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Containers : les quatre tendances pour 2018
Le marché des containers évolue sans cesse, au rythme des nouveaux usages et des nouvelles technologies. Voici 4 prédictions pour 2018, qui devraient faire avancer ce segment devenu très populaire
Les containers Docker n’ont certes que 5 ans d’existence, mais leur écosystème a considérablement évolué et continuera d’évoluer dans les 12 prochains mois. 2018 sera rythmé à coup sûr au son de cette technologie. A quoi faut-il donc s’attendre ?
Kubernetes devient l’orchestrateur par défaut
Le marché des orchestrateurs de containers s’est étoffé ces dernières années, avec Apache Mesos, Docker Swarm et Kubernetes, ce projet né chez Google. Mais jusqu’alors le marché restait assez flou. Docker Swarm restait un favori car développé par Docker, et Mesos offrait une approche plus mature en étant ouvert aux autres formats de containers.
De son côté, Kubernetes était l’outil préféré des utilisateurs qui souhaitaient surtout des fonctions de scalabilité à grande échelle, comme celles offertes par son prédécesseur Borg. Aujourd’hui, et si l’on considère 2018, il semble que Kubernetes soit devenu l’orchestrateur de choix.
Récemment, Microsoft a d’ailleurs rallié la cause du projet, en supportant largement la technologie sur Azure, suivi de peu par AWS.
L’IoT : un accélérateur de containers
En 2017, les scenarios associant les containers aux infrastructures supportant les objets connectés ou l’IoT se sont multipliés. La tendance devrait se poursuivre en 2018. Ces containers sont en effet un moyen idéal pour installer et mettre à jour des applications qui tournent dans des terminaux IoT – surtout sur ceux qui nécessitent peu de puissance.
Toutefois, il existe aujourd’hui peu d’exemples concrets sur le rôle que les containers ont à jouer dans l’IoT, même si IBM a poussé l’idée. L’élan principal des containers a surtout été associé au monde des serveurs. Mais l’IoT ayant le vent en poupe et les entreprises essayant de mieux gérer ces objets connectés, il est fort probable que les containers soient au centre d’infrastructures dédiées en 2018.
L’usage de containers Windows en progression
Docker supporte nativement Windows depuis 2016 et ce tandem offre des gains qui ne sont plus à prouver. Par exemple, Docker peut simplifier la gestion de serveurs Windows et permettre de déployer des microservices Windows de la même façon que déployer des containers sur Linux.
Selon une étude de Portworx, l’adoption de containers Windows a progressé en 2017. 29% des répondants utilisent désormais des containers sur Windows alors qu’ils n’étaient de 9% en 2016. Il existe encore un potentiel important de croissance, et on peut parier que cet écosystème va aller de l’avant en 2018.
Les développeurs adoptent LinuxKit
Généralement, l’un des gros inconvénients des containers Docker est qu’ils ne sont pas compatibles avec d’autres OS que celui sur lequel ils ont été déployés. LinuxKit, présenté en 2017, est censé alors faciliter cette portabilité. Les développeurs peuvent ainsi créer une application en container qui fonctionne sur toutes plateformes supportant Docker. L’application doit elle-même être compatible avec Linux, mais peut fonctionner sur des serveurs Windows sans autre modification au niveau des containers.
Cet outil permet aux développeurs de créer une base de code, mais de la faire fonctionner sur plusieurs plateformes. Toutefois, on dispose de peu d’informations quant au fait que les entreprises utilisent LinuxKit en production. Mais on peut s’attendre à une adoption à la hausse en 2018, tirant vers le haut l’écosystème des containers.