Environnements Citrix : comment résoudre les problèmes de performance
Les baisses de performance en environnement Citrix peuvent être difficiles à gérer. Heureusement, il existe plusieurs moyens de les éviter et de les dépanner, comme l’automatisation.
Les environnements de postes de travail virtualisés connaissent souvent des problèmes de performances, mais il est possible de les éviter. Les administrateurs informatiques connaissent tous plusieurs astuces pour prévenir ou éliminer les baisses de performance dans leurs environnements Citrix, par exemple en configurant correctement les services de provisioning et le mode de mise en cache dans Citrix Virtual Apps and Desktops.
De l’importance d’une expérience utilisateur positive
Il est très facile de laisser de côté la notion d’expérience utilisateur positive (ou « UX positive »). Après tout, il y a toujours un certain niveau de latence acceptable. Les équipes informatiques ne peuvent pas éliminer tous les problèmes (lenteurs à l’ouverture de session, insuffisance de la bande passante, ralentissement des performances d’une application et problèmes d’authentification).
Mais ils subissent une forte pression pour fournir une performance optimale dans les environnements VDI ou de virtualisation de postes de travail. Tout d’abord, les machines qui fournissent constamment une expérience médiocre peuvent engendrer la frustration des utilisateurs et un manque de productivité.
Sur un poste de travail local classique, la latence du réseau peut ralentir les tâches réalisées sur Internet, comme la consultation des e-mails ou la navigation Web. Mais cela n’empêche pas les utilisateurs d’afficher et de modifier des documents ou d’autres données stockées en local sur le terminal. Avec un poste de travail virtuel, il n’est pas possible de travailler hors ligne. Par conséquent, la perspective d’une perte de connectivité ou de tout autre problème lié au back-end est beaucoup plus dommageable.
Parmi les principaux symptômes que les administrateurs informatiques doivent rechercher, du point de vue de l’expérience utilisateur, citons les plaintes au service d’assistance concernant la lenteur de Citrix, la lenteur des temps de connexion à Citrix, et la latence ou la lenteur générale au cours d’une session utilisateur.
Certains de ces symptômes peuvent être attribuables aux ressources : surcharge du processeur ou problèmes réseau d’ordre général, par exemple. Mais les administrateurs devront examiner en détail les indicateurs fournis par les outils de dépannage afin de déceler la cause fondamentale des problèmes liés aux VM Citrix.
La pression est telle que les administrateurs Citrix doivent prendre au sérieux tous les problèmes de performance des sessions Citrix. Un utilisateur qui vit une mauvaise expérience peut décider de travailler dans une autre entreprise qui accorde plus d’importance à l’UX positive. Ce constat n’est pas propre à Citrix, et les technologies de postes de travail virtuels de Microsoft, Google, VMware et consorts nécessitent toutes le même souci du détail. Mais les sessions Citrix ont besoin de la même attention que celles de n’importe quel autre fournisseur.
Optimisation de l’OS Citrix
L’un des moyens d’éviter les problèmes de performance Citrix est d’en optimiser le système d’exploitation. La version prête à l’emploi de Windows 10 est compatible avec les postes de travail virtuels ; elle est conçue pour être exécutable sur ordinateur portable, PC et tablette. Microsoft inclut de nombreux services (réseau LAN sans fil, paramètres de diagnostic, nettoyage des tâches planifiées, etc.) qui ne sont pas nécessaires pour exécuter Windows 10 en tant qu’OS de poste de travail virtuel.
Il est donc possible de désactiver ces services et d’optimiser les paramètres de façon à booster les performances de l’image. Lors de la création d’un nouvel environnement virtuel, les équipes IT ont tout intérêt à télécharger et exécuter Citrix Optimizer pour optimiser l’OS. Cet outil propose de nombreux modèles intégrés et il est entièrement pris en charge par Citrix. Si un administrateur IT exécute déjà un déploiement existant, il peut lancer l’outil en mode d’analyse afin d’optimiser les paramètres oubliés.
