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C3DNA déploie son hyperCloud en France via Clougnitive Technology
Clougnitive Technology va déployer et commercialiser la technologie de C3DNA sur le marché français et européen. La société tisse actuellement son hyperCloud sur le Vieux Continent.
La start-up californienne C3DNA a officiellement pris racine en France depuis avril dernier. Son implantation dans l’Hexagone s’effectuera désormais via la société Clougnitive Technology, qui a scellé un partenariat fort avec le Californien et qui dispose d’un accord d’exclusivité OEM pour revendre la technologie de l’Américain. Depuis la France, Clougnitive a pour vocation de rayonner sur toute l’Europe.
C3DNA a bâti ses fondations sur une technologie de portabilité de workloads multi-cloud. Logée au cœur de la Silicon Valley et financée en partie par le fondateur de Brocade Kumar Malavalli, la société a développé une couche d’abstraction entre la partie applicative et l’infrastructure sous-jacente afin de permettre de migrer et de déplacer les workloads de la façon la plus granulaire possible, mais sans avoir à modifier l’application. Si le placement intelligent de workloads reste un cas d’usage évident, C3DNA positionne également sa solution sur le terrain de la résilience des applications ainsi que sur leur conformité — un argument très en vogue actuellement en Europe, avec le règlement européen GRPR, auquel toutes les entreprises européennes devront se plier en 2018.
La technologie de C3DNA s’appuie sur le principe d’hyperCloud, composé de multiples fournisseurs de services Cloud, sur les plates-formes desquels les workloads sont déployées via la plateforme de la société. Si l’hyperCloud de C3DNA aux États-Unis couvre les US ainsi que la zone Asie-Pacifique, Clougnitive Technology doit développer le bon maillage de partenaires et de fournisseurs de services Cloud pour son hypercloud européen.
Un hypercloud qui se forme
Pour l’heure, plusieurs partenaires ont déjà intégré cet hyperCloud. C’est ce qu’on indiqué Kamel Kerbib et Bernard Salvan, respectivement directeur opérationnel et directeur technique (tous deux EMEA) à la rédaction. Chacun apporte donc des ressources pour ce réseau. Clougnitive s’appuie ainsi sur Orange et CloudWatt (localisés à Paris — OpenStack), Gosis (Mende — VMware), IBM SoftLayer (Paris — SoftLayer), NTT Communications/NTT Europe (Paris — OpenStack), Interoute (Slough — Angleterre — VMware) et sur un partenaire aux US pour les filiales américaines des multinationales françaises, l’opérateur CenturyLink (Atlanta — VMware). L’hyperCloud de Clougnitive peut également se connecter à celui de C3DNA (à Santa-Clara — VMware), confirment les deux responsables.
D’autres partenariats devraient suivre pour étendre ce réseau et cibler les autres pays européens, comme le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne, tous deux inscrits sur la feuille de route de la société.
Entièrement bâtie sur le modèle indirect, Clougnitive Technology s’est également associée à des ESN, comme l’Indien Tech Mahindra, ainsi qu’à d’autres, de taille plus humaine, résume Kamel Kerbib. Également en cours, des discussions avec des opérateurs de datacenters dont les plateformes d’interconnexions (comme celle d’Equinix par exemple) pourraient jouer un rôle clé pour la technologie de C3DNA et Clougnitive.
Logiquement, la société ne veut pas rater le train de la GDPR qui imposera une forme de transparence en matière de politique des données personnelles aux entreprises en Europe. « Avec l’hyperCloud, nous pouvons interdire la divulgation des données à des zones non européennes », illustre par exemple Bernard Salvan. « Un profil peut également être mis en place pour contrôler le placement des workloads et le limiter à certaines zones », ajoute-t-il. La technologie permettrait également de sécuriser les échanges de données entre applications de la façon la plus granulaire possible.