VMworld 2017 : la virtualisation d’applications devant celle des postes de travail ?
VMware cherche à simplifier la publication d’applications en la déportant dans le Cloud. Et le pack Dell EMC VDI Complete s’ouvre à la virtualisation applicative.
La virtualisation d’applications gagne du terrain, alors que beaucoup d’organisations abandonnent l’idée de fournir des postes de travail complets à leurs utilisateurs. Le coût et la complexité de la virtualisation du poste de travail, combinés à l’utilisation croissante d’appareils personnels dans l’environnement de travail, poussent les DSI à repenser leurs stratégies de fourniture d’applications.
« Personne ne va continuer à faire du VDI complet », estime Brad Tompkins, patron du VMware User Group, jugeant l’approche « devenue trop compliquée ». Mark Ellersick, analyste spécialiste des technologies poste client à l’université Western Carolina à Cullowhee, ne le contredira pas : « il est relativement facile de fournir un poste de travail de base puis de fournir les applications sur la base des besoins des utilisateurs ».
Ce qui ne signifie pas que la virtualisation d’applications ne pose aucun problème ! Ellersick souligne ainsi qu’il peut être difficile de faire bien fonctionner ensemble plusieurs applications virtualisées, surtout lorsqu’elles résident sur des hôtes différents. Mais deux nouvelles offres pourraient bien encourager un peu plus les DSI à prendre une approche plus centrée sur les applications.
Des applications produites dans le Cloud
Workspace One App Express est le fruit d’un partenariat noué avec Frame, qui fournit un environnement d’exécution d’applications Windows en mode Cloud. Le concept peut séduire : les DSI n’ont pas besoin de construire d’infrastructure dédiée ; il leur suffit de publier des applications directement via un portail Workspace One à partir duquel les utilisateurs pourront accéder à leurs applications dans un navigateur Web. Derrière, elles s’exécutent dans l’environnement de Frame.
Pour Ruben Sprujit, CTO de Frame, la clé est là la flexibilité : « cela prend du temps [de construire l’infrastructure nécessaire] en local avant de pouvoir publier des applications. Et chez VMware, Courtney Burry, directrice marketing produit senior, souligne que la combinaison Frame/Workspace One épargne en outre aux DSI d’avoir à administrer des domaines.
Des coûts plus faibles
Mais Dell EMC a aussi quelque chose pour ceux qui préfèrent déployer une infrastructure en local, avec VDI Complete, une offre incluant Horizon View, infrastructure hyperconvergée et clients légers. Celle-ci permet d’accéder à la virtualisation d’applications à partir de 7 $ par utilisateur et par mois, et à celle de postes de travail complets à partir de 11 $.
Et Jeff McNaught, directeur stratégie pour l’activité informatique cliente de Dell, c’est bien le coût qui pousse de plus en plus d’organisations à s’intéresser à la virtualisation applicative : « les applications sont bien moins chères à déployer ».
L’université d’Arkansas en semble l’illustration parfaite. Elle utilise VMware Horizon sur une infrastructure Dell EMC et des clients légers pour les étudiants dans ses laboratoires d’informatique. Mais elle vient de lancer un programme pilote Workspace One pour fournir des applications aux personnels internes et espère pouvoir faire de même pour l’ensemble de ses 27 000 étudiants.
Pour John Kelley, directeur associé des systèmes d’entreprise de l’université, le coût de la fourniture de postes virtualisé aux 27 000 étudiants serait totalement prohibitif. Mais le coût de la virtualisation d’applications rend la perspective réaliste.