Les entreprises boudent Windows 7 à priori
Crise économique, restrictions budgétaires, méfiance liée à la déception Vista : les décideurs IT ne semblent pas pressés d’adopter le futur Windows 7. La plupart d'entre eux suivent ses évolutions avec intérêt mais ne prévoient pas de migration pour 2010. Pire pour Microsoft : les autres systèmes suscitent un intérêt croissant et la stratégie du grand saut vers Mac OS ou Linux est de moins en moins tabou.
Windows 7 n’est pas encore disponible que déjà son lancement apparaît comme difficile. Si les premiers retours, habilement orchestrés par Microsoft, sont plutôt flatteurs, il reste à convaincre les utilisateurs, notamment en entreprises. Et c’est loin d’être gagné si l’on en croit l’étude conduite par Dimensional Research pour le compte de Kace, spécialiste de la gestion de systèmes par appliances.
Des décideurs échaudés par Vista
Quelque 84 % des 1 100 décideurs IT interrogés ne prévoient pas pour 2010 de migration vers Windows 7, dont le lancement est attendu à l'automne ou à la fin de l’année 2009. La majorité affirme se méfier du futur opus de Microsoft après le précédent Vista, l’un des plus gros échecs enregistrés par Microsoft sur son portefeuille OS. En clair, les problèmes de compatibilité rencontrés par Vista ont été tellement nombreux que les utilisateurs doutent que tout ait été réglé dans Windows 7, souvent présenté comme une évolution – certes positive – de son décrié prédécesseur.
Les autres motifs qui poussent les décideurs IT à la circonspection sont plus d'ordre pécuniaire. les responsables informatiques mettent en avant les restrictions budgétaires liées à la crise et également le coût d’implémentation d’une nouvelle version de l’OS. Mais de nombreux utilisateurs se disent également très attachés à Windows XP. Le succès de celui que les administrateurs considèrent (à tort ou à raison) comme la version la plus stable et équilibrée jamais livrée de Windows a déjà largement affecté les ventes de Vista. Et pourrait bien pousser les entreprises à attendre le dernier moment pour basculer vers un nouvel environnement. Déjà, selon l’étude de Dimensional Research, 83 % des entreprises interrogées et utilisant XP affirment ne plus du tout s’intéresser à Vista et n’envisager une migration qu’en sautant cette génération de Windows.
Windows mis en concurrence
Si la reconquête prendra du temps, elle demeure possible pour Microsoft dans la mesure où 72 % des décideurs interrogés affirment ne pas être liés à XP pour l’éternité et être tout de même intéressés par Windows 7. 17 % d’entre eux ont d’ailleurs téléchargé la version bêta.
Mais le premier éditeur devra - une fois n'est pas coutume sur l'OS - se soucier de la concurrence. La moitié des entreprises interrogées explique en effet vouloir profiter de la « fin » de l’ère XP pour regarder les alternatives à Windows, notamment Mac OS et Linux. En juillet dernier – avant que la crise ne prenne l’ampleur qu’on lui connaît – elles n’étaient que 10 %, dans une étude similaire, à se dire prêtes à sauter le pas.
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