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Revue de presse : les brèves IT de la semaine (8 septembre)
Schneider Electric met 3 milliards de £ pour renforcer son IoT - Cloud & ESN : Devoteam rachète un spécialiste français d’AWS - Un italien à la tête de Microsoft France – Flash : Toshiba ne choisit toujours pas de repreneur - HPE se sépare du reste de son logiciel (pourtant très rentable)
LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 5 brèves de notre revue de la semaine.
Pour accompagner l’évolution de ses métiers vers le Cloud, Devoteam rachète un spécialiste français d’AWS
Ce mardi, Devoteam a racheté le spécialiste d’Amazon Web Services D2SI. « Parmi les leaders français des solutions Cloud d’AWS, D2SI accompagne ses clients sur leurs enjeux d’automatisation, de modernisation et de développement applicatifs, ainsi que sur la mise en place de solutions Big Data », explique l’ESN.
D2SI compte environ 100 personnes et réalisé un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros. Devoteam fait environ 550 millions. L’acquisition renforce sa capacité à soutenir localement les 3 leaders du marché du Cloud public (AWS, Google, Microsoft), un marché en très forte croissance.
Pour atteindre cet objectif, l’ESN avait déjà racheté gPartner et Progis, deux spécialistes de Google Cloud (et de G suite).
Ce nouveau rachat n’est pas une surprise. Pour atteindre son objectif d’un milliard d’euros de CA en 2020 et une marge de 10%, le groupe avait clairement prévenu en janvier qu’il allait réaliser des opérations de croissance externe lui permettant d’ajouter au moins 200 millions d’euros de CA consolidé.
Flash NAND : Toshiba ne choisit toujours pas. Et ouvre une nouvelle usine de semi-conducteurs
Alors que la pénurie de Flash sévit, Toshiba n’a toujours pas choisi le repreneur de son activité « puce et mémoire ». A force de tergiverser, le groupe japonais risque de perdre gros.
Forcé de vendre son joyaux pour éponger des dettes astronomiques dans le nucléaire, Toshiba doit choisir entre trois propositions. Une d’elle émane de Western Digital (WD), son partenaire industriel dans la Flash via une joint-venture. WD avait fait une offre inférieure aux deux autres consortiums. Puis avait attaqué Toshiba pour entrer en négociation exclusive.
Pas avare en rebondissements, ce feuilleton à 18 milliards de dollars minimum a vu, cette semaine, Western Digital proposer de se retirer des enchères, puis demander à Apple d’épauler l’offre dont il faisait partie.
Toshiba n’a pas donné de réponse claire à cette proposition. La contrepartie, à savoir une augmentation de la participation de WD dans sa co-entreprise avec Toshiba, n’a pas remporté l’adhésion de dirigeants japonais qui craignent que l’américain devienne majoritaire dans cette entreprise.
Dans le même temps, Toshiba a annoncé son intention d’ouvrir une nouvelle usine de semi-conducteurs, alors même qu’il essaye de vendre cette unité.
Toshiba se fixe le 13 septembre pour trancher.
HPE se sépare du reste de son activité logicielle, pourtant très rentable
HPE continue de dégraisser pour se recentrer sur les activités matérielles. Après la sortie de l’activité conseils (DXC), c’est au tour des logiciels d’être revendus officiellement à Micro Focus. L’éditeur britannique en profite pour mettre la main sur des outils Big Data, d’ALM, de sécurité, d’ITSM et de gestion des opérations.
Du côté de HPE, il ne reste aujourd’hui que l’Entreprise Group et HPE Finance. La première unité regroupe l’activité serveurs (environ 13 Md$), réseaux (environ 3 milliards $), stockage (environ 3,5 milliards $) et services d’intégration (environ 8 Mds). La banque de financement interne génère, elle, 3 milliards $.
Le logiciel (3 milliards $ également) était pourtant l’activité à la plus forte marge de HPE (environ 25% contre 9% pour le hardware et le leasing). Mais les décideurs de HPE ont considéré qu’elle était en perte de vitesse et qu’elle était trop éloignée du cœur de métier.
Schneider Electric met 3 milliards £ pour se renforcer dansl’IIoT
Alors que l’IIoT (Industrail Internet of Things) est dominée (selon PAC) par les américains GE Digital, Microsoft, PTC et IBM et par les allemands Bosh et SAP, le groupe français Schneider Electric et l’éditeur anglais Aveva ont passé un accord mardi. Le fruit en sera « une combinaison entre [les logiciels] d’AVEVA et les activités de logiciels industriels de Schneider Electric ».
Schneider va devenir actionnaire majoritaire d’Aveva grâce à une augmentation de capitale réservée et lui ajouter sa propre division « logiciel » qu’il a séparée de ses autres activités.
Le français veut créer « un leader mondial dans le domaine des logiciels industriels et d’ingénierie […] avec une taille critique ». Le portefeuille combiné couvrira « tous les aspects de la gestion digitale d’actifs », depuis la conception jusqu’à l’exploitation en passant par l’optimisation. L’alliance permettra également de renforcer la plateforme EcoStruxure, l’offre IIoT de Schneider Electric.
Schneider a refusé de prendre le contrôle total de Aveva pour ne pas influer sur sa manière de travailler, très différente entre un éditeur et un géant industriel.
Le chiffre d’affaire des deux entités aujourd’hui fusionnées avoisine les 860 millions de dollars. Selon une estimation de Reuters, le montant de l’accord avoisine les 3 milliards de livres sterlings.
Nomination : Un italien à la tête de Microsoft France
Le président de Microsoft France, Vahé Torossian, vient d’être promu Président de la région Western Europe de l’éditeur. Ce poste était occupé par un historique de Microsoft, lui-même ancien président de la branche française : Eric Boustouller.
La direction française semble être un bon tremplin puisque le prédécesseur de Vahé Torossian, Alain Crozier, avait été promu en 2006 PDG de Microsoft Greater China Region.
Mercredi, Microsoft a annoncé que c’était un italien, Carlo Purassanta qui prenait la succession de Vahé Torossian. Il dirigeait Microsoft Italy depuis 2013 et connait déjà Microsoft France puisqu’il a été pendant deux ans Directeur de la division Services (2011 à 2013).
Eric Boustouller, ex-Président de Microsoft France et ex-Vice-Président de Microsoft International (2005-2012), puis ex-Corporate Vice President de Microsoft Corporation et ex-Area Vice-President de Microsoft Western Europe (2013-2017), quitte Microsoft. Il rejoint le groupe Solocal (Pages Jaunes, Mappy, etc.), spécialiste du marketing numérique, en tant que Directeur Général.