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Cloud Computing : retour sur trois tendances clefs de 2019 qui devraient marquer 2020
Quelles tendances clefs ont le plus marqué 2019 ? Réponse : le Edge, la pénurie de talents et le ralentissement des migrations. Ce ne sont peut-être pas celles qui vous seraient venues en premier à l’esprit, mais ce sont celles qui ont de fortes chances de marquer 2020.
La rétrospective d’une année est utile pour réfléchir, à tête reposée, sur ce qui est important et sur les principales leçons qui pourront être appliquées l’année suivante – l’administration du cloud ne fait pas exception.
Voici, donc, trois tendances clef du cloud computing qui ont marqué l’année 2019 des équipes IT, et surtout qui devraient marquer 2020.
Edge Computing
Alors que le Edge était initialement destiné aux appareils IoT, la technologie a pris une nouvelle dimension en 2019.
Avec des services propriétaires de cloud hybride – comme AWS Outposts, Google Anthos et Azure Stack –, les entreprises peuvent désormais plus facilement déplacer leurs workloads entre infrastructures privées et publiques.
Il s’agit d’une variante dans la continuité du modèle hybride traditionnel, qui repose sur des environnements hétérogènes – comme un OpenStack pour un cloud privé sur site et un AWS ou un Azure pour le cloud public. Ce passage à un cloud hybride « monomarque » simplifie grandement les processus de gestion et rend la migration entre infrastructures publiques et privées beaucoup plus simple.
Cette approche ouvre également de nouvelles opportunités autour d’un Edge Computing qui fonctionne de consort et naturellement avec un cloud public : ces clouds monofournisseurs permettent en effet de mettre plus librement les workloads au plus près des systèmes informatiques et des utilisateurs qui interagissent avec eux. Cette flexibilité géographique peut augmenter les performances, voire réduire les coûts. Et le Edge, dans ce cas, peut rassurer les responsables IT qui ne veulent pas héberger certaines tâches et certains jeux de données sur des clouds publics.
Migration lente vers le cloud
Une autre tendance clef de 2019 a été la complexité opérationnelle liée au cloud public. Les difficultés naissent du fait que des dizaines d’équipes de développement utilisent chacune une pléthore de services de cloud différents pour leurs applications. Ces équipes mettent ensuite ces applications et leurs jeux de données en production, en utilisant là aussi toutes des clouds différents et leurs services natifs.
Le résultat, comme on pouvait le prévoir, est que l’équipe en charge des opérations ne peut pas gérer correctement cet environnement très hétérogène – du moins, pas avec le personnel et les ressources technologiques existants. Or sans une gestion adéquate, les entreprises deviennent vulnérables aux brèches et aux interruptions de services. Ces expériences négatives ont ralenti l’adoption du cloud.
Un autre facteur de ralentissement est la diminution du nombre de workloads qui peuvent bénéficier simplement du « Lift and Shift ». Nombre de ces applications ont déjà été mises dans le cloud, et celles qui restent sur site sont beaucoup plus difficiles à migrer. Les entreprises doivent les remanier (refactoriser), voire les recoder, pour qu’elles fonctionnent efficacement dans un cloud public… ce qui peut être coûteux. Et comme les applications qui n’ont pas l’architecture adéquate peuvent déboucher sur des failles, les entreprises peuvent être obligées de les remigrer sur site. Autant de points qui retardent un plan de migration et qui provoquent des coûts non budgétés.
Pénurie de compétences
La pénurie continue de compétences est une autre tendance clef du cloud en 2019. Et on peut estimer que la demande de postes techniques qualifiés dans ce domaine continuera de dépasser l’offre en 2020. Une étude LinkedIn révèle que les offres les plus recherchées se trouvent dans le domaine du cloud computing. Rien qu’aux États-Unis, Amazon, par exemple, a récemment déclaré que plus de 15 000 postes techniques internes n’étaient pas pourvus.
Toutes les compétences cloud – d’architecte en infrastructure jusqu’à ingénieur DevOps – font défaut. Certains postes restent vacants pendant plus d’un an, quel que soit le salaire offert. Pour combler ce déficit de compétences, certaines entreprises ont mis sur pied des programmes de formation internes (des « boot camps ») ou ont fait appel à des prestataires tiers pour assurer des formations à grande échelle (en présentiel ou en ligne).
À moyen terme, des formations universitaires et des diplômes techniques plus axés cloud devrait aider à résoudre le problème. Mais la pénurie ne sera a priori pas résorbée d’un coup de baguette magique en 2020.