Tablettes, le temps des applications
Les DSI peuvent-ils encore faire le gros dos face la multiplication des tablettes et autres terminaux mobiles dans leurs environnements ? Apparemment pas, sauf s'ils souhaitent se laisser déborder par les utilisateurs. Accompagner, sécuriser semblent être les maîtres mots. Mais accompagner, cela veut dire aussi, sinon, surtout, proposer des applications adaptées à ces nouveaux terminaux. Afin que l’entreprise ne se contente pas de les subir mais puisse en retirer des bénéfices.
Dans de nombreuses entreprises, les terminaux mobiles sont présents depuis longtemps. Parfois, il suffit de remonter à la fin des années 1990 avec l’avènement des premières offres data GPRS et des PDA durcis communicants. Comme s’en souvient Gérôme Billois, responsable du département sécurité du cabinet Solucom, on parle là d’applications historiques destinées aux techniciens et aux équipes de terrain. Et si le passage à de nouveaux terminaux - Android ou autre - ne s’est pas encore fait pour ces populations, c’est surtout «par manque de terminaux durcis ». Ce qui ne va pas, dans certains cas, sans poser de problèmes pour la maintenance ou le renouvellement des parcs, comme l’illustre le témoignage de Techmo-Hygiène, à la fin de ce dossier.
Mais la mobilité dans les entreprises a pris un important tournant courant 2007. Aujourd’hui, selon un sondage YouGov pour Citrix Online publié début juillet 2011, 74 % des entreprises n’ont aucune règle ni procédure ni système de gestion pour encadrer l’utilisation des terminaux personnels dans le cadre de l’entreprise. Mais déjà, dans 61 % des PME françaises, les employés auraient déjà recours à leurs terminaux personnels. Un recours justifié par la recherche de simplicité - en évitant la multiplication des appareils -, dans 65 % des cas, et par les performances du terminal personnel (51 %), supérieures à de nombreux égards à celles des terminaux mis à disposition par l’entreprise. Ce qu’il est désormais commun d’appeler consumérisation de l’IT soulève bien des questions en matière de sécurité. Mais elle recèle aussi des opportunités, avec de nouveaux usages métiers.
Gérôme Billois évoque ainsi le secteur aéronautique, «très dynamique» où plusieurs compagnies aériennes ont décidé de recourir à des tablettes tactiles pour dématérialiser les documentations techniques : «chez certaines, les personnels navigants commerciaux sont également équipés, et des iPad sont mis à disposition en première classe et en classe affaires.» C’est un premier usage, que l’on retrouve également dans le domaine des relations commerciales où la tablette permet d’améliorer les échanges. Et s’il n’y a pas encore eu un travail d’ergonomie des applications spécifique aux interactions commerciales sur des tablettes - comme la segmentation de l’écran en deux parties avec des sens d’affichage opposés - Gérôme Billois relève «une réflexion sur l’évolution de la relation commerciale elle-même ». D’autres usages émergent et peuvent également recéler des gains de productivité pour les entreprises.
Gérôme Billois évoque ainsi le support IT de proximité : «cela permet de gérer les interventions en local avec une prise de contrôle à distance des serveurs concernés, si nécessaire, à partir de la tablette. Chez certains de nos clients, nous avons observé des gains de 20 à 35 % sur les temps d’intervention, ainsi que d’importants gains qualitatifs.» Et il y a bien sûr le développement d’applications métiers adaptées aux tablettes, ou l’adaptation d’applications existantes : «les demandes commencent à arriver par l’angle des applications B2C mais avec des questions de sécurité, de fonctionnalités, et d’ergonomie.» La seconde «grande vague» de la mobilité sera, selon lui de «retravailler des interfaces avec des applications natives ». Ainsi que des questionnements sur l’utilisation de HTML5 qui induit une forte dépendance à la connectivité réseau : «les applications natives sont plus populaires pour cette raison », explique Gérôme Billois.
Là, ce sont les usages internes qui dominent, visant le comité de direction de l’entreprise voire, plus largement, son top 100 hiérarchique : «la première demande porte sur la dématérialisation des documents, notamment pour les délibérations.» Le tout assorti de quelques fonctionnalités complexes telles que les annotations, la synchronisation... «puis viennent les applications de reporting et les tableau de bord ». Et enfin les «demandes de transformation des applications métiers ». Mais Gérôme Billois observe des freins, «notamment chez les commerciaux : les tablettes sont des outils de consommation de l’information, à mi-chemin entre PC et smartphone, avec des capacités de saisie de texte limitées ». Du coup, «souvent, les personnes sont équipées des trois appareils ».
