OpenStack Day France : OVH confirme ses ambitions dans OpenStack
190 000 instances, une feuille de route établie et une implication dans la communauté. OVH confirme faire évoluer son offre de Cloud public OpenStack.
Si pour l’heure, le Cloud public OpenStack d’OVH demeure un Iaas plutôt classique, l’opérateur français promet travailler à une feuille de route avancée pour le faire évoluer. OVH, qui a développé une offre de Cloud public sur le framework Open Source aux côtés de son offre de Cloud privé VMware, a confirmé s’impliquer pleinement dans la communauté du projet Open Source devant un parterre représentatifs de la communauté française d’OpenStack, rassemblée ce jour lors de l’OpenStack Day Paris.
Il faut dire qu’OVH entretient une relation avec OpenStack depuis 2012, date à laquelle le Français s’est mis à développer son offre de stockage et de synchronisation de fichiers Hubic sur le projet Open Source. En 2014, OVH débute son projet d’infrastructure Cloud sur OpenStack avant de le lancer en 2015. Depuis, la société est devenue un membre important de la communauté et de la propagation du projet en ouvrant notamment une zone en Pologne, dans son datacenter de Varsovie. Ce qui avait d’ailleurs été salué par Mark Collier, le CTO de l’OpenStack Foundation, lors de l’OpenStack Summit de Sydney en début de mois.
Aujourd’hui, le Cloud public OpenStack compte 190 000 instances, explique Jean-Daniel Bonnetot, en charge du marketing produit Cloud chez OVH lors d’un entretien avec la rédaction. L’offre évolue ainsi en parallèle de l’offre VMware de la société, car OVH sait que certaines entreprises sont aujourd’hui plus sensibles que d’autres à l’Open Source et à OpenStack.
Heat, zone de disponibilité et expérience utilisateurs
Si aujourd’hui, comme le précise l’intégrateur Osones, spécialiste d’OpenStack, le Cloud public d’OVH manque encore certaines fonctions, le Français s’est dessiné une feuille de route progressive, dont l’ambition est d’avancer au rythme des comportements des clients face à OpenStack. Si à l’origine, « on a rétrogradé quelque peu notre offre pour coller à nos clients, ceux des serveurs dédiés, le marché a changé et les cas d’usage avancés sur OpenStack ont également évolué », lance Jean-Daniel Bonnetot. Le changement culturel qu’implique OpenStack semble aujourd’hui acté.
OVH a ainsi inclus à sa feuille de route l’intégration de Heat, le moteur d’orchestration des ressources OpenStack de la communauté. Le Français travaille à le déployer notamment pour l’auto-scaling. OVH a démarré les dernières phases de test.
Autre projet d’intégration, celui de Trove, un projet de service de base de données qu’OVH entend déployer sur son infrastructure et proposer sous la forme de service aux côté du compute, du stockage et du network, les briques fondamentales d’un Iaas.
Un autre point clé de cette feuille de route est la création de zones de disponibilités, « une fonction que l’on doit fournir », explique le responsable. Une demande qui vient surtout des utilisateurs américains.
Des travaux sont également prévus en matière de load balancer et d’expérience utilisateur. Ce dernier aspect nécessite « beaucoup de travail », juge encore Jean-Daniel Bonnetot. Enfin, l’un des gros chantiers sera la migration vers Ocata, alors que l’infrastructure d’OVH est pour l’heure motorisée par la version Newton d’OpenStack.
Un rôle dans la communauté
Mais ce n’est pas tout. OVH entend également servir de référent au sein de la communauté en matière de déploiement OpenStack à grande échelle – il s’agit là du plus grand déploiement OpenStack en Europe - , voire jouer un rôle clé dans la structuration de la communauté (la fondation revoit actuellement ses processus internes). Jean-Daniel Bonnetot souhaite d’ailleurs jouer un rôle de fédérateur, et « prendre les places autant que possible » des grands éditeurs qui ont quitté progressivement la communauté – à l’image de RackSpace ou de HPE (qui a revendu ses activités Helion à Suse). Là où OVH estime avoir une carte à jour : dans « l’onboarding de toutes les communautés d’utilisateurs ». Et notamment les communautés asiatiques qui représentent aujourd’hui l’un des moteurs premiers des contributions d’OpenStack dans le monde. « Il faut les faire entrer dans la communauté pour qu’ils puissent y apporter ce qu’ils ont à y apporter », ajoute-t-il.