Informaticiens en France : quelles seront vos priorités IT pour 2018
LeMagIT et TechTarget organisent une grande enquête portant sur les priorités des entreprises françaises en matière d’investissements IT. Les budgets seront-ils en 2018 à la hausse ou connaîtront-ils une cure d’amaigrissement ? Quels seront les grands chantiers IT ?
Pour cette année encore, LeMagIT et TechTarget France ont décidé d’interroger les informaticiens français sur leurs priorités IT pour 2018. Cette grande enquête « Priorités IT 2018 » a pour vocation de prendre le pouls du secteur afin de cartographier ce que les décideurs IT ont dans leur banette. Nos confrères de SearchCIO et Computerweekly (deux publications de TechTarget) apporteront une dimension internationale à cette enquête en sondant les informaticiens britanniques et américains afin de livrer les grandes tendances de I’IT qui se dessineront en 2018.
La question principale sera évidemment celle des budgets. Si cette enquête en 2017 avait permis de voir des entreprises hexagonales plutôt enclins à investir, malgré une volonté chez certaines de miser sur un certain conservatisme budgétaire, 2018 suivra-t-elle cette même tendance ou verra-t-on les bourses se lier, par prudence.
Marquées par un contexte de transformation numérique, les entreprises traditionnelles ont entamé en 2017 des stratégies de modernisation de leurs systèmes en tentant, du moins pour certaines d’entre elles, de miser sur le numérique comme nouveau levier de croissance. Mais elles ne sont encore qu’une minorité au regard du grand vivier présent France. Les grands comptes ont certes mis en place des programmes ajustés, mais qu’en est-il des entreprises de taille plus réduite qui forment l’essentiel du tissu industriel français, et qui doivent elles-aussi entrer dans cette danse du numérique.
Et il s’agit bien d’une des priorités premières de l’industrie en France. Car le Premier Ministre Edouard Philippe a confié ce 26 octobre à Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat du Numérique, et à Philippe Arraou, ancien Président de l’ordre des experts-comptables, une mission portant justement sur l’accompagnement des TPE / PME vers le numérique. Si la « création d’emplois et de valeur » sont au cœur du discours, il apparait que le numérique pourrait surtout être salvateur pour l’écosystème français, au-delà des alizés très favorables portant les très tendance start-up.
Evidemment, les services Cloud, le Big Data et la mobilité seront à coup sûr, et comme en 2017, des piliers de cette transformation. L’Internet des objets pourrait s’y ajouter en 2018, et qui sait, l’Intelligence artificielle – si l’on parvient à éviter « l’IA-washing ».
RGPD, le prochain grand chantier pour 2018 ?
L’autre point d’orgue de 2018 sera assurément la mise en conformité avec le règlement européen RGPD. Les entreprises parviendront-elles, d’abord, à comprendre le périmètre juridique de ce règlement et enfin, à déployer les solutions IT pour régulariser leurs politiques de sécurité et de protection des données ?
Si en 2017, la détection des vulnérabilités ainsi que la gestion des accès et des identités étaient les priorités en matière de sécurité dans les entreprises françaises, 2018 sera-t-elle le témoin d’un transfert des budgets vers des outils qu’impose l’entrée en application de la RGPD ? Les solutions de prévention de fuites de données, peu visibles en 2017, seront-elles placées en tête de liste des investissements à consentir ?
Si, certes, cela touche la sécurité des entreprises, d’autres secteurs IT pourraient également assister à un nouveau un cycle d’achats. Ce que les fournisseurs ont d’ailleurs bien compris, quitte, parfois, à avoir une discours un brin alarmiste.
Avec leur capacité à contrôler les règles et politiques en matière de données, les outils de gouvernance des données, par exemple, pourraient connaître une traction en 2018. Le CRM, qui renferme les précieuses données clients, pourrait aussi être un segment où se concentrent les investissements, sans parler des applications métiers, comme celles de gestion de la supply chain (cela centralise les contrats avec les fournisseurs), les applications financières et les SIRH. Sans oublier le BPM (Business Process Management – Gestion des processus métier), dont les mécanismes ont la capacité de créer des modèles organisationnels adaptés à ce règlement.
LeMagIT, ainsi que l’ensemble de ses partenaires, se feront le relai des résultats et analyseront les grandes tendances de l’écosystème français pour 2018