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Avec MaxParallel, Datacore promet de doper la performance des bases de données
Datacore a appliqué sa technologie de parallelisation des entrées sorties à l'optimisation des bases de données. Simple d'installation et transparent à l'usage, MaxParallel promet une hausse significative des performances de SQL Server pour un surcoût de licence de 15%. Des versions pour Oracle et pour Linux sont en chantier.
DataCore pourrait bien avoir trouvé une application pratique édifiante à sa technologie d’accélération du stockage Parallel IO, déjà mise en œuvre dans sa solution de stockage logicielle SAN Symphony.
L’éditeur vient de lancer MaxParallel, un module logiciel basé sur ParallelIO dont la mission est d’accélérer la performance de stockage des environnements de base de données SQL Server.
Selon de premiers benchmarks réalisés par l’éditeur avec HammerDB, sa technologie pourrait multiplier par 3 à 4 les performances de SQL Server 2008 et 2012 et pourrait accroître d’environ trois fois les performances de SQL Server 2016 tout en augmentant le nombre de transactions de 20 à 60 %.
Concrètement, MaxParallel est un filter driver pour Windows Server qui intercepte les appels IO au système afin de les paralléliser. L’idée est qu’au lieu de laisser un unique cœur traiter les IO, Max Parallel les distribue entre les cœurs disponibles du serveur, dopant au passage les performances. Selon Georges Texeira, le CEO et cofondateur de Datacore, le logiciel est en production chez des clients, dont plusieurs entreprises européennes, depuis le mois de juin et a fait la preuve de son efficacité.
Optimiser le taux d'utilisation du CPU au profit de la performance IO
George Texeira nous a ainsi présenté le cas d’un client qui a testé MaxParallel en production et a pu porter à 150 le nombre d’utilisateurs simultanés sur sa plate-forme transactionnelle, là où avec le même serveur il peinait à gérer plus de 40 utilisateurs précédemment. Les gains spectaculaires permis par MaxParallel sont obtenus en exploitant la performance non utilisée des cœurs dormants du CPU pour leur faire traiter des IO et donc améliorer la performance du SGBD.
Le résultat est visible : là où la charge CPU plafonnait auparavant à 35 % du fait du sevrage imposé par le traitement sérialisé des entrées/sorties, avec MaxParallel, l’utilisation CPU passe à 95 % (pour partie du fait du plus grand nombre de transactions traitées et pour partie du fait de la ressource CPU consommée par MaxParallel lui-même). Le logiciel permet donc d’exploiter à plein le potentiel du serveur.
MaxParallel étant un simple filter driver pour Windows, il fonctionne aussi bien en local que dans le cloud sur Azure, par exemple. En mode on-premises, le prix du logiciel est aligné sur celui de la licence SQL Server. Son prix catalogue est de 15 % du prix catalogue d’une licence SQL Server pour un serveur donné. Dans le cloud Azure, le logiciel est facturé soit en mode licence soit à l’heure d’utilisation.
Des versions pour Oracle et pour Linux en préparation
Selon Georges Texeira, MaxParallel fonctionne avec toutes les versions de SQL Server depuis la version 2008 (la firme estime que plus de la moitié de la base installée SQL Server est encore sur les versions 2008 et 2012). DataCore n’entend toutefois pas se limiter au seul marché SQL Server. La firme travaille d’arrache-pied à la validation de son logiciel avec Oracle et elle travaille aussi à l’adaptation de sa technologie sur Linux (à la fois pour SQL Server et Oracle).
Pour permettre aux entreprises de tester sans risque le logiciel, DataCore propose une version de démonstration complète valide 30 jours et téléchargeable gratuitement sur son site. Comme l’explique Georges Texeira, la meilleure façon de convaincre les utilisateurs de la validité de la technologie est de leur permettre de la tester en conditions réelles. En cas d’approbation, il suffira d’entrer un code de licence valide pour continuer à utiliser le logiciel.