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Revue de presse : les brèves IT de la semaine (21 juillet)
Les ports de France mutualisent leur IT - Résultats 2016 : Microsoft stagne dans le Cloud - Workday sort un PaaS à la Salesforce - Google décline sa G-Suite dans une première application métier (mais pas en France) - Au nom du Cloud, Oracle saborde sa baie Flash haut de gamme – Sous pression, IBM lance son nouveau Mainframe
LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 5 brèves de notre revue de la semaine.
Les ports de France s’allient pour mutualiser leur IT
VIGIE est un système d'information portuaire lancé au début des années 2000. Destinée à simplifier le commerce maritime, sa dernière version, VIGIEsip, vise à dématérialiser les formalités du passage portuaire en respectant la directive européenne du guichet unique tout en gérant les droits de port.
VIGIEsip équipe aujourd’hui 15 ports en France. Ce sont ces ports qui ont annoncé cette semaine la création d'un Groupement d'Intérêt Économique, le GIE « VIGIE Ports ».
« L’objectif principal est de développer et d'exploiter des services numériques portuaires en pérennisant les échanges d'expérience et la collaboration technique, notamment ceux autour de VIGIEsip », explique le communiqué officiel.
Le deuxième but sera, en mutualisant les moyens, de créer des fonctionnalités qui répondront aux enjeux de l’ensemble des ports, comme la dématérialisation des formalités ou la cyber-sécurité.
Concepteur et développeur de VIGIEsip, Bordeaux Port Atlantique se chargera de l'exploitation et de la maintenance du système, de la conception et du développement des nouvelles fonctionnalités souhaitées par les membres du GIE.
Il aura également la responsabilité du partage de ces savoir-faire dans de nouveaux ports en France et à l'international.
Résultats 2016 : Microsoft stagne dans le Cloud, mais Azure progresse
Microsoft va bien. Ses résultats 2016 publiés jeudi montrent un groupe en croissance (+5%) qui tutoies les 90 milliards de chiffre d’affaires. Son résultat opérationnel décolle de 11% et dépasse les 22 milliards.
Dans le détail, la réalité est en revanche contrastée.
En revenus, les produits professionnels de Microsoft progressent fortement mais les bénéfices qu’ils génèrent reculent.
La branche productivité (Office, Dynamics, Skype, OneDrive) bondit de 15% grâce à l’ajout de LinkedIn mais son résultat opérationnel décroche de -4% (à 11,9 milliards). Même chose dans le « Intelligent Cloud » qui regroupe tout ce qui touche de près ou de loin au cloud : Azure, Windows Server, SQL Server, Visual Studio et System Center. L’unité a généré 10% de CA en plus en 2016, mais son résultat décroit (-2%, à 9.1 milliards).
Point intéressant, pour son quatrième trimestre, Microsoft précise que Azure a progressé de 100% en revenus tandis que la vente de licences sur site croissaient de +4% seulement. La branche Cloud change donc de composition. Microsoft ne précise en revanche pas les revenus de son « vrai cloud » Azure.
En réalité, et c’est le paradoxe, l’année de Microsoft aura été une réussite grâce à sa branche « More Personal Computing » qui regroupe ses produits grands publics (Bing, Xbox), ses hardwares (Surface, Windows Phone), la publicité et Windows.
En recul de 4% en chiffre d’affaires, plombée par les Windows Phones et (moins) par sa Surface, cette unité a au final vu ses résultats progresser d’un tiers et tire la croissance du résultat net du groupe en 2016.
Workday sort son PaaS à la Salesforce
Workday s’était jusque-là refusé à fournir des outils de développement pour augmenter sa suite. Mais le spécialiste du HCM et de la gestion financière a su entendre les demandes persistantes de ses clients.
Workday a en effet ouvert la plateforme sur laquelle s’appuie son SaaS. Il est désormais possible « de créer des extensions personnalisées et des applications qui améliorent ce que les entreprises peuvent réaliser avec Workday » explique le PDG Aneel Bhusri.