Une bien belle perspective pour les constructeurs... mais qui ne va pour simplifier la vie des utilisateurs alors que l’information est dispersée dans trois équipements différents et doit rester synchronisée. La question des compétences se pose enfin, côté prestataires. Gérôme Billois l'évoque clairement, justement au sujet de la synchronisation, en prenant exemple sur iOS 5 et l’offre iCloud d’Apple : «il suffit de chiffrer les données à synchroniser mais il est rare de trouver des sociétés capables d’intégrer toutes ces considérations. Au final, la recommandation est souvent de désactiver iCloud.» Même chose du côté du travail sur l’ergonomie des applications : «on voit des développements très soignés mais aussi des catastrophes.» Dès lors, au final, pour Gérôme Billois, il reste encore d’importants progrès à faire «en termes de maturité ».
Concentrez-vous sur les données, pas sur les terminaux
De nombreux responsables informatiques se battent pour contrôler l'afflux de smartphones et de tablettes personnelles dans l'entreprise. Mais ils gagneraient peut-être à se concentrer davantage sur les applications et les données. Tel était en tout le message d'analystes présents à Interop, début octobre, dont la consumérisation de l'informatique était l’un des thèmes majeurs.
"L'appareil n’est qu’un détail", a déclaré Andrew Borg, analyste de recherche principal à l'Aberdeen Group. "Le véritable risque pour la sécurité des organisations se rapporte aux données."
Mettre la mobilité, au centre de la planification de l’IT Les terminaux mobiles se multiplient dans les entreprises. Dans la plupart des cas, il s’agit du phénomène BYOD - Bring Your Own Device (ou Apportez votre propre équipement) : les smartphones et les tablettes appartenant aux employés sont utilisés pour des tâches métiers. Certaines organisations vont également acheter et supporter des terminaux spécifiques, validés, à l’intention de leurs collaborateurs. Quelle que soit l'approche, les DSI et les administrateurs informatiques ont l’habitude de commencer par choisir les appareils qu'ils vont supporter. Souvent, ces décisions sont prises suivant la popularité des appareils. Mais pour l'analyste Craig Mathias, du Groupe Farpoint, ces organisations doivent commencer par leurs besoins associés à leurs données - sécurité, capacités d’administration, besoins applicatifs, etc. - avant de choisir ensuite de supporter les terminaux qui répondent au mieux à ces besoins.
«La mobilité est aujourd'hui au centre de la planification de l’IT», a déclaré Mathias. "Et si ce n'est pas le cas, c’est que quelque chose ne va pas." Le fait de se concentrer sur les données aide en outre les organisations à faire face aux autres tendances de consumérisation, telles que l'utilisation de Dropbox et d’autres services de Cloud Computing non validés, pour le stockage de données de l’entreprise. «Si vous n’imaginez pas que vos employés les utilisent déjà et y mettent leurs données, vous êtes à côté de la plaque", a déclaré Brian Katz, directeur de la mobilité de Sanofi-Aventis.
Plus d'appareils, plus de complexité Historiquement, les entreprises ont développé des stratégies de mobilité en posant trois questions, selon Philippe Winthrop, directeur général de l’Enterprise Mobility Forum : qui doit être équipé ? Quelles applications devraient être accessibles en mobilité ? Et quels dispositifs faut-il utiliser ? Mais avec le BYOD, les professionnels de l'informatique ne sont plus les seuls à avoir leur mot à dire sur les terminaux à utiliser. Cela signifie qu'ils doivent se concentrer sur le fait de rendre accessibles les applications requises par les utilisateurs qui peuvent légitimement les utiliser, indépendamment du terminal, estime Winthrop. Mais il avertit que ce n'est pas une tâche facile à accomplir. "Vous pouvez être confrontés à de multiples plateformes et à de multiples formats de terminaux...", reconnaît-il. «La complexité... est ahurissante."
L’autre problème, avec cette vision dite de «l'indépendance du terminal», est celui de la connexion à Internet, relève Paul DeBeasi, vice-président de recherche chez Gartner. Les organisations peuvent envisager des applications Web comme une alternative au développement d'applications natives pour une multitudes de terminaux. Mais avec des applications Web, «il y a une forte dépendance implicite à la connectivité», souligne-t-il DeBeasi. «Et même avec des réseaux 4G, il y a une forte variabilité. Ce sont des réseaux partagés, et ils dépendent de la densité de population, de l'utilisation, etc."
Comme un funambule sur la corde de la sécurité Malgré l'accent mis, à Interop, sur le BYOD et sur la consumérisation de l'informatique, certains experts estiment que l’IT ne renoncera pas à autant de contrôle sans se battre. «Il y a encore une partie importante de la population IT qui croit qu’elle a besoin de posséder et d’administrer ces appareils », constate Bob Egan, directeur général de MGI Research. Mais pour Katz, de Sanofi-Aventis, une gestion trop stricte de ces terminaux pourrait avoir des effets indésirables. Si elle limite leurs fonctionnalités trop sévèrement, les utilisateurs vont chercher des moyens moins sûrs de contourner les limitations. "La sécurité doit apprendre à faire des compromis avec les métiers et à comprendre quand un niveau de sécurité est suffisant», estime-t-il. Adapté de l’anglais par la rédaction
Consumérisation de l’IT : les entreprises impuissantes
Ballotées au grès du vent. C’est un peu dans cette situation qu’apparaissent les entreprises françaises face à la multiplication des terminaux personnels dans l’environnement professionnel, selon un sondage réalisé par YouGov pour Citrix Online. Selon ce sondage publié début juillet 2011, et qui a concerné 700 PME d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni, 74 % des entreprises n’ont aucune règle ni procédure ni système de gestion des terminaux mobiles pour encadrer l’utilisation des terminaux personnels dans le cadre de l’entreprise. Sans trop de surprise, ce ne sont donc que 32 % des entreprises sondées qui ont une connaissance complète des terminaux mobiles utilisés par leurs collaborateurs dans un contexte professionnel.
