Dix façons de faire échouer votre déploiement VDI
Le VDI est une technologie qui fait l’objet de nombreux pilotes mais de beaucoup moins de déploiements. celui-ci est complexe et les raisons de faire échouer un projet ne manquent pas.
Le VDI est une technologie qui fait l’objet de nombreux pilotes mais de beaucoup moins de déploiements. Celui-ci est complexe et les raisons de faire échouer un projet ne manquent pas.
La première erreur de nombreux administrateurs est d’appréhender la virtualisation du poste de travail comme s’il s’agissait de virtualisation de serveur. Mais cela ne s’arrête pas là. La seconde erreur sur la liste consiste à essayer de traiter trop de points à la fois. Enfin, réseau et stockage ne doivent pas être appréhendés comme pour des postes de travail conventionnels. Voici comment les administrateurs échouent généralement dans leur projet VDI. Et comment ne pas tomber dans le même piège.
1. Penser que la virtualisation du poste de travail est comme la virtualisation de serveurs
Si vous imaginez que vous réussirez votre projet VDI parce que vous avez pleinement réussi la virtualisation de vos serveurs, vous vous trompez. Virtualiser des serveurs est souvent plus simples parce que leurs traitements sont cohérents, peu évolutifs et prévisibles. Les traitements associés aux postes de travail virtuels sont plus dynamiques et nécessitent de considérer de nombreux composants : entrées/sorties par secondes, profils utilisateurs, machines virtuelles sur le poste client, streaming de système et virtualisation d’applications, pour n’en citer que quelques uns.
2. Trop en faire
Si vous utilisez encore Windows XP, il est temps de migrer vers Windows 7. Mais n’appréhendez pas votre migration comme le point de départ de votre déploiement VDI. Finissez votre migration, puis penchez-vous sur la mise en place de votre infrastructure de poste de travail virtuel. Sinon, vous allez travailler à deux projets considérables en même temps, et c’est la recette parfaite pour un désastre.
3. Ne pas savoir pourquoi vous virtualisez
Ce n’est pas parce que la virtualisation peut sembler plus cool que des postes de travail physique que le VDI correspond à vos besoins. Ne prenez pas le risque de gâcher le temps et l’argent que nécessite un déploiement VDI si les Terminal Services suffisent à vos besoins. Assurez-vous que vous savez quel problème métier vous cherchez à régler et quelles applications sont adaptées au VDI.
4. Oublier l’environnement utilisateur
Les utilisateurs apprécient leur poste de travail. Si votre déploiement VDI complique l’expérience utilisateur de manière trop importante, les employés ne seront pas satisfaits et votre projet VDI va tourner au cauchemar. Assurez-vous d’avoir mis en place la formation adéquate. Essayez même d’intégrer de véritables utilisateurs à vos scénarios de test.
5. Conserver de mauvaises habitudes
Il y a des choses que vous pouvez faire avec des postes de travail physiques qui seront tout simplement impossibles avec la virtualisation. Par exemple, vous pouvez lancer une défragmentation ou une analyse antivirale sur autant de postes physiques à la fois que vous le voulez. Mais pensez un peu à ce que cela provoquerait sur un serveur exécutant 40 postes de travail virtuels.
6. Mal évaluer l’élasticité de votre déploiement VDI
Il est facile de passer de 50 utilisateurs à 100, voire à 150. Mais votre pilote VDI a ses limites et vous allez vous y heurter. Une fois que vous les aurez atteintes, vous risquez de devoir démonter intégralement votre architecture et recommencer de zéro, avec une nouvelle architecture capable de supporter la charge. Et il n’est pas possible non plus de trop prévoir à l’avance : les grands environnements VDI ne présentent pas une grande élasticité décroissante et les produits adaptés à ces déploiements sont onéreux.
7. Mal comprendre les règles de licence de Microsoft
Microsoft ne vous simplifie pas la tâche pour déterminer rapidement vos besoins en licences. Il est donc important d’examiner attentivement les conditions de licence spécifiques au VDI pour les postes virtuels Windows.
Il est ainsi nécessaire d’avoir une licence Software Assurance (SA) pour chaque équipement qui accède à une machine virtuelle. Si vos postes de travail ont déjà la SA, ils peuvent accéder à une machine virtuelle fonctionnant sous la même version de Windows. Les terminaux iOS et Android n’ont pas de SA, mais vous pouvez acquérir des licences d’accès à des postes de travail virtuels (VDA) pour 100 $ pièce. Ce n’est pas tout: il y a aussi la toute dernière licence pour appareil compagnon (Companion Device License).
8. Penser qu’un déploiement VDI va vous faire réaliser des économies
Le modèle économique que vous avez préparé vous indique peut-être que le VDI va vous faire réaliser des économies. Mais beaucoup sont ceux qui oublient des données liées à une importante dépense. Peut-être pensez-vous que le VDI sera adapté à votre entreprise, avec par exemple des machines virtuelles non persistantes. Mais vous finirez peut-être par découvrir que cela n’est pas ce qui vous correspond. Si vous déployez une infrastructure VDI avec une machine virtuelle par utilisateur, vous n’économisez pas ni temps ni l'argent car rien n'est consolidé. Qui plus est, les coûts de stockage peuvent être plus élevés pour des postes de travail virtuels que pour des postes physiques.
9. Ne pas travailler ensemble
Dans de nombreuses DSI, les équipes postes de travail, serveurs et réseaux travaillent séparément, en silos. Mais un projet VDI est extrêmement transversal. Il requiert la coopération de toutes ces équipes, ou au moins la mise en place d’une équipe dédiée regroupant les différents domaines concernés.
10. Sous-estimer les besoins
Les éditeurs vous diront supporter x utilisateurs par coeur CPU. Mais les chiffres de densité et de stockage sortent des tests dans des conditions idéales. Testez le VDI sur votre matérile cible afin de déterminer de manière précise le nombre d’utilisateurs que vous pouvez supporter, et combien d’entrées/sorties par seconde (IOPS) sont nécessaires.
Le trafic réseau est également un facteur déterminant du succès - comme de l’échec - de votre déploiement VDI. Assurez-vous de disposer de suffisamment de bande passante pour supporter les connexions à vos postes de travail virtuels, et veillez à surveiller les niveaux de latence lors de vos tests.
Adapté de l'anglais par la rédaction