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AppDynamics dope sa plateforme à l’IoT et à l’écoute du comportement clients
La version 4.4 ancre AppDynamics sur le marché de l’IoT et confirme son approche métier avec un module XML qui écoute les parcours de navigation et les comportements des utilisateurs.
Avec la version 4.4 de sa plateforme IQ, AppDynamics, le spécialiste de la gestion des performances applicatives (APM – Application Performance Management) et du monitoring s’est officiellement projeté sur le marché de l’IoT et a conforté son positionnement auprès des utilisateurs métiers. Ces deux tendances sont ce qu’il fallait retenir de cette dernière version, qui a été présentée lors d’un événement en octobre à New York.
AppDynamics, aujourd’hui la propriété de Cisco, avait certes déjà un pied dans l’Internet des objets, dont l’une des composantes phares reste le réseau et les données qu’il véhicule depuis les capteurs. Mais comme le précise Pejman Tabassomi, Senior Sales Consultant chez AppDynamics, cette release vient plutôt formaliser l’offre du groupe sur un secteur montant, où les cas d’usages pour la société commence aussi à se multiplier. « Il s’agit d’une demande en hausse et les entreprises souhaitent disposer des mêmes métriques que pour les terminaux mobiles », résume ainsi le responsable.
Pour répondre à cette demande, AppDynamics a ainsi adapté ses sondes, ces agents logiciels que la société glisse au cœur des applications et infrastructures pour les « écouter ». «Les objets connectés sont de petits appareils avec des micro-noyaux qui utilisent peu de mémoire et de CPU. Les sondes n’ont pas été conçues pour ces environnements. » Ces agents, en effet, consomment des ressources que ces micro-systèmes sont incapables de supporter.
Pour AppDynamics, l’Internet des objets constitue un nouveau marché, y compris dans ses ramifications industrielles. En France, la société affirme travailler avec un opérateur telco sur un projet de R&D ciblant les bâtiments intelligents, ou encore avec l’industrie pharmaceutique dans le cadre d’appareils d’assistance. Des PoC sont prévus dans l’Hexagone, assure Pejman Tabassomi.
Afin d’intégrer ces dimensions IoT, et afin de supporter les prochaines évolutions à venir en matière de Machine Learning et d’IA, AppDynamics a dû d’ailleurs ré-architecturer sa plateforme en mettant en avant la gestion centralisée de l’ensemble des composants. Les contrôleurs ont par exemple été fédérés, reprend le responsable, et une console permet de piloter tous les métriques.
Analyse du parcours client : une approche confirmée
Mais l’autre point important dans cette 4.4 est la brique analytique que la société élabore depuis 2 ans avec Business IQ. Le principe : permettre aux départements fonctionnels de visualiser l’effet provoqué par les fluctuations de performances de certains composants sur les métiers. Comme par exemple, l’impact du ralentissement de l’affichage d’une page sur le panier d’un site de e-commerce. L’idée principale était de raccorder ce monitoring de performances à des concepts purement métier, afin de tracer les effets des incidents sur le métier et la perception sur l’expérience utilisateur.
Aujourd’hui, AppDynamics a certes amélioré les visualisations et les tableaux que propose la plateforme, mais a surtout ajouté un module baptisé XML (pour Experience Level Management) qui « permet de rendre compte du parcours de navigation », explique encore Pejman Tabassomi. A travers XML, les entreprises ont par exemple la possibilité de mettre en place des systèmes d’alertes sur des KPI définis – celui-ci peut remonter qu’un groupe de personne connait actuellement une expérience de navigation mauvaise, en déterminer la raison et inciter à la correction. A terme, cela devrait évidemment passer à la moulinette intelligente du Machine Learning, précise le responsable.
« C’est une demande forte chez nos clients qui souhaitent comprendre les comportements par rapport au système », ajoute-t-il. A tel point qu’aujourd’hui, les métiers sont devenus des contacts privilégiés par AppDynamics. La société note un fort intérêt pour cette solution par les directions du Digital, par exemple. D’ailleurs, sur ce sujet précis, le nombre de projets en France a « explosé ». Ils représentaient moins de 5% il y a 2 ans ; ils forment 40% des projets aujourd’hui. « Ce sont des mesures essentielles et les entreprises ont prêtes à investir car cela est en prise avec leur business », conclut Pejman Tabassomi.