Et cela même alors que, dans 61 % des PME françaises, les employés auraient déjà recours à leurs terminaux personnels. Un recours justifié par la recherche de simplicité - en évitant la multiplication des appareils -, dans 65 % des cas, et par les performances du terminal personnel (51 %), supérieures à de nombreux égards à celles des terminaux mis à disposition par l’entreprise.
Toujours dans les PME françaises, les départements les plus demandeurs à utiliser leur terminaux personnels en environnement professionnels sont ceux des forces de vente, à 50%, suivis par le corps des dirigeants à 43%, qui sont alors les précurseurs de nouvelles technologies dans l'entreprise (tant smartphones que tablettes tactiles). Le département IT n'est force de proposition que dans 25% des cas. A défaut, donc, d’accompagner leurs utilisateurs, les entreprises française semblent bloquées sur une posture de négation du phénomène, animées par la crainte de pertes de productivité (32 %) et de fuites de données liées à un accès à distance au réseau de l'entreprise (39 %). 36% des répondants français craignent également que l'usage de terminaux personnels entrainent le téléchargement non contrôlé d'applications mobiles, susceptibles alors d'ouvrir une brèche dans la sécurité de l'entreprise. La perte de contrôle ne représente que 27 % des principaux soucis lié à cette consumérisation.
Mais selon le sondage de YouGov, l’accompagnement maîtrisé des utilisateurs aurait permis aux entreprises concernées d’enregistrer des gains de productivité parfois supérieurs à 20 %.
Tablettes tactiles : les projets en entreprise commencent à émerger
La conférence Tablet In Enterprise, qui s’est déroulée au printemps 2011, a dévoilé des pilotes d’intégration de tablettes tactiles dans les entreprises. A destination des forces de ventes comme outil promotionnel ou encore pour les hommes de terrain, en version durcie avec stylet, la tablette essaie de frayer un chemin vers le SI, mais souffre parfois d’une approche trop grand public, cible pour laquelle elle a été conçue à l’origine. Il est un constat évident : les tablettes sont promises à un avenir radieux sur le segment du grand public. Les analystes sont unanimes et le Gartner estime à 19 millions les ventes d’ardoises tactiles en 2010 avant de prédire un gros 200 millions en 2014. Le très éclairé cabinet a déjà du revoir à la hausse l’impact de ces terminaux sur les dépenses IT mondiales. En 2011, les tablettes tactiles péseront trois fois plus qu’en 2010, à 29,4 milliards de dollars. D’ici 2015, Gartner estime que ce segment devrait progresser de plus de 50% par an.
Mais de cette important gâteau, quelle sera la part réservée aux entreprises ? Le segment professionnel y trouvera-t-il ses usages ? A l’unanimité, les intervenants de la conférence Tablet In Enterprise, qui s’est déroulée le jeudi 31 mars 2011, ont répondu par la positive, estimant que ces ardoises ont bien la capacité à répondre à des besoins d‘entreprises, même si, pour l’heure, on parle principalement tests et pilotes. Et force est de reconnaître que certains projets , présentés lors de l’événement, ont de quoi convaincre. A l’image de celui mené par la société Nature & Découvertes, spécialiste des produits domestiques, qui a décidé d’équiper les vendeurs de ses magasins de ces fameuses tablettes, transformées pour l'occasion en terminaux d’encaissement.
Via la tablette, les vendeurs peuvent informer les clients et également procéder à des pré-encaissements. Si c’est bien l’aspect relation client et l’amélioration de l’image du groupe qui ont motivé cette décision, Marie-Claude Poelman-Fargeot, DSI du groupe, parle également d’un choix financier : “il s’agissait de palier à la saisonnalité de notre chiffre d’affaire, et avec les tablettes on peut diminuer l’implémentation de matériel supplémentaire”, souligne-t-elle, tout en mettant en avant le côté séduction auprès de ses vendeurs, “dont certains font partie des Digital Natives”. Relation clients toujours chez Natixis, qui commercialise des solutions bancaires et financières, qui via sa cellule d’innovation, a également entrepris de tester l’implémentation de tablettes pour se rapprocher de ses clients. La tablette est alors intégré au “parcours commercial, à la préparation de rendez-vous, à la relation, à la prise de note, au compte rendu et à sa diffusion”, commente Oliver Laborde directeur marketing et innovation du groupe.
