Comment les assistants virtuels vont affecter les entreprises
Au-delà des consommateurs, les terminaux mobiles embarquant intelligence artificielle et assistants virtuels affecteront l'entreprise. Voici comment y préparer son organisation.
Les terminaux mobiles embarquent des technologies d’assistant virtuel de plus en plus avancées. Et il incombe aux services informatiques de préparer leurs entreprises à une nouvelle génération d'utilisateurs finaux.
A mesure que les applications mobiles ont gagné en complexité, il est devenu difficile pour les utilisateurs finaux de naviguer entre les nombreux écrans et interfaces utilisateur. Avec toutes les données disponibles à partir des courriels des utilisateurs, des interactions sociales et des données applicatives – d’où qu’elles viennent –, il est également devenu difficile pour tout un chacun de trouver et d'accéder aux données dont il a besoin quand il en a besoin, surtout parce qu'une grande partie de ces données n'est plus seulement structurée et textuelle.
Les assistants virtuels, comme Siri, assure l’essentiel de leurs traitements dans le cloud. Mais d’ici à deux ou trois ans, les assistants virtuels, profitant d’algorithmes d’intelligence artificielle embarqués, fonctionneront non seulement sur les données accessibles en mode cloud, mais également sur les données locales des utilisateurs.
Qui dit traitement local sur l'appareil signifie latence réduite, mais également amélioration de la confidentialité ; les services en nuage ne peuvent pas intercepter l'information parce que rien ne quitte l'appareil.
L'avenir des terminaux mobiles
Les systèmes d'exploitation à commande entièrement vocale vont prochainement animer les terminaux mobiles. Comme un service de conciergerie, l’intelligence artificielle comprendra quel type d'information est le plus pertinent pour l’utilisateur lorsqu'il en a besoin. Épaulé par ce moteur d'IA, le système d'exploitation permettra aux utilisateurs d'utiliser des commandes en langage naturel et de contrôler des appareils entiers plutôt que de seulement rechercher de l'information sur le Web. De plus, cette même intelligence aidera les utilisateurs à naviguer dans les applications.
D’ici trois à cinq ans, les utilisateurs ne sauront peut-être même pas à quelles applications ils accèdent – ou, dans les cas extrêmes, ils ne sauront peut-être même pas quelles applications sont installées sur leurs appareils. L'assistant virtuel déterminera les besoins des utilisateurs par le biais de l'apprentissage automatique, puis interagira simplement en leur nom avec l'application dont ils ont besoin pour accomplir les tâches. Cela éliminera le besoin de lancer des applications, de décider à quels menus accéder ou de déterminer où les données sont stockées.
Les assistants virtuels vont améliorer considérablement les interactions des utilisateurs avec leurs terminaux mobiles en présentant l'information d'une manière plus significative – en profitant de la réalité augmentée ou virtuelle (AR/VR).
Le marché actuel des terminaux mobiles montre déjà des signes de ces fonctionnalités à venir. Les puces qui alimentent les modèles haut de gamme incluent déjà des capacités d'IA. Les appareils mobiles dotés de capacités AR/VR ont déjà commencé à faire leur apparition, même si l’exploitation de celles-ci reste limitée.
La reconnaissance gestuelle et vidéo, c'est-à-dire la capacité de comprendre les besoins des utilisateurs en lisant les visages, les gestes ou des données non structurées, commence également à apparaître dans quelques appareils, dont ceux d'Apple et de Samsung. Les constructeurs et les éditeurs vont rapidement améliorer toutes ces technologies.
Comment se préparer aux assistants virtuels
Pour se préparer à l’arrivée des assistants virtuels dans l'entreprise, il faut comprendre quelle technologie arrive et quand. Il convient donc de travailler avec ses fournisseurs pour anticiper leurs projets en matière de terminaux et de systèmes d’exploitation.
Cela fait, il convient d’examiner comment les besoins des utilisateurs évolueront une fois que la technologie progressera et comment l’organisation devra s'adapter. Par exemple, à mesure que les commandes vocales deviennent plus intégrées et plus précises, les utilisateurs peuvent exiger que les ressources de l'entreprise acceptent la saisie vocale comme solution de rechange aux claviers virtuels sur les smartphones ou à la saisie au stylet sur les tablettes. Cela peut conduire à repenser les applications mobiles pour permettre l'interaction vocale à la fois en saisie et en restitution.
De même, au fur et à mesure que les commandes gestuelles deviendront disponibles, les utilisateurs voudront profiter de ce type d’interactions avec leurs applications métiers.
Les services informatiques ont tout à gagner à déterminer en amont comment préparer les applications d'entreprise au changement pour supporter des techniques d'interaction plus modernes. Le passage à la mobilité assistée sera aussi fondamental que l'élan initial de la mobilité. Les organisations qui tentent de lutter contre ce changement ne réussiront pas.