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Revue de presse : les brèves IT de la semaine (30 juin)
Station F : mise sur orbite - NotPetya : une menace à l’objectif flou - OVH : 400 M€ de plus pour financer son plan d’internationalisation - Google à l’amende - Box étend son empreinte avec Azure - Ericsson accentue son engagement dans l’Open Source
LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 6 brèves de notre revue de la semaine.
Station F : mise en orbite
« Le plus grand campus de start-up au monde. » Sans ambages, Station F a officiellement ouvert ses portes cette semaine. Ce lieu emblématique, initié par Xavier Niel, qui fait de la Halle Freyssinet, un QG géant de jeunes pousses, doit porter haut et fort les couleurs de la France sur l’échiquier mondial des start-up. Entrainant avec elle l’ére de la Start-up Nation souhaitée par le président Emmanuel Macron. Président qui avait d’ailleurs fait le déplacement hier soir, accompagné par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, pour célébrer l’événement.
Station F se veut être la référence en matière d’accueil de start-up. » On y trouve « tout ce dont une start-up a besoin réuni au même endroit », illustre le site de ce grand projet. Chiffres à l’appui : 34 000 mètres carrés, plus de 3000 stations de travail, 26 programmes d’accompagnement, 8 espaces événementiels, 1 markerspace, sans parler des 4 cuisines, bar, café, restaurant….et des soutien à ce projet : ils sont Microsoft, Facebook, AWS, du côté des cadres de l’IT, qui s’appuieront sur Station F pour incuber ces jeunes entreprises par session. Ils sont Techshop, Vente-privée, HEC, Kima Ventures, Ventech et Daphni, pour les investisseurs. HEC pour les grandes écoles.
NotPetya : une menace à l’objectif flou
Arcelor Mittal et Evraz, Merck, Saint Gobain, Auchan, la SNCF, le publicitaire britannique WPP, le cabinet d’avocats DLA Piper, et le transporteur danois Maersk ont fait les frais de celui qu’on nomme NotPetya. NotPetya, c’est la déferlante qui a paralysé certaines grandes entreprises dans le monde en début de semaine. Parti d’Ukraine, ce logiciel malveillant a la particularité de chiffrer les données d’un disque dur. Impossible de récupérer ses données à moins de payer une rançon. Un air de déjà vu certes. Mais ce qui chagrine le plus les DSI ou autre RSSI est que NotPetya exploite la même faille que Wannacry, une autre menace qui, lui aussi, demandait rançon à ses victimes. En résumé, les victimes de NotPetya n’ont pas appliqué la sainte rustine, pourtant mise au grand jour par Wannacry. Comme un sérieux trou dans les politiques de sécurité.
Toutefois, si le modus operandi de NotPetya ressemblait fort à un rançongiciel, il apparait que les experts, après analyse, se sont aperçus que l’objectif premier de cette menace n’était pas financier. Son intérêt est plus primitif : faire des dégats. Du rançongiciel, NotPetya passe au ver destructeur ; et le modèle du rançongiciel au simple leurre, destiné à attirer l’attention. La communauté des experts n’est certes pas unanime sur le sujet. Mais NotPetya a toutefois montré le manque de réactivité de grandes entreprises en matière de sécurité.
OVH : 400 M€ de plus pour financer son plan d’internationalisation
Celui qui veut concurrencer AWS se donne les moyens d’appliquer sa stratégie de conquête internationale. OVH vient de recevoir le soutien financier d’un pool bancaire lui accordant une ligne de crédits de quelque 400 millions d’euros. De quoi alimenter l’ambitieux plan stratégique mis en place par la société de Roubaix : 1,5 millliard d’euros sur 5 ans pour porter son offre aux quatre coins du monde.
Avec 20 datacenters déployés et un objectif de 33 d’ici à la fin de l’année, le maillage d’OVH à travers le monde se poursuit. Et l’implantation du groupe aux US devrait à coup sûr se renforcer avec l’arrivée, via ce pool bancaire, de la banque américaine JP Morgan. OVH est déjà présent outre-Atlantique, via une société distincte, et au Canada. OVH avait ouvert son capital à des investisseurs américains à hauteur de 250 millions d’euros à l’automne 2016. Avec ces 400 millions d’euros, supplémentaires, le Français se donne les moyens de ses ambitions. « Nous allons poursuivre la mise en oeuvre de notre plan stratégique à travers un déploiement international, la consolidation de notre position sur le marché digital, l’accélération de notre croissance auprès des clients Entreprise et le renforcement et la structuration de notre organisation, afin de tirer le meilleur profit des opportunités de marché », précise d’ailleurs Nicolas Boyer, le directeur financier du groupe dans une communication officielle. La société génère un chiffre d’affaires avoisinant les 400 millions d’euros.