“Un effet "waouh !", apprécié de la force commerciale et des clients”, lance-t-il enfin. Les laboratoires pharmaceutiques Roche sont actuellement en train d'évaluer - le groupe finalise actuellement les spécifications - un projet visant à équiper d’iPad 10 000 attachés scientifiques mondiaux, des représentants du groupe en permanence sur le terrain . “Ils n’utilisaient pas leur ordinateur de manière optimale, principalement à cause du poids et de l’autonomie. Les barrières d’adoption d’ une solution électronique ont été levées grâce aux tablettes, raconte Antonio Da Silva, Information Manager du groupe. Auparavant, les attachés devaient se connecter au CRM depuis leur PC, ce qui représentait un travail contraignant. Aujourd’hui, ils peuvent le faire sur la route, en nomadisme. […]”.
“D’abord les cols blancs” Autre constat réalisé sur l’événement, l’introduction des tablettes dans le monde de l’entreprise est liée à une pression du management et des utilisateurs, comme l’indiquait Louis Jouanny, DG de Endeavor et organisateur de la conférence. Outre les Digital Natives, c’est également par la porte de la direction qu’entrent les tablettes. Marie-Claude Poelman-Fargeot explique que le projet de Nature & Découvertes a notamment été initié par “un nouveau dirigeant, très habitué au tablettes qui souhaitait du matériel innovant”. Même son de cloche pour Olivier Laborde qui explique également que son projet est venu “par le haut”. Un peu à l’image du Blackberry qui a été propulsé dans les entreprises sous l’impulsion des équipes de direction, soulignait encore Louis Jouanny. “Aujourd’hui, lorsqu’il y a projet, ça commence surtout par les cols blancs, constatent de concert deux représentants - qui ont souhaité gardé l’anonymat - d’un grand groupe français du domaine de l’énergie. Du côté des cols bleue, on commence à se poser des questions et on observe la façon dont les tablettes peuvent aider. Un début d’émergence”, donc concluent-ils, qui s’inscrit notamment “dans la continuité de l’implémentation de la mobilité”. Ainsi, l’un des moteurs de l’adoption de la tablette en entreprise est notamment la taille de l’écran dont le format plus large que celui d’un smartphone doit permettre une meilleure visualisation des données. “Les utilisateurs frustrés par le smartphone seront séduits par la taille de la tablette”, ajoutent-ils.
Tablet PC, tablettes durcies et stylet Si les iPad et autres tablettes très tendance Android et Microsoft sont bien le centre des débats et semblent être au coeur des usages, la tablette durcie et le très ancien tablet PC étaient également de la partie. Quitte, parfois, à semer un peu le doute quant au périmètre véritable de la tablette tactile et de son segment de marché. La société Socotec, spécialisé dans la maîtrise des risques, la sécurité des personnes et l’optimisation des performances, a ainsi équipé ses hommes de terrain se rendant sur les installations à contrôler (comme les ascenseurs) de …tablet PC sous Windows XP. Présent lors de l’événement, la société Script&Go, créée en 2005 - bien avant l’ère des iPad - éditrice d’applications métiers industrielles, présentait ainsi des tablettes durcies dotées de stylet, embarquant des applications à destination des mondes du bâtiment, du manufacturing, des télécoms et de l’énergie. “La tablette devient l’outil de travail des hommes de terrain et remplace la version papier généralement utilisée pour faire des annotations ou réaliser des schémas. Tout est reproduit sur la tablette. L’utilisateur fait exactement les mêmes gestes sur la tablette que sur le papier, avec le stylet”, commente Olivia Trotel, chargé de communication de la société. Bref, un usage qui n’est pas neuf, mais qui repositionne ce modèle de terminaux sur le devant du marché.
Le piège iTunes Si globalement, Tablet In Enterprise était orienté vers les tablettes en général, l’iPad demeure l’objet icône du secteur - en dépit de l’absence d’Apple à l’événement. Ecartant quelque peu Android, qui pour le coup, serait plutôt réservé au segment du grand-public. Surtout, la conférence a été le témoin de la montée en puissance de Microsoft et ses tablettes Windows 7 qui semblent naturellement devoir trouver leur place dans le monde de l’entreprise. L’intégration au SI et aux autres technologies du groupe est bien sûr le point fort de Redmond. Illustration de cette séparation des genres, le constructeur Acer a préféré placer Windows 7 dans ces tablettes hybrides (écran tactile détachable, associé à un dock clavier), davantage approprié aux entreprises, nous rappelle un représentant du groupe. Et Android pour le reste de son offre. Aussi présent soit-il, l’iPad suscite toutefois certaines interrogations. Son principal inconvénient : l’indéboulonnable iTunes qui représente le passage obligé en matière d’applications. C’est notamment le sentiment d’Olivier Laborde de Natixis, pour qui le magasin applicatif de la Pomme constitue “une des plus importantes contraintes” pour les entreprises. “iTunes n’existe pas dans le catalogue applicatif de l’entreprise, un monde où les ports internet sont bloqués en partie” . Le groupe bancaire a contourné le mécanisme trop lourd et hermétique d’Apple en imaginant “un dispositif d’envoi de documents par messagerie et pas via iTunes. […] Pensé pour le grand public, le modèle Apple et iPad semble difficilement adapté à un environnement professionnel”.
