WrightStudio - stock.adobe.com
L’intelligence artificielle n’est pas une menace pour l’emploi IT
Les professionnels de l’informatique apparaissent plus préoccupés par la sécurité que par l’éventuelle disparition de leur emploi en raison de l’adoption de l’intelligence artificielle.
Les professionnels de l’IT ne semblent inquiets d’une éventuelle menace de l’intelligence artificielle (IA) sur leurs carrières. C’est du moins ce que laisse entrevoir une étude commandée par SolarWinds. Ainsi, seuls 18 % des sondés apparaissent préoccupés par l’impact du recours à l’IA sur leur emploi. En revanche, la sécurité informatique inquiète de plus en plus : elle est citée par 91 % des sondés.
Patrick Hubbard, évangéliste chez SolarWinds, estime que le risque de voir des professionnels de l’informatique privés de leur poste par l’automatisation reste faible. Mais celle-ci n’en continue pas moins de prendre une place croissante dans leurs activités.
Hubbard relève ainsi que « dans l’administration de la virtualisation, où l’on peut être amené à gérer des milliers de machines virtuelles, le niveau d’automatisation est déjà très élevé, et il est encore plus haut avec la conteneurisation ». Et cela aide, sans aucun doute, les administrateurs. Alors, « quand vous leur demandez s’ils se sentent menacés par l’automatisation, ils disent non. Mais l’automatisation remplace un emploi à temps plein ».
Toutefois, de nouveaux emplois semblent apparaître, selon les entreprises qui mettent déjà en œuvre l’intelligence artificielle. Dans le cadre d’une étude Capgemini portant sur près d’un millier d’organisations concernées, soit en phase pilote, soit en production à grande échelle, 83 % des sondés ont assuré que l’intelligence artificielle avait généré la création de nouvelles fonctions. Et parmi ceux qui l’avaient déjà déployée à grande échelle, 63 % ont indiqué qu’aucun poste n’avait été supprimé.
Malgré tout, les technologies d’intelligence artificielle sont déployées en Australie avec le potentiel d’affecter des emplois traditionnels. Par exemple, NAB, l’une des principales banques australiennes, teste un service de banquier virtuel pour ses clients entreprises attendant des réponses immédiates à plus de 200 requêtes fréquentes. Celles-ci étaient historiquement traitées par des humains. Dans le cadre du déploiement pilote, un employé humain n’est impliqué que lorsque que l’automate s’avère incapable d’apporter une réponse.
Antony Cahill, directeur opérationnel de NAB, assure que les études conduites par la banque « montrent que les deux tiers des PME australiennes indiquent que gérer les tâches administratives demande beaucoup d’efforts. Et nos clients cherchent désespérément à consacrer plus de temps à leur activité, et moins aux tâches administratives ». Selon lui, NAB va continuer d’étendre les capacités de l’automate pour répondre à ses clients entreprises.
Chez UBan, la filiale strictement numérique de NAB, un automate a également été déployé pour guider les personnes cherchant à emprunter au fil du processus, avant d’escalader les demandes à des souscripteurs humains pour finaliser les requêtes.
Selon l’étude de Capgemini, les banques, les opérateurs télécoms et les détaillants mènent la charge de l’IA. Une autre étude indique que 60 % des assureurs utilise une forme ou une autre d’automatisation pour réduire les primes et les indemnisations.
Les entreprises australiennes s’inscrivent en seconde place, derrière l’Inde, en termes d’appétit pour l’intelligence artificielle. Les autres pays étudiés étaient l’Allemagne, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, l’Italie, les Pays-Bas, et le Royaume-Uni.