kalafoto - Fotolia
Kubernetes 1.9 supporte désormais les environnements Windows (du moins en beta)
La dernière mouture du projet Open Source d’orchestration de containers consolide des API Workloads, désormais stables. Mais cette version apparait comme intermédiaire. La fondation CNCF travaille à refactoriser le code pour améliorer les capacités d’extensions.
La communauté Kubernetes terminera l’année 2017 avec la version 1.9 du moteur d’orchestration de containers Open Source le plus en vogue dans l’écosystème. Cette version, qui est publiée seulement 3 mois après la 1.8, est la 4e effectuée cette année, symbole d’une communauté très dynamique et qui est confrontée à des besoins de plus en plus pressants chez les éditeurs et, indirectement, chez les entreprises.
Selon les calculs de la Cloud Native Computing Foundation (CNCF) qui encadre le projet, Kubernetes 1.9 a nécessité presque 8 000 commits, nouvelles fonctions et résolutions de bugs comprises. Google et Red Hat sont les 2 premières sociétés à avoir réalisé le plus de commits. Suivent Soficom, Microsoft, la CNCF et IBM.
Cette communauté a inclus à cette version plusieurs éléments majeurs, précise la fondation dans un autre billet de blog. Le plus important est certainement le passage des Apps Workloads API en GA – hors des phases beta donc. Cela consolide et stabilise les 4 API cœur de Kubernetes (Deployment, DaemonSet, ReplicaSet et StatefulSet) qui permettent d’orchestrer les workloads à travers un cluster. « Cela lève toutes réserves d’éventuels utilisateurs qui auraient pu s’inquiéter quant à la stabilité fonctionnelle requise pour exécuter des workloads critiques (avec Kubernetes, NDLR) », explique d’ailleurs la fondation.
L’autre point clé est le support des environnements Windows, qui passe dans cette version en beta. Ce support est essentiel pour Kubernetes alors que la demande est forte. Les développements ont démarré il y a un an et l’équipe du groupe de travail Windows (SIG – Special Interest Group) a jugé bon de les passer en test grandeur nature. Cela représente une avancée pour Kubernetes. Avec la 1.9, on peut donc faire tourner des applications .NET et Windows dans des containers orchestrés par Kubernetes.
Vers une granularité plus fine
Cette version 1.9 vient aussi illustrer un changement de stratégie opérée par les équipes de contributeurs et par la fondation CNCF : celui de refactorisation du code de Kubernetes pour le compartimenter en composants plus réduits. Mais cela a un objectif, résume d’ailleurs Eric Chiang, un ingénieur de CoreOS, dans un billet de blog. Il s’agit là d’extraire certaines fonctions du core de Kubernetes pour en améliorer les capacités d’extensions. La consolidation d’API et l’intégration d’interfaces standard – comme Container Storage Interface (CSI) en alpha dans la 1.9–y est donc clé.
Car au final, l’idée est de faciliter la création de « plug-in » pour en étendre les fonctions et indirectement l’écosystème, résume encore l’ingénieur dans ce même billet de blog. Se raccorder à Kubernetes doit ainsi plus simple, mais sans perdre toute forme de compatibilité avec la base et les API définies par la communauté. La fondation a d’ailleurs initié un programme de certifications (Certified Kubernetes Conformance Program) pour valider la conformité de ces solutions. 32 projets y sont d’ailleurs déjà certifiés.