Les clients VDI pour iPad arrivent en amont de la demande
Le support de l’iPad dans le monde de l’entreprise n’est pas une chose que la plupart des DSI qualifieraient d’urgent, bien que la tablette ne manque pas d’intérêt pour quelques applications de niche. Pour autant, les spécialistes de la virtualisation s’attachent à supporter l’iPad et à en faire un élément clé de leur stratégie sur le poste de travail virtualisé. Alors même que leurs clients voudraient les voir répondre à d’autres priorités. Début mars 2011, VMware a commencé à proposer gratuitement, sur l’App Store d’Apple, son client iPad pour View 4.6, la dernière version de sa solution pour postes de travail virtuels. Son concurrent Citrix l’y attendait déjà depuis un an avec son Receiver.
En fait, VMware attendait la version 4.6 de View : celle-ci intègre le support de PC over IP sur réseaux étendus WAN via la passerelle sécurisée View Security Gateway, contrairement aux versions précédentes. Ce client View élimine le besoin de PocketCloud, l’application tierce de Wyse qui, jusqu’ici, permettait d’accéder à des postes de travail virtuels View sur iPad, moyennant finances. Mais si pouvoir accéder à un tel poste de travail sur un iPad est assurément pratique et agréable, la demande reste faible, selon Karin Kelly, analyste du cabinet The 451 Group. Selon elle, la diffusion de l’iPad dans les entreprises reste faible, hormis au niveau des directions.
Et pour un consultant IT qui a préféré garder l’anonymat, si le client View pour iPad va dans la bonne direction, ce ne devrait pas être une priorité. «La bande passante est encore un problème avec View. En outre, la solution n’intègre pas de gestion des profils ni de console applicative », explique cet intégrateur installé aux Etats-Unis, en Nouvelle Angleterre. «VMware n’a pas été proactif dans certains domaines importants qui méritent encore d’être améliorés.» La console évoquée par ce consultant, c’est le projet Horizon, dévoilé par VMware en septembre dernier à l’occasion de VMworld : s’appuyant sur les rachats de RTO Software et de TriCipher, l’éditeur entend proposer dans le courant de l’année - mais sans date précise - une pile complète de gestion de l’utilisateur, de ses droits et de son profil, tant pour les applications hébergées par le centre de calculs de l’entreprise que celles d’un nuage public ou d’une plateforme SaaS.
Utiliser des iPad comme clients VDI Alors que la demande grand public explose, l’intérêt des entreprises pour l’iPad grandit avec la multiplication des applications professionnelles, selon Peter Ferraresso, Pdg de Logical Systems, un cabinet de conseil IT de Canton, au Connecticut. L’un de ses clients, un spécialiste de l’hypothèque, a exigé le support des iPad, iPhone et Mac en tant que clients VDI dans le cadre d’un projet de virtualisation des postes de travail engagé en 2010. Pour la simple raison que ses dirigeants utilisent des produits Apple et que l’entreprise dispose d’une force de vente mobile. Ferraresso a donc du se tourner vers une solution de virtualisation proposant un client iPad. A l’époque, ce ne pouvait être que Citrix Receiver. Mais XenDesktop aurait été à la fois trop compliqué et trop coûteux pour son client. Il s’est donc tourné vers la solution VDI de Kaviza, compatible avec Citrix Receiver.
Mais les entreprises à forte dimension commerciale ne sont pas les seules à trouver leur intérêt dans l’iPad : l’industrie de la santé s’y intéresse également de près; les médecins pourraient fortement se l’approprier. Une douzaine de DSI de l’industrie de la santé ont d’ailleurs assisté à une présentation du client View pour iPad, début mars, à l’occasion d’une réunion du club des utilisateurs de VMware de Nouvelle Angleterre, à Newport. Et beaucoup ont apprécié l’écran tactile et la possibilité d’orienter l’affichage tant en portrait qu’en paysage. Certains se sont toutefois inquiétés des questions de sécurité : comment verrouiller l’iPad en cas de vol, et comment prévenir les vols en tout premier lieu.
Toutefois, selon VMware, la sécurité ne devrait pas être une source d’inquiétude : les applications consultées depuis l’iPad résident en fait dans le centre de calculs de l’entreprise. Et VMware View Security Server assure un accès distant sécurisé à ces applications, après authentification, sur réseaux WiFi ou 3G. Et si l’iPad est perdu ou volé, un administrateur peut révoquer les droits d’accès du terminal depuis le centre de calcul.