Il ne s’agit pas d’une réelle surprise. Ce PaaS dédié avait été annoncé à la conférence Workday Rising. Mais il concrétise tout de même un revirement. Jusqu’ici Workday mettait en avant son identité pure SaaS, comprendre une suite déployable « out of the box », simplement et sans développement, qui ne demandait que des paramétrages pour répondre aux besoins.
La plateforme de Workday, qui fonctionne avec une technologie propriétaire baptisée XpressO (une couche d’abstraction au-dessus de Java), emboite ainsi le pas d’un Salesforce qui permet de compléter son CRM avec la plateforme Force.com et le langage APEX, lui aussi propriétaire.
Google décline pour la première fois sa G-Suite dans une application métier (RH) mais pas en France
Google a plusieurs savoir-faire : algorithme de recherche (Google.com), Machine Learning et outils de développement (Google Cloud), outils de collaborations (G Suite, ex Google Apps). Depuis l’année dernière, Google a décidé d’appliquer ces trois piliers à un nouveau domaine : les RH.
L’intention est compréhensible. Il n’y au final pas beaucoup de différencez entre trouver un emploi et trouver un site, entre trouver un bon candidate et faire du prédictif et du matching, et entre organiser un processus de recrutement et gérer un agenda et des échanges de mails.
Coup sur coup, Google avait lancé un méta-moteur de recherche de Job Board (Google for Jobs) encore en béta et une API pour relier une solution de recrutement interne à l’AI de Google (pour optimiser la pertinence des postes proposés en réponse à une requête d’un candidat).Il a, depuis cette semaine, une trousse à outils pour PME.
Baptisé Google Hire – et lié à G Suite – cette trousse va de la création de l’annonce (création d’une page et publication sur les JobBoards) au suivi des candidatures, à l’organisation des entretiens, mais aussi – voire surtout – il priorise les actions et les évènements (comme Gmail priorise les mails).
Dit autrement, tout comme Cloud Jobs API était « la première vraie version verticalisée de notre service de Machine Learning », Google Hire est la première vraie déclinaison de G Suite pré-configurée pour une fonction métier.
Google Hire n’est pas (et ne sera a priori pas) disponible en France. Mais il reste important dans le sens où il annonce la stratégie à venir du géant californien dans les applications métiers.
Au nom du Cloud, Oracle saborde sa baie Flash haut de gamme
Oracle a discrètement retiré de son catalogue la baie Flash hybride FS1-2. Lancée en 2014, elle avait succédé aux baies Pillar, rachetées en 2011.
Cette élimination s’inscrit dans un contexte de recentrage vers le cloud et de réduction des investissements d’Oracle dans les solutions d’infrastructure, héritées du rachat de Sun Microsystems en 2010.
Oracle semble décidé à laisser s’étioler son catalogue on-premise. Selon des rumeurs persistantes, la société aurait déjà largement abandonné le design de ses serveurs x86 pour se tourner vers l’un des grands ODM mondiaux (Foxconn).
Elle aurait aussi discrètement stoppé le développement de ses technologies de bande et de librairies.
IBM lance son nouveau Mainframe dans un contexte financier critique
IBM a officiellement lancé cette semaine sa nouvelle génération de mainframe avec le z14.
Elle aura pour mission de relancer des ventes défaillantes dans un contexte où de plus en plus d'entreprises limitent leur empreinte Mainframe pour réduire leurs coûts - ou migrent carrément leurs applications hors de la plate-forme.
La bataille s’annonce difficile pour IBM. Même si les mainframes sont essentiels au bon fonctionnement des applications patrimoniales critiques des très grands comptes, ils doivent faire face à la concurrence accrue des systèmes x86 qui s'imposent peu à peu comme le standard d'infrastructure des entreprises.
Habituellement, le lancement d’une nouvelle famille de mainframes se traduit par un rebond des ventes de grands systèmes de Big Blue au cours des trois trimestres suivants. Dans le cadre du z14 il sera intéressant de voir l’ampleur et la durée de ce rebond. Le succès du z14 s’annonce en tout cas essentiel pour l’avenir d’un IBM financièrement sous pression.