Open World 2017 : Oracle infuse ses applications métiers dans l'AI
Déjà présents dans le CRM Cloud de l'éditeur, le prédictif et le Machine Learning arriveront rapidement dans le HCM et l'ERP. Le PaaS s'enrichit également de services de Deep Learning et de Bots clef en main. Comme promis l'année dernière.
L'année dernière, Oracle avait annoncé ses premières incursions dans l'AI lors de l'OpenWorld, sa grand messe annuelle. Cette année, Steve Miranda, Executive Vice President, Applications Development, a fait le point sur les applications qui ont effectivement été "infusées" dans le prédictif et le Machine Learning.
Le chemin est encore long avant que tout le catalogue SaaS d'Oracle ne bénéficie entièrement de l'Intelligence Artificielle. Aujourd’hui, une seule application métier est disponible avec des fonctionnalités issues de l'AI : le CRM avec principalement "Next best offer recommandation". Mais le mouvement devrait s'accélérer dans les mois qui viennent.
L'AI déjà dans le CRM, le HCM et l'ERP à suivre
Le HCM (pour la sélection de candidats), la gestion de la supply-chain (avec le dynamic pricing) et l'ERP (avec la sélection et la recommandation des meilleurs fournisseurs en fonction de leur historique avec l'entreprise) devraient suivre rapidement.
Pour Mark Hurd, PDG d'Oracle, l'AI et ses déclinaisons (Machine Learning, Deep Learning, Bots) sont la prochaine grosse évolution de l'IT B2B (en vo : "the next big thing"), avec l'IoT. Une évolution qui commence à se concrétiser dans les entreprises.
« Chez Oracle, nous concevons l'AI comme étant une AI appliquée. C'est important. Il faut que ce soit intégré. Dans le HCM, cela nous permet de mieux comprendre ce qui fait que les gens réussissent à Oracle et donc de mieux embaucher », illustre-t-il.
AI chez Oracle : de la base de données au Data Cloud
A la base de toute AI, on retrouve le "nouvel or" de l'économie moderne : la donnée. Chez Oracle, l'AI a été entrainée avec les données historiques des clients. Et conçue par des Data Scientists maison.
Elle est également intimement liée au Data Cloud, le service de données anonymisées issues d'applications tiers (cookies, mobile ID, transactions) dont le but premier est d'enrichir les décisions marketing et commerciales en affinant la connaissance des clients.
Mais Steve Miranda voit encore plus loin. Pour lui, l'AI peut s'appliquer à tout : « à la navigation pour proposer des pages appropriées, à la manière d'ingérer les données, aux recommandations en sortie ».
La veille, Larry Ellison, CTO et fondateur d'Oracle, avait présenté la nouvelle base de données, 18c, qui inclue du Machine Learning et de l'AI pour autonomiser sa configuration et ses patch.
AI et autonomisation : le futur est (presque) déjà là
Lors de son intervention, Steve Miranda a réalisé une démonstration en prenant l'exemple virtuel d'une société de Cup Cakes qui identifie une anomalie dans ses ventes (une hausse énorme de chiffre d'affaires).
L'AI la repère, puis détecte seule une irrégularité dans la fabrication (trop de glaçage... ce qui semble plaire au client) grâce à l'IoT (les machines de production sont connectées).
Le responsable décide logiquement de généraliser cette nouvelle recette. L'AI dans l'ERP lui recommande alors de nouveaux fournisseurs pour encaisser la nouvelle demande de matières premières.
Plaisante, la démo reste aujourd'hui de la science fiction. Mais elle a tout de même le mérite de montrer que les outils sont prêts. Et que l'UI du SaaS d'Oracle est désormais presque entièrement unifiée.
SaaS mais aussi PaaS
Évidemment l'AI est intimement lié au Cloud d'Oracle puisqu'elle s'appuie sur son infrastructure. Elle est donc un argument supplémentaire pour vendre du SaaS par rapport à des licences sur site (ou des appliances).
« Au fur et à mesure, nous nous transformons en société de services », résume d'ailleurs Steve Miranda.
Le PaaS est lui aussi concerné par ce mouvement vers l'AI - au delà de la base de données hébergée.
Dans la foulée de l'intervention de Steve Miranda, Amit Zavey, SVP Product Development, Oracle Cloud Palteform, a confirmé une offre de Machine Learning as a Service (Deep Learning à la demande) et de fonctionnalités de bots conversationnels clefs en main dans son Mobile Cloud. Le sujet des bots avaient été abordés en 2016 par Larry Ellison qui constatait que cette interface , dans le milieu professionnel, était devenu incontournable pour les nouvelles générations de managers. Un constat partagé par SAP ou par Unit4.