Nomalys rend mobiles les applications d’entreprise…sans compromis
Rendre mobiles des applications d’entreprise telles qu’une application de gestion de la relation client, c’est un investissement et un projet, parfois lourd et générateur de frustration. C’est le postulat à partir duquel Nomalys s’est lancé pour proposer une solution rapide à mettre en oeuvre et sans compromis sur les contenus mis à disposition des personnels nomades.
Un pari qui allie interfaçage rapide avec le système d’information, intelligence artificielle et exploitation des éléments contextuels d’accès aux données. Fabrice Jarry, Pdg et co-fondateur de Nomalys, n’est pas tendre avec les outils permettant de créer des versions mobiles d’applications d’entreprise : «tout le monde y travaille depuis une dizaine d’années, depuis le Wap. Et malgré des terminaux qui séduisaient les utilisateurs, cela n’a jamais pris.
Pourquoi ? Parce que les solutions construites sur-mesure imposent des projets à part entière. Et des choix dans les données qui seront disponibles sur le terminal mobile. L’adoption de compromis arbitraires génère de la frustration chez les utilisateurs.» Du coup, Nomalys, lui, ne demande pas de choisir : «on met tout.» Le défi est alors de rendre accessibles et exploitables une multitude de données sur des terminaux mobiles. La logique ergonomique retenue est celle d’une mini-cartographique permettant de naviguer parmi les données. Les fondateurs, venus des mondes des systèmes d’information et du jeu vidéo, entre autre, se sont attachés à faire simple et agréable en gardant à l’esprit la problématique du terminal, avec son petit écran. «Nous avons commencé par travailler sur le moteur de recherche. Selon nous, il fallait quelque chose de très simple, avec un seul champ, un peu à la Google, car, sur un terminal mobile, il faut limiter les saisies obligatoires.»
L’algorithme de recherche associé a été développé en interne. Une fois l’information recherchée identifiée, on retrouve une logique de fiches familière. Mais là, encore, il y a des astuces pour simplifier la vie de l’utilisateur : «les fiches sont personnalisables; chaque utilisateur peut les adapter pour accéder plus vite aux informations qui sont pertinente pour lui. Et nous intégrons également des éléments d’apprentissage basés sur les habitudes de l’utilisateur.» Mais comme l’habitude est quelque chose de très «conservateur, nous avons ajouté du profiling dynamique pour que l’application propose des nouveautés à l’utilisateur sur la base des habitudes de ses collègues ».
Bref, permettre à l’utilisateur de ne pas s’enfermer dans ses usages et de s’enrichir de ceux de ses collègues. A cela s’ajoute une troisième couche de simplification de l’accès aux données : l’exploitation du contexte. En s’appuyant sur les informations de géolocalisation remontées par le terminal, l’application de Nomalys peut filtrer les données présentées : «dès que j’arrive en clientèle, j’ai la possibilité d’avoir rapidement une information pertinente. En amont, je peux même marquer un document comme favori pour y accéder plus vite.» La nouvelle version de l’application doit même exploiter Google Maps pour présenter une carte des prospects à proximité lorsqu’un rendez-vous vient d’être annulé, par exemple.
Et si l’interface graphique de l’application iPhone/Android/BlackBerry mérite encore quelques améliorations, les premiers retours sont étonnants : «certains utilisateurs redécouvrent leur système d’information, leurs données dont certaines étaient jusque là cachées derrière les onglets de leurs applications pour poste de travail conventionnel.»
Derrière l’application du terminal mobile se cache un moteur de recherche propriétaire, hébergé sur des serveurs IBM à Montpellier. C’est lui qui gère les requêtes sur le SI du client. L’interfaçage avec ce dernier se fait en XML; il est supporté par des serveurs chez OVH. «Au démarrage, nous avons besoin de 5 à 15 jours de paramétrage », explique Fabrice Jarry.
Le développement des connecteurs peut être financièrement supporté par Nomalys - «s’il s’agit de quelque chose de répandu et que l’on y voit du potentiel commercial ». Entre les serveurs de Nomalys et le SI du client, la liaison est protégée par un VPN; elle est chiffrée en SSL entre le terminal mobile et les serveurs de l’éditeur du service. Seul bémol : la gestion des utilisateurs doit passer par une console d’administration fournie par Nomalys; il n’y a pas encore d’interfaçage avec les annuaires des clients. Au-delà, le service est facturé sur un mode d’abonnement : «entre 1 et 2 euros par jour et par utilisateur.» Avec des variables d’ajustement : le nombre d’utilisateurs, le mode de règlement - «si le client veut régler un an à l’avance, c’est bien sûr moins cher» - et la durée d’engagement.
