Microsoft en dit plus sur son futur service VMware sur Azure
L'offre de cloud VMware sur Azure en cours de déploiement chez Microsoft s'appuie sur des plates-formes FlexPod de Cisco et NetApp, des plates-formes par ailleurs déjà utilisées pour les services SAP d'Azure. VMware, continue à voir la nouvelle offre d'un mauvais oeil car elle pourrait concurrencer sa propre solution VMware on AWS.
Microsoft a récemment indiqué son souhait de lancer une offre de cloud VMware sur son cloud Azure et il en a dit un peu plus cette semaine les technologies qui motoriseront ce cloud.
L’annonce de cette offre, qui devrait directement concurrencer la solution VMware on AWS développée conjointement par VMware et Amazon AWS, a agacé au plus haut point VMware.
Ajay Patel, le vice-président du développement des services cloud de la filiale de Dell EMC, a ainsi menacé dans un premier billet de blog (depuis amendé) de ne pas certifier la future offre de cloud VMware de Microsoft et surtout de ne pas la supporter.
Un service bâti sur une infrastructure FlexPod Cisco/NetApp
Cette semaine, l’éditeur de Redmond a fourni des précisions sur la façon dont il entend construire son offre. Lors de son annonce initiale, l’éditeur de Redmond avait indiqué qu’il s’appuierait sur des partenaires certifiés VMware pour son offre. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas choisi les plus petits. La version Preview de son l’offre de cloud VMware sur Azure s’appuie ainsi sur des infrastructures FlexPod combinant des serveurs Cisco UCS et des baies de stockage NetApp.
Les deux sociétés sont des partenaires de poids de VMware et leur architecture FlexPod fait partie des architectures convergées les plus vendues au monde. Le fait qu’elle soit certifiée pour l’ensemble de la pile logicielle de Microsoft devrait singulièrement compliquer la tâche de VMware s’il veut dénigrer l’offre de Microsoft. Il sera ainsi difficile à Ajay Patel de refuser de supporter l’offre de Microsoft et on voit aussi mal comment VMware pourrait refuser à l’éditeur d’obtenir le statut de VCPP (VMware Cloud Provider Partner) sans violer les règles que VMware lui-même a définies pour le programme.
On ne peut qu’espérer que la raison finira par prévaloir et que VMware se rendra à l’évidence. L’éditeur revendique plus de 4000 partenaires dans le cloud, de l’intégrateur de quartier à des acteurs globaux comme IBM, Amazon, OVH, T-Systems ou Orange.
On voit mal à quel titre il pourrait refuser à Microsoft de supporter ses technologies sur Azure. Sous peine d’apparaître comme un acteur aux abois, soucieux de protéger son propre pré carré (VMware on AWS).
Microsoft et NetApp : une alliance de plus en plus solide
Il est à noter que ce n’est pas la première fois que Microsoft et NetApp s’allient pour la construction de services dans Azure. Les deux sociétés ont tout d’abord collaboré sur le développement de l’offre d’hébergement SAP dans Azure, basée sur des systèmes FlexPod.
Plus récemment, ils ont aussi annoncé le lancement d’Azure Enterprise Network File System, un service de stockage NFS natif à Azure, s’appuyant sur les technologies de NetApp. Dans la pratique, Microsoft a confié à NetApp la production et l’administration du service NFS (basé sur l’OS OnTap de NetApp) dans son cloud et a intégré le service dans la console Azure.
Officieusement, NetApp estime que cette collaboration pourrait générer un revenu de près de 100 M$ au cours de ses douze premiers mois de collaboration.