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Google étend Drive File Stream à tous les clients de sa G-Suite
Le géant du Web rejoint ainsi Box, Dropbox ou encore Apple avec iCloud, pour limiter la synchronisation à de la mise en cache local et pousser au stockage sur ses serveurs.
Google s’apprête à mettre un terme à son extension Google Drive pour Mac et PC. Cet outil de synchronisation de fichiers entre poste de travail et ressources de stockage Cloud associées aux comptes Google, pour les particuliers, et G-Suite, pour les entreprises, administrations et autres établissements scolaires, ne sera officiellement plus supporté à partir du 11 décembre, avant d’être totalement arrêté trois mois plus tard.
D’ici là, les particuliers devront se tourner vers un nouvel outil, dit Backup and Sync, qui permet, d’une part, de synchroniser le contenu de dossiers spécifiques, et d’autre part, de sauvegarder le contenu d’autres dossiers – à commencer par les photos et les vidéos – sur les serveurs de Google. Le tout de manière sélective.
A compter du 26 septembre, les utilisateurs de G-Suite seront encouragés à passer à Drive File Stream. Lancé en pré-version au printemps, celui-ci permet de « consulter, chercher et gérer des fichiers à la demande depuis son ordinateur en l’espace de secondes ; de ne récupérer que les fichiers dont on a besoin et de conserver certains en local pour un usage hors ligne ultérieur » ou encore « éviter le risque de télécharger toutes les données de son entreprise sur son disque dur ».
Drive File Stream rappelle ce que propose Dropbox, avec Smart Sync, depuis la fin du mois de janvier, ou encore Apple, avec iCloud et macOS, et Box, depuis le mois de juin, avec Box Drive, qui fait lui aussi, en partie, l’impasse sur la synchronisation.
Les géants du stockage et du partage de fichiers en mode Cloud continuent de prendre progressivement leurs distances de leur idée initiale de synchronisation. Et de se transformer au passage en véritables extensions dématérialisées des ressources de stockage internes aux postes de travail. Ils appliquent ainsi graduellement au poste de travail, qu’il soit portable ou fixe, l’expérience qu’offrent leurs applications pour terminaux mobiles : en ligne, tous les fichiers sont accessibles ; hors ligne, tous apparaissent, mais seuls ceux placés localement en cache peuvent être consultés ou modifiés.
Microsoft n’est pas en reste. Son service OneDrive retrouvera à l’automne une fonctionnalité précédemment disponible à l’heure de Windows 8.1, les placeholders : celle-ci permettait déjà de stocker sur OneDrive des fichiers tout en libérant de la place sur son disque local. Désormais, il faudra parler des Files On-Demand et la fonctionnalité sera également disponible pour les ressources SharePoint. Mais pour l’heure, il n’est toutefois question que de Windows 10.
Des outils tiers tels que CloudMounter ou MountainDuck pourraient cependant continuer de séduire. De fait, le premier intègre nativement des capacités de chiffrement des données. Le second les apporte en s’appuyant sur Cryptomator. Certes, Box et Dropbox sont ouverts au chiffrement des données stockées sur leurs services, et des services de passerelle d’accès Cloud sécurisé (CASB) offrent de telles fonctionnalités, mais toutes les organisations n’ont pas forcément les ressources nécessaires pour en profiter.