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Comment identifier les bons cas d’usage pour le VDI ?
Le VDI peut aider les entreprises, mais uniquement s’il est appliqué aux cas d’usage appropriés. Les identifier passe par la compréhension des typologies d’utilisateurs.
Lorsqu’une entreprise décide d’investir dans le VDI, il est courant que ses décideurs veuillent voir cette technologie utilisée autant que possible. Mais même là, les DSI doivent éviter de la pousser où elle n’a pas sa place : il faut se contenter de la mettre en œuvre là où elle est pertinente.
Théoriquement, n’importe qui pourrait être un utilisateur du VDI. Mais chercher à gérer tous les cas d’usage potentiels risque de conduire rapidement à des coûts bien trop élevés pour que les projets restent viables. Qui plus est, la surcharge d’exploitation pour gérer des cas d’usage très disparates peut rendre les déploiements bien trop complexes. Dès lors, les DSI doivent savoir où et quand appliquer le VDI.
Au démarrage, il risque d’y avoir de la résistance de la part des utilisateurs. Il n’est pas rare que certains se sentent trop importants pour avoir des postes virtuels et demandent à conserver des machines de bureau physiques puissantes.
A l’opposé du spectre, la DSI peut ne pas imaginer que certains utilisateurs ont vraiment besoin d’accéder à des postes virtuels dédiés qui leur soient exclusifs.
Ces seuls facteurs ne doivent donc pas s’avérer déterminant pour décider si un employé recevra un poste physique personnel ou un poste virtuel. Les DSI doivent se concentrer sur les facteurs techniques qui interviennent dans les cas d’usage du VDI.
Le type de collaborateur
L’IT de l’entreprise peut chercher à tout prix à fournir tous les postes de travail avec le VDI et à centraliser toutes ses données. Dans certains cas, comme les environnements centrés sur quelques tâches, à l’instar des centres d’appel, cela peut être un objectif raisonnable. Mais dans les environnements plus bureautiques, c’est rarement blanc et noir. Il convient donc de prendre le temps d’étudier les pratiques de ses utilisateurs pour identifier des profils.
Les travailleurs aux tâches bien définies – comme les vendeurs ou les magasiniers – n’ont généralement pas besoin de beaucoup de ressources. Ils utilisent généralement une seule application, ou un petit éventail d’applications. Ils s’en servent pour accomplir un ensemble précis de tâches répétitives.
Les travailleurs du savoir – comme les comptables ou les analystes, par exemple – ont besoin de pouvoir d’accéder à plus d’applications et de ressources. Ils travaillent souvent avec des documents plus volumineux, comme des feuilles de calcul et des présentations, et ont besoin de l’e-mail et d’Internet.
Les utilisateurs avancés – comme les développeurs, notamment – ont besoin d’encore plus de ressources, pour utiliser des outils de conception graphique, par exemple.
Enfin, les utilisateurs de kiosque travaillent sur des appareils partagés dans des lieux ouverts au public. Un exemple pourrait en être les étudiants utilisant les ordinateurs mis à disposition dans une bibliothèque.
Là où s’accomplit le travail
La DSI doit aussi prendre en compte l’endroit où les collaborateurs travaillent. Les utilisateurs locaux accomplissent leurs tâches professionnelles depuis un site central à proximité du centre de calcul.
Les utilisateurs distants travaillent sur un site central, mais éloigné du centre de calcul. Les utilisateurs nomades peuvent voir leur lieu de travail changer de manière régulière. Et rien ne garantit qu’ils puissent disposer de la connectivité nécessaire pour accéder aux ressources du centre de calcul.
Enfin, les travailleurs itinérants peuvent partager leur temps entre sites locaux ou distants, et diverses implantations de l’entreprise.
Ces deux facteurs – profil et localisation – ne sont pas suffisants en eux-mêmes. Il convient d’utiliser une matrice pour déterminer comment ces deux éléments se combinent pour présenter des cas d’usage où le VDI est pertinent.
Ainsi, le VDI apparaît largement inapproprié aux travailleurs aux tâches bien définies nomades, et encore mois aux itinérants. Pour les travailleurs du savoir ou des utilisateurs avancés, les questions du nomadisme et de l’itinérance restent des zones grises, à examiner au cas par cas. Et là, les réponses dépendent clairement des applications utilisées.