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L'essentiel de la semaine vue par LeMagIT (17 novembre)
Microsoft Azure : ouverture imminente de deux datacenters en France - Le plus gros investisseur du monde se désengage d’IBM - MariaDB sur Azure : Microsoft met un doigt dans l’œil d'Oracle - Qualcomm repousse les avances de Broadcom
Comme chaque vendredi, LeMagIT revient sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 4 brèves de notre semaine purement B2B.
Qualcomm repousse les avances de Broadcom, en tout cas « pas à ce prix »
Qualcomm a refusé ce lundi l’offre de rachat de Broadcom. Le montant proposés de 103 milliards de dollars « sous-estime beaucoup trop la valeur de la société », explique Qualcomm.
Bien que le fabricant de puces mobiles utilisées aussi bien par Apple que par Samsung soit dans une passe difficile (Apple ne veut plus du fournisseur), la valorisation de Qualcomm a bondi de 30% depuis fin octobre pour atteindre 97,5 milliards de dollars.
Broadcom, qui veut concrétiser ce projet, devrait faire une nouvelle offre dans les jours qui viennent. Il devrait également tenter de convaincre les actionnaires pour mettre la pression sur le conseil d’administration de Qualcomm.
Des analystes financiers estiment que le prix « juste » où l’opération pourrait se réaliser se situe aux alentours des 133 milliards de dollars – primes aux actionnaires incluses – soit presque le double de la valeur boursière de l’entreprise il y a un mois.
L’éventuel rachat devra alors être étudié par les autorités de la concurrence pour être validé. Ce qui n’est pas gagné d’avance. Broadcom serait alors en situation de quasi-monopole sur le Wi-Fi d’entreprise (Qualcomm ayant racheté Atheros).
MariaDB sur Azure : Microsoft met un doigt dans l’œil de Oracle
Mercredi, Microsoft a rejoint la Fondation MariaDB et est devenu dans la foulée « sponsor Platinium ». La fondation en compte désormais quatre : Booking.com, Alibaba Cloud, Tencent Cloud et donc Microsoft).
MariaDB sera désormais disponible sur Azure et Microsoft participera au développement – technologique et commercial – du SGBD. Azure supporte donc à présent les trois grandes bases relationnelles open-source du marché que sont PostgreSQL, MySQL et MariaDB.
Pour mémoire, MariaDB est le fork de MySQL (lancé par le créateur de MySQL, Monty Widenius) suite à son rachat par Oracle lors de l’absorption de Sun Microsystems en 2009. Ce qui fait dire aux analystes de Constellation Research que cette nouveauté « n’est peut-être pas aussi importante que le support [par Microsoft] de MySQL ou sa décision de rejoindre la Linux Foundation. Mais, elle apporte encore un peu plus de crédibilité à sa stratégie open-source tout en mettant un doigt dans l'œil d'Oracle et de sa division MySQL ».
Ouverture imminente de deux datacenters Microsoft Azure en France
C’est par un mail envoyé aux abonnés MSDN que Microsoft a confirmé l’imminence de l’ouverture de ses datacenters Azure en France.
« Cloud ou pas Cloud ? Dans nos datacenters français ? », aguiche le mail des prochains Azure Days. « Vous le saurez en venant ou en vous connectant le 5 décembre ».
Ces datacenters devraient se situer à Paris et à Marseille comme le confirme un communiqué de presse publié le 23 juin.
Les datacenters, initialement prévus pour 2017, devraient être opérationnels d’ici la fin de l’année. Des clients sélectionnés sont actuellement en train d’en essuyer les plâtres, comme a pu le constater LeMagIT lors du salon Experiences (ex-TechDays) début octobre. L’annonce de la disponibilité commerciale officielle était en principe prévue pour janvier.
Ces deux datacenters marqueront l’ouverture des deux régions, France Centre (Paris) et France Sud (Marseille) de Azure.
Le plus gros investisseur du monde se désengage d’IBM
Quand un des fonds les plus puissants (et avisés) au monde, Berkshire Hathaway – fondé par Warren Buffet, un des plus talentueux investisseurs de l’histoire - commence à se retirer d’une affaire, le signal donné est fort. C’est ce qui est arrivé à IBM ce mardi.
Berkshire Hathaway a confirmé qu’il avait vendu une large part de sa participation dans l’entreprise. Warren Buffet avait avait commencé à se désengager d’IBM début mai. Depuis, le vétéran de l’investissement n’a pas changé d’avis. Pour lui, « IBM est une entreprise forte, mais elle a de gros concurrents qui le sont aussi ». Comprendre, qui le sont plus qu’elle.
En juillet, l’analyste James Kisner de la banque d’investissement Jefferies avait lui aussi mis en doute dans un rapport détaillé la capacité d’IBM à générer des revenus conséquents avec Watson, son nouveau fer de lance. L’AI maison y était qualifiée de « Cadillac » - en clair de trop chère et trop haut de gamme sur un marché ultra-concurrentiel et aux besoins divers.
En septembre, plusieurs chercheurs critiquaient eux clairement les résultats réels de Watson dans son application au secteur médical (un article repris en octobre par Le Monde).
« Nous pensons également qu’IBM est dépassé dans la bataille du recrutement des talents dans l’AI », écrivait James Kisner en s’appuyant sur les offres de différents éditeurs. Amazon et Apple lui paraissaient plus actifs.
Ironie ou conformation, Warren Buffet a réinvesti une partie de ses fonds pour se renforcer dans Apple.