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Amazon AWS ouvre ses datacenters en France
La firme a annoncé aujourd'hui l'ouverture de trois zones de disponibilités en France grâce à l'implantation de trois datacenters en région parisienne. Ces sites délivreront les services Amazon AWS les plus courants.
Comme il l'avait promis en 2016, Amazon Web Services a annoncé aujourd’hui l’ouverture de trois zones de disponibilités en France donnant ainsi naissance à la 18e région de la firme dans le monde. Cette ouverture porte à 49 le nombre total de zones de disponibilité de l’opérateur de cloud dans le monde. La Région AWS EU (Paris) est la quatrième d’AWS en Europe, et elle vient compléter les implantations en Allemagne, en Irlande et au Royaume‐Uni.
Selon Amazon AWS, la région AWS EU (Paris) s’appuie sur trois datacenters parisiens en colocation sans doute fournis par les géants du secteur (dont Interxion et Equinix) même si Amazon AWS s’est refusé à confirmer l’emplacement exact de ses implantations en région parisienne.
Ce mécanisme de zone de disponibilité permet à la société de maximiser la disponibilité de ses services en France et de protéger ses utilisateurs contre une éventuelle défaillance affectant l’un ou l’autre de ses datacenters. En particulier, le mécanisme de zones de disponibilité permet d’assurer le fonctionnement optimal de services essentiels comme S3, les objets étant répartis entre plusieurs centres à l’échelle métropolitaine.
Les services les plus courants disponibles en France
Notons que les datacenters français d’Amazon AWS offrent les services AWS les plus courants dont les grands services de compute (EC2, Lambda, Elastic Beanstalk), les services de stockage (S3, EBS, Glacier, snowball), les services réseaux (VPC, Cloud Front, Direct Connect, Route 53), les services de bases de données (Aurora, RDS, Redshift), les services de gestion (comme Cloudwatch, cloud formation cloudTrail), les outils de gestion d’identité (IAM, certificate manager, Key management Service), les outils analytiques (EMR, ElasticSearch, Kinesis), les outils d’IA (Amazon Polly), etc.
On note toutefois quelques absents significatifs comme les serveurs bare-metal, le service VMware on AWS, le service de stockage EFS, la base en graphe Neptune ou le service de conteneurs orchestrés par Kubernetes. L’ensemble des services de productivité (Alexa for business, Chime, workdocs), les services IoT, les services d’apprentissage et les services multimédias sont aussi aux abonnés absents en France.
Répondre à la demande des clients français
Selon Amazon, l’ouverture de ses datacenters en France répond à la demande croissance de ses clients français, qu’il s’agisse d’entreprises ou d’acteurs du secteur public. Cette implantation vient renforcer la présence de la firme en France qui dispose déjà de bureaux à la Défense et de Points de présence (POPs) à Paris et Marseille.
Amazon estime que son implantation en France lui permettra de mieux servir ses grands clients français parmi lesquels des sociétés comme Canal+, LafargeHolcim, Schneider Electric, Société Générale ou Veolia. La nouvelle région devrait aussi être utilisée dès son lancement par certains éditeurs de logiciels offrant des services SaaS depuis l’infrastructure d’AWS comme Axway, Commerce Guys, eFront, MicroStrategy, Sage, Software AG, Splunk, Talend, Tibco, ou Zerolight.
Elle devrait aussi permettre au géant du cloud de satisfaire les exigences de localisation de données de certains acteurs, en particulier ceux du secteur public. Amazon rappelle qu’il est certifié dans le cadre du Privacy Shield EU‐ US et « met à disposition de ses clients l’Addendum AWS Data Processing (DPA) qui est déjà conforme au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) ».
Selon la firme, le DPA AWS ainsi que le DPA RGDP permettent aux clients de transférer leurs données personnelles vers des pays extérieurs à l’Espace Économique Européen tout en se conformant à la législation européenne en matière de protection des données. Notons toutefois que si les clients n’utilisent pas le chiffrement de données, la localisation des datacenters d’Amazon AWS en France ne les met pas forcément hors de portée des cours FISA américaines agissant dans le cadre du Patriot Act. Ce dernier point reste l’une des grandes différences entre les acteurs européens comme OVH, T-Systems, Online ou Orange et fournisseurs de cloud américains.