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Revue de presse : les brèves IT de la semaine (7 juillet)
Réorganisation chez Microsoft – Oracle dans le viseur du Cigref – Panne OVH – Atos s’affirme dans l’informatique quantique – NotPetya : une attaque préparée de longue date contre l’Ukraine
LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 5 brèves de notre revue de la semaine.
Microsoft restructure ses forces de vente
Microsoft a confirmé son intention de mieux coupler son modèle de vente au Cloud. Résultat : la confirmation par le groupe de Redmond d’une vaste restructuration, qui passera par la suppression de plusieurs milliers de postes. Postes qui pourraient en partie être réalloués. Si Microsoft livre peu de détails sur le nombre précis de licenciements, les media américains, à commencer par CNBC, évoque quelque 3 000 suppressions, soit un peu moins de 10% de l’effectif total de Microsoft dans le monde. Autre information clé, qui vient cette fois-ci de The Seattle Times, 75% de ces licenciements auront lieux hors des US - sans autre précision.
Les postes impactés seraient essentiellement liés aux forces de ventes ainsi qu’à des fonctions corrélaires (finance ou juridique notamment). Pour Microsoft, cette réorganisation vise à adapter son modèle commercial à une stratégie où désormais Azure et les services Cloud sont une priorité. Un porte-parole de groupe explique à CNBC se réorganiser autour de profils spécialisés sur certains verticaux. Plus métier donc.
Le Cigref fustige Oracle
Le torchon brûle entre Oracle et les DSI français. Dans une communication commune, le Cigref, le club informatique des grandes entreprises françaises, ainsi qu’EuroCIO, qui représente les DSI européens, pointe du doigt “la dégradation de la qualité des échanges et des services de ce fournisseur vis-à-vis de ses entreprises clientes, en France et en Europe”. En cause : le non support officiel par Oracle de la technologie de virtualisation vSphere de VMware, alors que celle-ci occupe une place prépondérante dans les DSI européennes. Mais au-delà, le Cigref dénonce également une politique tarifaire “inadmissible” d’Oracle dont les calculs en matière de licencing pour la virtualisation désavantage largement les clients, comparé à ses concurrents. Le mutisme d’Oracle a ainsi provoqué l’ire de l’institution. Celle-ci cherche toutefois à apaiser les tensions.
OVH tremble et 50 000 sites Web sont dans le noir
Le week-end dernier, la défaillance d’une baie EMC VNX, composante clé de l’infrastructure mutualisée d’OVH, a plongé 50 000 sites web dans le noir, en pleine période des soldes. La panne, intervenue dans le datacenter de l’hébergeur localisé dans le 19e arrondissement de Paris, a privé de services certains sites web pendant plus d’une journée. Si OVH a certes fait son mea-culpa, et évoquant à demi-mot une configuration et un dispositif de récupération après sinistre un peu léger, les clients ont, eux aussi, des questions à se poser quant à leur choix technologique. Héberger un site Web critique sur une infrastructure mutualisée low-cost, sans garantie de disponibilité et de SLA est-il en effet bien raisonnable ?
Informatique quantique : Atos veut sa place, mais avec un simulateur
Atos confirme ses grandes ambitions dans l’informatique quantique, un secteur cher à Thierry Breton, son président, et dans lequel l’ESN s’est frayé un chemin il y a moins d’un an via son programme Atos Quantum. L'Atos Quantum Learning Machine (AQLM), présenté cette semaine à Bruxelles, en est le premier résultat. Mais l’ambition d’Atos n’est pas de créer un énième programme de recherche sur le sujet. A travers Atos Quantum (qui est aussi un programme européen), Thierry Breton fait le pari de rendre comestible - et commercialisable - cette informatique dont la puissance doit bouleverser les fondements de l’informatique classique. AQLM n’est donc pas un ordinateur quantique, mais un émulateur de qubits (l’unité de stockage de base en informatique quantique - l’équivalent du bit dans l’IT classique) qui s’exécute sur un serveur classique optimisé pour accélérer les calculs quantiques. Logiquement, cette machine quantique, qui tire profit des compétences de Bull dans les supercalculateurs, est accompagnée d’un langage développement dédié (Atos Quantum Assembly Language - aQasm) pour permettre de faire émerger les précieux algorithmes.
NotPetya: une attaque préparée de longue date contre l’Ukraine ?
Impossible de faire l’impasse cette semaine sur NotPetya, ce vrai-faux ransonware qui a dévasté les SI de plusieurs très grandes entreprises dans le monde. La piste du simple objectif financier, selon laquelle NotPetya n’aurait pour but qu’estorquer de l’argent à ses victimes, commencent à s’écarter. Et celle d’une attaque préparée de longue date contre le tissu économique de l’Ukraine de plus en plus se confirmer. S’installe ainsi un climat de cyberguerre, et tous les regards se tournent aujourd’hui vers la Russie comme éventuel source (commanditaire de l’attaque).
Pourquoi ? D’abord parce que le dispositif NotPetya est finalement bien plus compliqué que cela. En utilisant une porte dérobée d’un logiciel qui équipe plus de 80% des entreprises ukrainiennes, on peut imaginer que la volonté des attaquants a été de cibler précisément une typologie industrielle. D’autant que la faille exploitée sur le logiciel MeDoc a servi d’accès à une mécanique plus sophistiquée qu’il n’y parait.
Un autre mystère plane : celui des compétences des attaquants, car si certaines parties du code ressemblent davantage à un agrégat de lignes existantes, d’autres ont été créées avec minutie. D’où l’émergence d’une nouvelle thèse : les attaquants ont dû finaliser dans l’urgence leur travaux.