ra2 studio - Fotolia
Citrix Provisioning Services ou Machine Creation Services ?
L’un point clés de la mise en place et de l’administration d’un environnement XenDesktop est le choix de l’outil de provisionnement. Citrix propose là une option de streaming du provisionnement, et une autre de clonage de machines virtuelles.
Les Citrix Provisioning Services (PVS) constituent la meilleure option pour administrer des déploiements XenDesktop de taille entreprise, mais les Machines Creation Services (MCS) sont susceptibles d’être plus simples à utiliser pour les organisations de taille plus modeste.
Entre PVS et MCS, la DSI dispose de tous les outils nécessaires pour configurer et fournir des postes de travail virtuels aux utilisateurs finaux. La difficulté consiste à choisir entre les deux.
Citrix PVS existe depuis 2006 et le rachat d’Ardence par l’éditeur. MCS est apparu en 2010 avec XenDesktop 5, mais Citrix n’a jamais voulu en faire un remplaçant de PVS : c’est une alternative pour le provisionnement de postes de travail virtuels.
Les bases des Citrix Machine Creation Services
Citrix MCS est un composant de XenDesktop que la DSI peut contrôler via la console d’administration Studio. Et puisque XenApp utilise désormais la même architecture d’administration FlexCast que XenDesktop, dans sa version 7, MCS peut être utilisé pour les deux produits. L’un des avantages de MCS est que la DSI peut l’utiliser directement, alors que PVS nécessite la mise en place d’éléments d’infrastructure supplémentaires, les serveurs de provisionnement, avant de pouvoir lancer la production de postes de travail virtuels.
MCS est compatible avec les hyperviseurs XenServer, Hyper-V et ESXi. Il utilise leurs API pour créer, configurer et contrôler les machines virtuelles. MCS peut créer trois types de VM : pooled-random, pooled-static, et dedicated.
Le dernier permet de créer des postes de travail virtuels persistants, assortis d’un vDisk personnel à l’utilisateur et qui en conservera les données d’une session à l’autre. Les postes de type pooled-random sont non persistants et ne sont pas associés à un utilisateur précis. Les postes de type pooled-static sont également non persistants, mais ils sont associés à des utilisateurs précis. Les postes de travail non persistants intègrent également des disques spécifiques aux utilisateurs, mais leurs données sont effacées entre chaque session.
La première étape, pour utiliser MCS, consiste à provisionner une machine virtuelle master, qui servira de modèle à partir duquel produire des clones. La DSI peut définir quantité de CPU, de RAM et d’espace disque assortis à la VM, et installer système d’exploitation et applications. Avec la console studio, les administrateurs créent un catalogue de clones basés sur cette image de base. Ces VM résident dans un entrepôt de données, contrairement à ce qui se passe avec PVS. Dès lors, cette configuration peut affecter le stockage, et recourir au thin provisioning peut être une bonne idée, afin de n’occuper effectivement que le volume de stockage utilisé par l’utilisateur.
La DSI peut également utiliser MCS pour mettre à jour ou corriger les masters avant de déployer de nouveaux clones. Une capacité utile pour les postes non persistants, parce qu’effacer des postes de travail non persistants périmés n’est pas un problème. Toutefois, les postes persistants peuvent poser problème aux organisations ne disposant pas d’importantes ressources de stockage : elles doivent conserver la version antérieure de la VM pour éviter que l’utilisateur ne perde ses données.
De manière générale, MCS utilise plus d’entrées/sorties que PVS, ce qu’il est possible de compenser par le recours à du stockage SSD. Une infrastructure hyperconvergée peut aussi, dans ce cas, s’avérer plus performante.
Comment utiliser les Citrix Provisioning Services
La DSI peut utiliser l’autre outil de configuration de Citrix, PVS, pour n’importe quelle version de XenDesktop et XenApp. PVS s’intègre avec les deux produits, mais sa mise en œuvre initiale est plus longue, parce qu’il ne s’agit pas d’un composant natif de XenDesktop. Une fois le logiciel installé et les serveurs de provisionnement configurés, toutefois, la technologie de streaming PVS simplifie l’administration d’un plus grand nombre de postes de travail virtuels à partir d’une seule image maître.
Tout d’abord, la DSI doit installer PVS sur des serveurs dans le centre de calcul, puis les configurer comme une ferme de serveurs pour permettre leur administration centralisée. Citrix PVS peut produire des centaines, même des milliers, de postes de travail virtuels à partir d’un unique serveur de provisionnement. Il n’est donc nécessaire de n’en configurer que deux, le serveur de production et le serveur de secours. En outre, la DSI doit installer la console PVS, configurer son image maître, qui réside alors sur un vDisk, et enfin assigner ce dernier aux VM cibles qui vont l’utiliser. PVS peut même streamer des images à des terminaux physiques locaux.
PVS peut streamer les images partagées de base à plusieurs cibles à la fois, utilisant alors les ressources de stockage locales des serveurs hôtes comme cache lors des sessions XenDesktop en lecture seule. Pour alors fournir les postes de travail virtuels aux utilisateurs finaux, les VM cibles streament les images vDisk aux terminaux, à la demande. Cette configuration réduit les besoins en bande passante pour démarrer une session VDI. La DSI peut alors utiliser la technologie FlexCast de Citrix pour personnaliser les postes de travail virtuels à destination de groupes d’utilisateurs précis. Les capacités de streaming de PVS impliquent en outre que l’administrateurs n’ont besoin de mettre à jour que l’image master : la nouvelle version est alors disponible aux utilisateurs dès leur démarrage suivant.
Les DSI peuvent utiliser MCS et PVS dans un même déploiement VDI, en fonction de l’outil le plus adapté aux besoins. MCS est susceptible d’offrir un processus de production et d’administration plus familier pour les administrateurs. Mais alors que l’environnement s’étend, PVS peut être plus recommandé afin de réduire les besoins de maintenance.
Adapté de l’anglais.