SAP veut accélérer l’adoption de la mobilité en entreprise
La mobilité en entreprise était l'un des principaux enjeux du rachat de Sybase par SAP. L'an passé, d'ailleurs, l'Allemand n'a pas fait grand mystère de toute l'importance qu'il accordait à l'idée d'apporter les applications des entreprises sur les terminaux mobiles de leurs collaborateurs. Et SAP semble clairement vouloir accélérer le mouvement grâce à trois leviers : renforcer son offre de développement multi-plateformes, proposer des applications dédiées à certains secteurs d'activités et certains métiers, et enfin, avec l'aide de partenaires, proposer des services pour accompagner les entreprises dans leur transformation. Le rachat de Sybase par SAP date d’un peu plus d’un an.
Et l’Allemand semble bien décider à en retirer vite et pleinement tous les fruits. Ce n’est pas un hasard s’il a profité de sa grand messe annuelle, SAPphire à Orlando (Floride) pour présenter toute une série d’initiatives dans le domaine de la mobilité en entreprise, et autour des technologies de Sybase. En particulier, SAP a annoncé plusieurs applications mobiles construites à partir de son environnement de développement multi-plateformes Unwired, taillées sur mesure pour des industries spécifiques telles que la production de biens manufacturiers, les utilités, les nouvelles technologies, les industries d’extraction et le commerce de détail. Elles viennent compléter une offre verticale dont les premiers produits ont été présentés l’an passé; il s’agissait de Sybase Mobile Sales, pour les forces de vente, et de Sybase Mobile Worflow, pour la gestion des processus métiers. Avec cette offre étendue, SAP indique, par la voix du vice-président exécutif et directeur marketing de Sybase, Raj Nathan, vouloir «drastiquement réduire les coûts et le temps nécessaires aux organisations pour mettre en oeuvre une stratégie de mobilité ». Spécifiquement, SAP lance ici des applications mobiles pour la gestion de la prestation de services, la gestion des ventes et des promotions, ou encore pour les techniciens de terrain. Mais l’éditeur prévoit d’aller plus loin, au cours des prochains mois, avec des applications ciblées pour les professionnels des ressources humaines, des achats, de la finance et ventes.
Plus d’ouverture au menu d’Unwired Platform 2.0 Dans le même temps, SAP a présenté la seconde version de Sybase Unwired Platform (SUP). Si celle-ci ne devrait être disponible que dans «les prochains mois», elle promet d’être plus complète et plus ouverte que la version précédente. De fait, SUP 2.0 doit permettre le développement d’applications Web complexes, intégrant Javascript et exploitant HTML5 et les feuilles de style CSS pour l’interface utilisateur, sans laisser de côté pour autant le développement des applications natives. Surtout, l’accent semble être mis sur la cohérence des applications au travers des différentes plates-formes supportées - iOS, Blackberry, Windows Mobile, et Android. En outre, SUP 2.0 doit améliorer la connectivité au SI avec le support de connecteurs certifiés SAP, et de connecteurs tels que JDBC ou les services REST. Enfin, SAP prévoit de supporter le SSO pour les systèmes SAP mais aussi le chiffrement des données stockées sur les terminaux, en plus des données échangées. C’est la concrétisation d’une promesse faite en août dernier et le prolongement d’un partenariat de longue date.
Accenture pour pousser les offres mobiles Et pour éviter que les entreprises ne disposant pas des compétences internes nécessaires ne trainent trop à profiter de ses solutions mobiles, SAP a décidé de s’associer à Accenture pour assurer le développement et le déploiement, en partenariat, de solutions de mobilité basées sur SUP. Pour l’heure, les deux partenaires prévoient de concentrer leurs efforts sur les industries d’extraction, des utilités et des produits grand public. Plusieurs solutions ont déjà été définies. Elles ciblent l’établissement d’une stratégie de mobilité, le développement logiciel, l’intégration des processus métiers dans des applications mobiles, et enfin l’administration de flottes de terminaux mobiles et de portefeuilles d’applications mobiles.
ShareFile, un iCloud pour les entreprises, selon Citrix
L'iCloud pour les entreprises. C’est ainsi que Mark Templeton, patron de Citrix, présente l’intégration de ShareFile, récemment racheté par l’éditeur, au sein de ses solutions de travail collaboratif et à distance. Une approche dite de «Follow-Me Data» qui promet d’être efficace et transparente, tout en intégrant des fonctions d’administration et d’effacement à distance. Citrix n’aura pas trainé. L’éditeur a en effet annoncé le rachat de ShareFile mi-octobre. La société développait un service de stockage et de synchronisation de données dans le nuage. Cette opération était pressentie comme devant permettre au spécialiste de la virtualisation et de l'infrastructure Cloud de se positionner sur le segment des services tels que Dropbox, par exemple, ou encore l'iCloud d'Apple, dont l'ouverture a été officialisée à la même période. Mais avec une orientation plus professionnelle, toutefois.