Configuration des services de provisioning de Citrix
Dans les environnements Citrix non persistants, l’un des problèmes de performance les plus courants est imputable à une mauvaise configuration de l’environnement des services de provisioning de Citrix (PVS, Provisioning Services). Pour tirer le meilleur parti de Citrix PVS, les équipes informatiques doivent commencer par dimensionner correctement la RAM du serveur PVS. Afin de mettre en cache les lectures du disque virtuel (vDisk), Citrix PVS les place dans la RAM. Ainsi, dès qu’une autre VM démarre depuis le même vDisk, les lectures se font depuis la RAM du serveur PVS, qui est nettement plus rapide que le disque. Citrix propose un guide de dimensionnement de la RAM et fournit une équation simple pour calculer la quantité de RAM appropriée :
2 Go + (#XA_vDisk * 4 Go) + (#XD_vDisk * 2 Go) + 15 % (tampon)
La gestion des versions de PVS entraîne, elle aussi, une baisse des performances. Plutôt que d’avoir un trop grand nombre de versions sur le disque, les équipes informatiques gagneraient à les fusionner. L’idéal serait tout simplement de ne pas utiliser de versions. Les administrateurs peuvent en effet automatiser le processus complet de création de vDisk de façon à ne plus avoir besoin de versions. S’ils doivent changer de disque, il leur suffit de le modifier dans le processus d’automatisation et de créer un nouveau vDisk sans générer de nouvelle version.
Il est primordial d’utiliser le mode de cache correctement pour éviter les problèmes de performance de Citrix. Le cache des VDA (Virtual Delivery Agents) de Citrix est souvent saturé, car dès le démarrage d’une machine, les logiciels sont installés automatiquement ou via une stratégie de groupe. Toutes ces installations se retrouvent dans le cache, étant donné que la machine est exécutée de façon non persistante. Les équipes informatiques configurent souvent le cache en RAM avec débordement sur un disque dur, mais la RAM se retrouve saturée d’installations logicielles, ce qui représente un stockage coûteux pour l’installation et entraîne une baisse des performances.
Autres conseils pour booster les performances de Citrix
Mode Magasin de contenu partagé d’App-V. Si vous utilisez App-V avec des machines Citrix non persistantes, comme PVS ou Machine Creation Services (MCS), activez le mode Magasin de contenu partagé. Cela évite qu’App-V ne sature le cache en téléchargeant les packages complets.
Utiliser un logiciel de suivi des performances. Le meilleur moyen d’identifier les problèmes de performance Citrix est de recourir à des outils de suivi des performances, tels que ControlUp, Liquidware Stratusphere et UberAgent.
MCS et stockage rapide. MCS utilise le stockage pour cloner les VM non persistantes. Plus le stockage est rapide, plus vite les VM démarrent et chargent les programmes. Il est recommandé d’utiliser MCS avec des disques SSD ou mieux, avec des disques SSD NVMe (Non-Volatile Memory express).
Analyse antivirus : liste d’autorisations. Il est essentiel de configurer correctement l’antivirus dans un environnement Citrix, car il a une incidence sur les performances. Suivez les instructions écrites de Citrix concernant les logiciels antivirus.
Les équipes IT doivent créer une nouvelle version du vDisk avec les installations plutôt que de l’ajouter aux machines au démarrage. Lorsque Citrix crée un fichier cache sur le disque persistant, sa taille par défaut est de 4 Mo. S’il dépasse largement les quelques centaines de mégaoctets, cela signifie sans doute qu’un dysfonctionnement entraîne une baisse des performances.
Une redirection vers le disque persistant est alors recommandée, par exemple pour le spooler d’impression, les journaux d’événements et le cache de Workspace Environment Management. Vous pouvez pour cela vous aider de l’outil gratuit Base Image Script Framework.