Google à l’amende
Un précédent. C’est ainsi que la Commission européenne a qualifié sa décision d’infliger à Google une amende de plus de 2,4 milliards d’euros. Bruxelles estime que Mountain View a abusé de sa position dominante sur le marché de la recherche en ligne pour s’assurer un positionnement lui-aussi dominant sur celui des comparateurs de prix. L’EU reproche en effet à Google d’avoir favorisé dans ses résultats les liens pointant vers son propre comparatif – et donc vers les produits qu’il référence. Ce dispositif a donc eu pour effet de rétrograder, dans ces mêmes résultats, les autres comparateurs de prix. Un avantage donc illégal, a retenu Bruxelles, qui vient violer les règles de la concurrence en Europe.
Ce procédé a été démontré dans 13 pays de l’Union depuis 2008, date à laquelle Google a commencé à intégrer Google Shopping à ses résultats. Depuis cette date, le trafic envoyé par Google vers les autres comparateurs de prix aurait ainsi diminué, alors que celui vers Google Shopping connu une forte de hausse de ses visites.
Evidemment Google conteste. Il devra toutefois se plier à la volonté de Bruxelles dans les 90 jours. Sans quoi, il risque des pénalités pouvant atteindre 5% du CA moyen de sa maison mère, Alphabet.
« La décision d'aujourd'hui constitue un précédent qui fixe le cadre d'appréciation de la légalité de ce type de comportement », explique Bruxelles qui confirme examiner « le traitement accordé par Google dans ses résultats de recherche à d'autres services spécialisés de recherche de Google ». Sans compter 2 autres enquêtes : celle visant Android, et celle visant AdSense.
Box étend son empreinte avec Azure
Déjà intégré à nombre d’outils Microsoft, dont Outlook, Office 365 ou Teams, Box pourra désormais exploiter l’étendue d’Azure pour y reposer son service. Les deux concurrents/partenaires ont signé un accord qui porte sur l’usage par Box de l’infrastructure Azure et des services Azure. En gros, les données de Box pourront être stockées sur Azure, au lieu de Box dans le cadre d’une option. Au-delà, Box doit également exploiter les services d’intelligence artificielle et de Machine Learning d’Azure dans le cadre de développements communs.
Mais finalement, le plus important est certainement le fait que Box va également pouvoir s’appuyer sur le vaste maillage de datacenters Azure dans le monde –Microsoft dénombre 40 régions. Box compte y installer ses Box Zones, un service lancé en avri. Celui-ci permet aux entreprises de sélectionner la région dans laquelle ils souhaitent stocker leurs données.
Box n’a pas de partenariat exclusif avec Microsoft et Azure. La société californienne a multiplié les alliances afin de positionner son service au plus près des besoins des entreprises. IBM, AWS et Google font partie de ses partenaires.
Ericsson accentue son engagement dans l’Open Source
Comme une marque de son engagement dans OpenStack et dans les communautés avoisinantes, la fondation OpenStack a approuvé que le spécialiste des telcos se hisse au rang de membre Platinium de l’institution. Ericsson n’est certes pas un nouveau venu dans le monde OpenStack. Il dénombre aujourd’hui 14 déploiements actifs et 80 clients qui utilisent OpenStack dans le monde. Si l’industriel adossait une partie de sa stratégie NFV sur OpenStack (avec l’aide de Mirantis), il exploitera le potentiel de ce socle pour le Edge Computing et le Distributed Cloud. Intel, Suse, Red Hat, Canonical représentent les autres membres Platinium du Board.
Il est à noter que l’engagement d’Ericsson dans l’Open Source n’est pas cantonné à OpenStack. Le groupe est également impliqué dans la fondation Eclipse pour tous ces outils de développement. Le Suédois a par exemple contribué au développement de Papyrus, l’outil de modélisation Open Source de la fondation.