Dans un communiqué, le groupe parlait quant à lui de "Cloud personnel", un marché de plusieurs milliards de dollars, expliquait-il alors. En fait, Citrix entend faire de ShareFile plus qu’un produit : l'ossature de base d’une architecture appelée «Follow-Me Data» visant à assurer l’utilisateur d’un accès permanent à ses données, en toute transparence, sur son poste de travail comme au travers de son client logiciel Citrix Receiver ou de sa solution de travail collaboratif GoToMeeting. Dans ce contexte, ShareFile se veut, selon les propres termes de Mark Templeton, «l’iCloud de l’entreprise» : il doit intégrer des fonctions de recherche, de partage, d’envoi, de chiffrement, d’authentification, d’effacement à distance et de gestion des règles de sécurité. Le tout pouvant être déployé en interne, ou exploitable en mode SaaS pour les PME. Citrix prévoit même de proposer des API pour l’intégration de produits tiers.
GoToMeeting et Receiver seront les premiers à s’appuyer sur ces API. La solution de travail collaboratif de Citrix intègrera ShareFile dans le courant du premier semestre prochain, au travers d’une fonction nommée Workspaces et permettant des échanges entre collègues, autour des fichiers. Avec Receiver, l’objectif sera de permettre le travail à distance sur des documents, à partir de n’importe quel terminal. Sur le salon Synergy, qui se déroulait la semaine dernière à Barcelone, Citrix a fait la démonstration de la solution, avec un iPad, montrant au passage qu’il importe peu que des applications compatibles avec les documents soient installées sur le terminal utilisé pour y accéder : avec Receiver, les documents sont ouverts dans l’application compatible installée sur le poste de travail distant. Citrix propose déjà d'accéder à une préversion de Receiver avec ShareFile.
Techmo-Hygiène mise sur la mobilité pour ses techniciens et ses commerciaux
Techmo-hygiène est une entreprise spécialisée dans la lutte contre les parasites. Elle s’appuie sur deux applications de SwingMobility pour équiper ses techniciens, d’une part, et ses commerciaux en Ile-de-France, d’autre part. L’équipement des techniciens n’est pas nouveau. Jean-Vincent Desroches, secrétaire général de Techmo-Hygiène, justifie leur équipement par le besoin de dématérialiser les bons de travaux de sa clientèle : «nous avons une centaine de personnes sur le terrain dont environ 70 équipées de PDA durcis intégrant les ordres de travaux à réaliser et sur lesquels ils font signer bordereaux, etc.
Les informations sont automatiquement remontées aux services techniques et à la compatibilité. En moyenne, ce sont 140 000 ordres de travaux par mois qui ont été dématérialisés.» Mais il prévoir de refondre l’infrastructure en 2012 : «nous voulons délivrer au client une information plus pertinente, plus claire, en lui indiquant ce que nous avons fait et quelles observations et recommandations nous avons formulé sur les points connexes au problème traité. Nous traitons la conséquence mais nous tâchons autant que possible de signaler la cause.» Mais il s’agit aussi pour lui de s’affranchir des «faiblesses des appareils actuels. Nous avons des difficultés à trouver des batteries de remplacement, par exemple. Nous cherchons des produits rapides, avec une bonne autonomie. Et qu’ils soient durcis, bien sûr. C’est une priorité ».
La plateforme n’est pas en elle-même une question essentielle : l’application de SwingMobile est multi plate-forme et lui permettra de supporter un parc de terminaux hétérogènes. Une bonne nouvelle pour Jean-Vincent Desroches qui «a connu la contrainte d’un éventail de choix restreint ».
Améliorer l’efficacité commerciale Mais un autre projet anime Techmo-Hygiène. «Nous l’avons lancé il y a près de trois ans, visant nos technico-commerciaux. Ils ont un grand nombre d’opérations et de devis à suivre. Et nous ne voulons pas qu’ils perdent leur temps à chercher au milieu de liasses de fichiers.» Là, l’iPad d’Apple permettra de répondre au besoin, combiné à l’application SwingBusiness. Et pour que l’on puisse bien prendre la mesure de la contrainte, il précise : «notre métier induit une très grande richesse d’information. En Ile-de-France, nous traitons environ 1200 devis par mois, soit une centaine par commercial. Et chacun d’eux doit pouvoir travailler de la manière la plus efficace possible pour préparer ses visites. L’iPad et son grand écran apportent là un vrai confort.»
En outre, l’application retenue intègre des fonctions permettant de «trouver les clients les plus proches de l’endroit où se trouve le commercial et qui auraient besoin de planifier une intervention ». Le tout assorti de plaquettes publicitaires de vidéos sur les métiers de l’entreprise. L’ensemble du parc de terminaux sera administré par le service informatique de l’entreprise, mais sans solution de MDM (Mobile Device Management) pour le moment : pour l’heure, seules les équipes commerciales d’Ile-de-France sont concernées; l’infrastructure évoluera peut-être avec l’équipement progressif des équipes de province. Et là, l’offre, l’iPad pourrait perdre son exclusivité : «on pourra se permettre la réflexion sur la marque et le modèle de la tablette. Mais l’iPad conserve un fort avantage d’image.» Et ce n’est pas négligeable pour des commerciaux...