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Déploiement de serveurs : les 10 points d’une check-list complète (partie 2)
Cette liste de vérification vous évitera les oublis. Des prises d'alimentation électrique à la connectivité réseau disponible, le déploiement de serveurs peut se révéler ardu. Voici les 5 derniers points de cette check-list.
La première partie de celle liste de pré-contrôle pour le déploiement de serveurs se trouve ici.
Point 6 : les correctifs et mises à jour ont-ils été appliqués aux nouveaux serveurs ?
Une fois que vous avez configuré le serveur et installé les logiciels, vous devez appliquer les correctifs et les mises à jour.
Toutefois, il n'est pas toujours judicieux de les appliquer après l'installation de l'image de référence. En effet, la dernière version d'un OS ou d'une application n'est pas obligatoirement la meilleure version pour votre environnement de production. De nombreux environnements d’entreprise interdisent les mises à jour automatiques - de type Windows Update - pour éviter que des modifications non testées s'installent sur les serveurs de production.
Beaucoup d'entreprises prennent le temps de vérifier les correctifs dans des environnements de test avant d'autoriser leur installation sur les serveurs de production à l'aide d'outils de gestion des changements de configuration. Les images qui servent à créer les nouveaux serveurs finiront par refléter les nouvelles versions logicielles.
Point 7 : les nouveaux serveurs sont-ils correctement intégrés au sein du datacenter ?
Les nouveaux serveurs doivent s'intégrer dans le fonctionnement du datacenter. Ils doivent rejoindre le processus de réplication et de sauvegarde. Les agents logiciels doivent interagir avec la plateforme de gestion des mises sous/hors tension à distance et apparaître dans les logs, les rapports et les alertes.
Les administrateurs doivent regrouper les ressources des nouveaux serveurs et les rendre provisionnables depuis leur plateforme de gestion de la virtualisation, telle que VMware vCenter.
Le nombre exact d'étapes nécessaires au déploiement d'un serveur fonctionnel varie considérablement selon la taille de l'entreprise et les besoins de l'activité, mais l'objectif sous-jacent est essentiel. Une check-list, des scripts et les outils d'automatisation accélèrent le processus d'intégration et réduisent le nombre d'erreurs et d'oublis, surtout lors de déploiements de grande ampleur.
Gardez à l'esprit les conséquences sur la conformité de l'entreprise et du datacenter de processus tels que la protection des données et les sauvegardes.
Point 8 : Avez-vous documenté les serveurs de manière exhaustive ?
C'est une des dernières étapes de tout déploiement : rédiger une documentation complète qui détaille l'installation, la configuration et les compléments logiciels. Une bonne documentation facilite le dépannage, car toute différence entre les systèmes documentés (initiaux) et l'état détecté (courant) mettra généralement au jour le problème.
Elle simplifie également le contrôle de conformité, car elle garantit que chaque serveur est configuré selon les normes établies et que chaque logiciel est accompagné d'une licence en bonne et due forme.
La saisie et la modification manuelles de la documentation dans des feuilles de calcul ou des tableaux fonctionne rarement, car elles omettent fréquemment des changements et des mises à jour. Dans les datacenters actuels, ce rôle est dévolu à des outils de gestion d'infrastructure et de configuration : ils reconnaissent et inventorient les nouveaux systèmes, déterminent les configurations matérielles et logicielles, assurent le suivi des licences et des contrats de maintenance, et créent des graphiques de visualisation des liens et dépendances.
Pour finaliser l'installation des serveurs, l'équipe IT met à jour la documentation ou vérifie que les outils d'automatisation ont correctement identifié et inventorié les nouveaux systèmes.
Point 9 : Que faire de l'emballage des serveurs ?
La mise en fonctionnement des serveurs n'est pas le dernier élément. Les serveurs arrivent généralement bien empaquetés : mousse, carton, papier, plastique et métal, voire bois de palette ou de caisse.
Il est souvent possible de se débarrasser des emballages d'un petit projet d'une dizaine de serveurs avec les déchets habituels de l'entreprise.
Mais les grands projets impliquant plusieurs centaines d’unités génèrent assez de déchets pour remplir le local de stockage ou bloquer un quai de chargement, avec des conséquences sur la sécurité du personnel et le risque d'incendie. Préparez donc aussi la gestion des emballages, en combinant éventuellement recyclage et mise au rebut.
Des prestataires ponctuels d'enlèvement des ordures peuvent intervenir rapidement. Si vous faites appel à un fournisseur de serveurs ou à un intégrateur, il se peut que le contrat de vente ou de services stipule l'enlèvement des emballages par le prestataire (le nettoyage et l'enlèvement des déchets doivent être clairement indiqués dans le contrat).
Point 10 : Que faire des anciens serveurs ?
Enfin, votre aide-mémoire du déploiement doit inclure le sort des anciens serveurs. Lors d'un renouvellement du matériel, les datacenters doivent prévoir un plan pour les anciens équipements, sans quoi le local de stockage finit par être encombré.
Beaucoup d'entreprises choisissent de réaffecter leurs anciens serveurs en interne. Un système vieillissant peut en effet gérer des charges de travail secondaires et à faible valeur ou des projets de test et de développement. Les systèmes remplacés peuvent également servir de magasin de pièces détachées pour ceux toujours utilisés. Surtout si les pièces sont difficiles à obtenir en raison de l'expiration des contrats de service.
Autre possibilité, plutôt que de jeter les serveurs inutilisables, donnez-les à des écoles ou à des associations caritatives, ou revendez-les sur le marché de l'occasion.
La mise au rebut des serveurs est un sujet important. Les assemblages et les composants électroniques contiennent des substances chimiques toxiques qui ne doivent pas être traitées par le canal habituel de traitement des déchets. Les entreprises de recyclage retirent tous les métaux de valeur des systèmes.
Conclusion : à chacun ses besoins
Cette liste n'est pas exhaustive. Vos besoins techniques et métier peuvent minimiser certains aspects ou en imposer d'autres que nous n'avons pas énumérés.
Comme nous l’avons souligné, ce ne sont pas nécessairement les plus grands projets qui attirent le plus d’ennuis. Les plus petits sont en effet souvent ceux qui finissent par déclencher les disjoncteurs ou par faire les frais des oublis de licences. Préparez donc votre plan soigneusement et à l'avance, quel que soit le nombre de serveurs à déployer et en fonction de vos besoins propres.