Ces cas d’usage où le VDI s’avère plus avantageux que le DaaS
L’offre DaaS a beau s’étoffer, et l’adoption progresser, le VDI en local continue de présenter des avantages, notamment en matière de contrôle, de gestion de la connectivité, de flexibilité applicative, ou encore de sécurité.
Le VDI et le DaaS sont considérés comme deux options viables pour l’hébergement de postes de travail virtualisés. Mais les deux approches ne manquent pas de présenter des différences. Plus que concurrentes, elles s’avèrent en définitive complémentaires au niveau des cas d’usage.
Le marché du DaaS croît indéniablement, profitant de l’évolution des technologies et de la diversification de l’offre. Il représentait 650 M$ dans le monde en 2017, mais devrait atteindre 4,7 Md $ en 2022, selon Market Watch. L’adoption du VDI progresse également, mais à un rythme plus modeste. Selon un rapport de Business Wire de 2018, le marché du VDI devrait enregistrer une croissance annuelle moyenne de 27 % jusqu’à 2023. Pour Gartner, le DaaS devrait arriver à parité avec le VDI pour les fonctions clés cette année.
Gary Bea, directeur des services de conseil et des opérations techniques chez Goliath Technologies, estime que « les DSI s’intéressent aux postes de travail virtuel en mode cloud en raison du défi que représente le maintien d’une expérience utilisateur de qualité ». Alors certes, « même si les postes de travail sont déportés dans le cloud, les responsabilités ne le sont pas ». Et justement, avec le DaaS, pour résoudre les problèmes d’expérience utilisateur, « il faut se tourner vers un tiers. Au lieu d’améliorer l’expérience utilisateur, on ajoute une couche d’abstraction et de complexité supplémentaire ».
Le VDI sur site et le DaaS ont chacun leurs forces et leurs faiblesses. En fait, suivant l’environnement et l’application, certains cas d’utilisation s’avèrent plus adaptés à l’un ou à l’autre.
Maîtrise. Le VDI convient aux entreprises qui ont besoin d’un contrôle granulaire sur leurs postes de travail virtuels et sur l’infrastructure sous-jacente. Les fournisseurs de DaaS permettent à leurs abonnés de personnaliser certains postes de travail virtuels, mais la majeure partie de l’infrastructure sous-jacente n’est pas visible. Cela limite non seulement les changements de configuration possibles, mais cela peut également rendre le dépannage plus difficile. Les problèmes de performances ou de stabilité peuvent, avec le DaaS, nécessiter une intervention du fournisseur du service. Et, en général, il faut compter plus de temps pour diagnostiquer et résoudre le problème qu’avec un environnement VDI local.
Connectivité. Le VDI est plus indiqué aux entreprises dont la connectivité à Internet est limitée ou peu fiable. Comme tout autre service en mode cloud, l’accès aux postes DaaS passe par Internet. Si la bande passante est limitée, l’expérience de l’utilisateur final peut en être sensiblement affectée. Qui plus est, lorsque le DaaS est utilisé, la connexion à Internet de l’entreprise peut devenir un point de défaillance unique : en cas de coupure de connexion, l’activité peut être au moins partiellement paralysée.
Flexibilité applicative. Le VDI est un bon choix pour ceux ayant besoin de postes de travail virtuels aux configurations très spécifiques. Les fournisseurs DaaS offrent généralement un éventail restreint de configurations et celles-ci peuvent ne pas adaptées à l’exécution d’applications fortement consommatrices de ressources. Qui plus est, si les employés n’utilisent que des applications très légères, l’entreprise peut être amenée à payer pour des ressources qu’elle n’utilise pas. À l’inverse, le VDI permet de dimensionner précisément ses postes de travail virtuels en fonction de ses besoins.
Licences. Le VDI peut constituer une meilleure option pour les entreprises cherchant à migrer à partir de postes de travail physiques. Car les licences de système d’exploitation nécessaires peuvent être déjà là, prêtes à être réutilisées. Certains fournisseurs de DaaS permettent à leurs abonnés d’utiliser leurs propres licences. Mais, souvent, l’abonnement couvre le coût d’une licence qui peut déjà être payé par ailleurs.
Protection des données. Le VDI peut être plus efficace pour protéger les données sensibles, ces données résidant en local. Surtout, elles ne transitent pas sur Internet ni ne sont manipulées sur des postes virtuels susceptibles d’être supervisés par le fournisseur du service cloud. Certes, les fournisseurs de DaaS investissent fortement pour sécuriser leurs services et leurs infrastructures, mais la plupart des entreprises mettent en place les contrôles empêchant les utilisateurs de stocker des données directement sur leurs postes de travail virtuels.