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BI « made in France » : l’essentiel sur Report One
Report One est un éditeur d’informatique décisionnelle qui cible historiquement les PME, mais dont la philosophie assumée de simplicité semble commencer à séduire les ETI.
C’est à Albi (Tarn, Occitanie) qu’est développée depuis 20 ans une solution de BI, My Report, qui sans grandes annonces ni trompettes, a réussi à se faire une place en ciblant les utilisateurs d’Excel, un outil omniprésent dans les PME.
MyReport ne propose pas de remplacer le tableur de Microsoft, mais de le compléter en gardant la philosophie de départ de la société : rendre la BI la plus simple et accessible possible.
Un ETL pour tous
Même s’il a commencé comme une extension d’Excel (tout comme PowerBI), My Report va aujourd’hui de la préparation et de la gestion des données à la DataViz.
Côté importation, « MyReport apporte toutes les fonctionnalités d’ETL pour centraliser et préparer les données pour les métiers […] où qu’elles soient : chez nos clients, dans le cloud ou en Saas. », assure Jean-Baptiste Merel, Directeur de l’offre chez Report One.
La solution utilise les principaux standards du marché (API Rest, protocoles OData, etc.). « Cela nous donne accès à plusieurs centaines d’applications que nous retrouvons chez nos clients : Cegid, Sage, Silae, Hubspot, Salesforce ou Divalto, par exemple ».
Mais, insiste Jean-Baptiste Merel, « MyReport ne nécessite aucune compétence de programmation pour extraire, filtrer, transformer les données […] Chez certains de nos clients, ce sont directement les utilisateurs métiers qui administrent MyReport [pour gérer les données]. Nos partenaires et nous-même leur mettons le pied à l’étrier avec une formation et du conseil. Dans les organisations plus importantes, c’est assez naturellement la DSI qui réalise ces travaux ».
Car la solution semble aujourd’hui séduire, au-delà de sa base historique, les entreprises avec une DSI. « C’est parce que nous savons rester simples et pragmatiques que nous séduisons de plus en plus d’ETI, aux organisations complexes et aux volumes de données et d’utilisateurs plus importants que dans les PME », se réjouit le responsable de l’éditeur occitan. « C’est une fierté de voir que nous équipons de plus en plus de clients avec des dizaines, voire des centaines d’utilisateurs ».
L’ETL maison embarque également des fonctionnalités pour contrôler la qualité des données et alerter les métiers.
Un entrepôt de données et une couche sémantique
Les données sont ensuite centralisées dans un data warehouse. Le choix du cloud (DBaaS) ou du sur site, ainsi que celui de la base sous-jacente (le plus souvent Oracle DB et SQL Server) appartient au client.
L’entrepôt de donnée est ensuite géré par le client lui-même ou par le prestataire de Report One.
La périodicité de l’actualisation des données est également à la carte. « MyReport peut adresser les données sources en temps réel ou par ETL. Dans ce cas, nous proposons toutes les fonctionnalités de scheduling et d’alerte en cas de difficulté de traitement ou de non-conformité de données », illustre Jean-Baptiste Merel. « Mais les utilisateurs métiers peuvent, s’ils en ont les droits, exécuter un ETL à la demande. Nos DAFs utilisateurs de MyReport en sont friands pendant les périodes de closing ».
L’éditeur a également travaillé sur « une couche sémantique dynamique » (sic).
Pour le Directeur de l’Offre chez Report One, cette couche sémantique « vise à unifier la représentation de la donnée auprès des utilisateurs métiers. Le chiffre d’affaires peut être présent dans plusieurs univers proposés par MyReport ». Cette couche de présentation est « dynamique » par le fait « qu’il est très simple de la modifier ou de la faire évoluer », explicite le responsable. « Si je souhaite modifier le terme “Nombre de salariés” en “Effectif”, je ne le fais qu’une fois. Tous les univers qui l’emploient sont automatiquement mis à jour ».
Exposition de la donnée
Côté exposition des données, MyReport continue de s’appuyer sur Excel (qui en plus d’être un tableur reste l’outil de BI le plus populaire au monde), toujours dans cette optique de BI clef en main ou facile d’accès.
« MyReport facilite l’utilisation d’Excel en proposant, à portée de clic, toutes les fonctions de mise en valeur des données. Mais nous n’allons pas nous arrêter là. Au-delà des connecteurs, nous proposerons, courant 2023 des modèles de données préparées, des rapports et des dashboards », promet Jean-Baptiste Merel.
« Notre objectif est de raccourcir les délais de mise en œuvre, de faciliter la prise en main et l’adoption et d’inspirer les métiers pour qu’ils utilisent de nouvelles pratiques de partage et de présentation des données ».
Évolutions à venir de MyReport
Parmi ses autres projets, Report One travaille sur une version SaaS (« les solutions métiers que nous sourçons, et plus particulièrement les ERP, migrent de plus en plus vers le cloud et le modèle SaaS. C’est aujourd’hui un impératif », justifie le responsable).
Jean-Baptiste MerelDirecteur de l'Offre chez Report One
Autre chantier en cours : des fonctionnalités qui permettront « de prévoir et de se projeter » (sic).
« Une faible moitié de nos clients conçoit un budget annuel. La crise Covid et la situation économique ont révélé la nécessité de raccourcir ce cycle et de l’intensifier afin de réagir au plus près et au plus vite. Les outils de BI ont un rôle à jouer », recontextualise Jean-Baptiste Merel.
Enfin, avec un objectif de multiplier par 2,5 son chiffre d’affaires d’ici 2025 (10,8 M€ en 2021), Report One explore aussi la piste de la BI en marque blanche, encapsulée par des éditeurs tiers dans leurs solutions (« MyReport Inside »). Un des premiers partenaires a été l’éditeur français d’ERP Wavesoft.
« La simplicité d’utilisation reste notre premier moteur pour la R&D », conclut le directeur de l’offre chez Report One. « Elle nous démarque face à des solutions très expertes, mais complexes à mettre en œuvre puis à administrer ». Et, donc, lui ouvre les portes de comptes de plus grande envergure.
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