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Revue de presse : les brèves IT de la semaine (25 août)
Toshiba vendrait finalement sa Flash à son ex-meilleur ami - Infosys, retour d’un sage pour éteindre le feu - Salesforce : de plus en plus en force - Le créateur de Spark lève 140 millions pour son «AI pour tous» - IBM veut mettre des bouts de blockchain dans l’alimentaire
LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 5 brèves de notre revue de la semaine.
Edit du 26 août : rectification sur le rôle de Nandan Nilekani qui revient en tant que Chairman of the board d'Infosys et non en tant que CEO
Toshiba devrait finalement vendre sa Flash à son ex-ami Western Digital
Nouveau retournement de situation dans la vente de la division « mémoire Flash et puces » de Toshiba. Toshiba avait pratiquement choisi le consortium emmené par l’Etat japonais, le fonds américain Bain Capital et le sud-coréen SK Hynix comme acquéreur. Mais c’est désormais Western Digital (WD) qui tiendrait la corde.
WD et Toshiba sont partenaires industriels et commerciaux de longues dates. Mais Toshiba souhaitait vendre au plus offrant. Résultat, WD avait entamé une procédure juridique pour s’y opposer. Avec succès puisque cette procédure a introduit une forte dose de doute qui ralentie les négociations avec les autres offres. Or Toshiba est pressé par le temps. Il doit vendre d’ici quelques jours pour ne pas être radiée de la bourse de Tokyo. D’où le retour en force de l’offre WD.
« Le groupe américain prévoit de s’allier avec le fonds KKR et deux fonds publics japonais en vue d’acquérir 15% de la filiale puces de son partenaire », a déclaré une source à Reuters. De quoi satisfaire l’Etat qui ne voulait pas voir partir à l’étranger (et encore moins chez les chinois de Foxconn) cet actif qu’il juge stratégique.
Problème, l’accord pourrait tout de même être difficile à boucler à cause de la dégradation des relations entre Toshiba et WD ces dernières semaines. Et rien ne dit que les autres « pools » ne décident pas, à leur tour, de faire des recours en justice.
Rappelons que cette vente redessinera totalement le paysage du stockage Flash. Des composants qui sont au cœur de pratiquement tout le matériel IT, du plus B2B (smartphone, montres, DD externe) au plus B2C (où sévit une pénurie de NAND).
Infosys brule, retour d’un ancien pour éteindre le feu
Infosys a rappelé la veille garde pour éteindre le feu à la tête de sa direction. Son nouveau Président du Conseil d'administration, Nandan Nilekani, est en effet un des sept créateurs de la SSII indienne en 1981. Il avait déjà dirigé la SSII de 1981 à 1992.
Nandan Nilekani aura pour mission de recoller les morceaux entre le Board et un autre fondateur et actionnaire Narayana Murthy. Sa première mission sera de recruter un nouveau PDG et de remodeler le conseil d'administration.
Narayana Murthy avait multiplié depuis des mois les attaques dans la presse, faisant un procès en incompétence à la direction en place. La violence et la régularité des accusations a fini par lasser le PDG en place, Vishal Sikka, qui avait donné sa démission la semaine dernière. Dans la foulée, son Board avait publié un communiqué officiel incendiaire à l’encontre de M. Murthy.
« J'avais dit que je resterai au conseil d'Infosys pour assurer une transition. Avec Nandan Nilekani, nous avons trouvé le leader idéal », se félicite Vishal Sikka, l’ex CTO de SAP, qui quitte donc totalement Infosys.
Salesforce : de plus en plus fort
Ce mardi, Salesforce a publié ses trimestriels. Ses résultats financiers ont dépassé toutes les attentes.
Le numéro 1 mondial du CRM SaaS affiche un CA différé de 4,82 milliards de dollars et un résultat net de 241 millions. Les experts attendaient respectivement 4,7 milliards et 230 millions. Le CA différé (ou produits constatés d'avance) sont des ventes de services dont la prestation interviendra postérieurement.
« La croissance de Salesforce est impressionnante", a déclaré à Reuters Joe Tenebruso, analyste chez Motley Fool. « Il n'y a pas beaucoup d'entreprises de cette taille qui progresse aussi rapidement ».
Les nouvelles activités – automatisation marketing, eCommerce, plateformes (qui regroupent AI, IoT et analytique) – sont celles qui progressent le plus sur le premier semestre : +32% pour « Salesforce Platform and Other » et +57% pour « Marketing and Commerce Cloud ».
Ces deux entités font aujourd’hui exactement un tiers des revenus de Salesforce.
Le créateur de Spark lève 140 millions de dollars avec l’AI en ligne de mire
Databrick est le créateur et le principal contributeur du projet Spark, aujourd’hui sous l’égide la fondation Apache. La société spécialisée dans l’open source est connue pour être une des seules à avoir publié une édition entreprise de l’infrastructure de traitement parallèle.
Mardi, Databricks a levé 140 millions de dollars pour appuyer son développement.
Cette levée de fond montre que les entreprises sont de plus en plus intéressées par Spark et que les investisseurs ont bien saisi le besoin de pure players, experts spécialisés, capables d’aller de l’intégration au support dans ce type de projets.
Rappelons qu’en plus de la gestion des données en temps réels dans Hadoop, Spark est aussi un catalogue d’algorithmes de Machine Learning. « Il y a moins de 10 entreprises dans le monde qui sont aujourd’hui capables de tirer réellement partie du potentiel de l’AI. Les autres galèrent. […] Si vous voulez construire un avantage compétitif en utilisant l’AI, et que vous n’êtes ni Facebook, ni Google, Databrick est essentiel » explique le communiqué officiel. C’est cette partie analytique que viendra renforcer les 140 millions de dollars avec « l’Intelligence Artificielle pour tous » en ligne de mire.
IBM met de la blockchain dans l’alimentaire
Après la Sacem et le transport maritime par conteneurs (avec Maersk), IBM a annoncé cette semaine qu’il testait la blockchain dans le secteur alimentaire. Le but est de répondre « aux enjeux de sécurité alimentaire » en « identifiant de nouvelles manières dont les chaines d’approvisionnement mondiales peuvent tirer parti de la blockchain ».
IBM parle ici de traçabilité et de transparence des produits. D’après le géant IT, un registre distribué et ouvert entre « producteurs, fournisseurs, transformateurs, distributeurs, détaillants, régulateurs et consommateurs » est idéal pour « établir un environnement de confiance pour les transactions ».
Une start-up de Taiwan a récemment lancé un projet similaire suite à un scandale sanitaire.
Parmi les participants à ce projet de recherche, on trouve au côté de Nestlé et d’Unilever, le leader du retail américain Wallmart et les groupes Dole, Driscoll's, Golden State Foods, Kroger, McCormick and Company, McLane Company, et Tyson Foods.
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