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Revue de presse : les brèves IT de la semaine (16 juin)
VivaTech : 10 milliards pour l’innovation et un « Etat plateforme » promet le Président Macron - TransNum : Michelin acquiert NexTraq - Vente de la Flash de Toshiba : Western Digital dégaine ses avocats - Hyperconvergence : NetApp se défend en se diversifiant - Hadoop : IBM abandonne et rallie Hortonworks - L’Anssi évangélise les RSSI au Machine Learning
LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 4 brèves de notre revue de la semaine.
VivaTech : le Président Macron alloue 10 milliards à l’innovation et promet un « Etat plateforme » pour 2022
Lors de VivaTech, le salon des start-ups qui se tient à Paris en cette fin de semaine, le Président Emmanuel Macron a profité de sa visite pour faire plusieurs annonces sur ses projets numériques pour la France. Parmi ceux-ci, le président a réalisé une de ses promesses de campagne en confirmant la création d’un fonds public d’investissement « dans l’innovation » doté de 10 milliards d’euros.
Ce fonds aura vocation à accompagner le développement de solutions dans quelques domaines clefs où « la France doit devenir le leader » : l’Internet des objets, l’Intelligence Artificielle, les Greentech (et les Cleantech), et les technologies appliquées à la santé. « Ces batailles, ce sont les nouvelles frontières technologiques », a déclaré Emmanuel Macron en faisant allusion à la « New Frontier » chère à John Fitzgerald Kennedy.
Dans ce domaine, le président s’est également engagé à œuvrer pour « achever la création d’un vrai fonds de venture capital européen dont le cœur doit être la France, l’Allemagne et l’Italie ».
Par ailleurs, Emmanuel Macron entend « construire un Etat plateforme […] qui transformera nombre de ses procédures en solutions et en applications ». L’échéance du chantier est fixée à 2022, date à laquelle l’ensemble des procédures devront être numérisées. « Je sais bien que cela sera dur, mais c’est indispensable », a toutefois reconnu le Président Macron.
NetApp se défend en se diversifiant dans l’Hyperconvergence
NetApp est un spécialiste des baies Fash haut de gamme. Mais ce que l’on sait moins, c’est que l’entreprise réalise entre 30% et 40% de son chiffre d’affaires avec des baies à moins de 25.000€. Or sur ce segment d’entrée de gamme, la concurrence du tout-en-un (l’hyperconvergé) séduit de plus en plus les clients avec des atouts phares que sont la simplicité et des prix plus abordables.
Un des mastodontes de l’hyperconvergence s’appelle Dell EMC. Or Dell EMC est aussi le pricnipal adversaire de NetApp dans la Flash. Il n’était donc pas question pour le constructeur de rester sans combler le trou dans son catalogue avec une référence hyperconvergée à proposer à ses clients actuels d’entrée de gamme lors du renouvellement de leurs infrastructures.
NetApp a donc fait comme tout le monde. Il est allé voir un des plus gros constructeurs de serveurs en marque blanche (l’américain SuperMicro) pour la base de son appliance qui s’appuie par ailleurs sur la technologie de SolidFire, rachetée en 2015.
Avec ce début dans l’hyperconvergence NetApp n’a donc pas l’ambition d’attaquer les leaders du marché (Dell, Nutanix, HPE) qui ont plusieurs longueur d’avance mais bien de défendre ses positions dans la Flash.
Ironie de l’histoire, l’hyperviseur utilisé dans l’appliance de NetApp est – logiquement (pas question de faire un double pari avec un hyperviseur exotique) - la référence du marché, à savoir celui de VMware, propriété de Dell-EMC qui gagnera donc quoiqu’il arrive des sous face à NetApp.
Hadoop : IBM rallie l’écurie Hortonworks
Après Microsoft et plus récemment Pivotal, c’est au tour d’IBM de se ranger cette semaine derrière Hortonworks pour son offre Hadoop. Les raisons de cet abandon stratégique de sa distribution maison (BigInsight) sont multiples. Mais la plus importante tient au fait que le support et le développement d’une telle plateforme exigent beaucoup de « jeunes » compétences. Compétences qui vont aujourd’hui plus volontiers chez « un pure-player » et une start-up.
Le choix d’Hortonworks - plutôt que de MapR ou de Cloudera (spin-off officieux d’Intel)- s’explique, lui, par la participation commune depuis deux ans d’IBM et d’Hortonworks au projet « Open Ecosystem of Big Data » de la fondation Linux.
Vente de la Flash de Toshiba (suite) : Western Digital dégaine ses avocats
Cette semaine a encore été riche en nouveaux épisodes dans l’énorme feuilleton politico-économico-technologique de la vente (pour un minimum de 18 milliards de dollars) de la mémoire Flash de Toshiba sur fond de menace de faillite du consortium japonais.
En début de semaine, on apprenait que Dell, Kingston et Amazon allaient rallier le pool du taïwanais Foxconn (dont le gouvernement japonais ne veut pas) au côté d’Apple. Cisco, Google et Microsoft pourraient suivre.
En milieu de semaine, c’est la composition de l’autre pool asiatique – celui mené en sous-mains par le gouvernement japonais – qui était bouleversée. Cette alliance menée par la Banque de Développement du Japon (DBJ) et un fonds public pour l’innovation (INCJ) ne fait plus (ou pas) équipe avec Western Digital mais avec le Coréen SK Hynix.
Ce qui n’a pas manqué de pousser l’américain, partenaire industrielle historique de Toshiba, à réagir immédiatement en mettant sa menace à exécution de porter l’affaire devant les tribunaux pour bloquer la vente. Le dernier pool, celui de Broadcom, n’a pas bougé cette semaine. Partie remise ?
Transformation Numérique : Michelin acquiert NexTraq
Michelin avait été une des stars, la semaine dernière, du Salesforce World Tour à Paris avec un des pneus connectés qui permettent de vérifier leurs états chez les clients et de prévoir des remplacements.
Mercredi, dans la continuité de cette transformation numérique, Michelin a racheté NexTraq, « un fournisseur de solutions télématiques » américains.
NexTraq est une solution de suivi des flottes d’utilitaires par GPS, d’organisation des tournées, d’optimisation de la sécurité (détection des comportements dangereux) et de la consommation d’essence (via des alertes aux chauffeurs leur indiquant comment adapter leurs conduites).
« Les solutions télématiques et de gestion de flotte sont en plein essor dans le monde et constituent une part importante des projets du groupe Michelin », a déclaré Ralph Dimenna, directeur général de la division Poids Lourd de Michelin Amérique du Nord, lors de l’annonce du rachat.
Dit autrement, Michelin se transforme de plus en plus en prestataire de services ajoutés et numériques.
L’Anssi évangélise le Machine Learning auprès des RSSI
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) a présenté lors du Symposium sur la sécurité des technologies de l'information et des communications (SSTIC) ses travaux sur la capacité de l’apprentissage statistique à répondre aux contraintes opérationnelles de la détection d’incidents de sécurité. Un sujet qui suscite encore quelques débats.
Pour convaincre les RSSI de sauter le pas, les équipes de l’Anssi ont développé un outil ouvert pour l’entraînement des algorithmes et pour la validation des modèles produits par le Machine Learning.
Libre et gratuit, l’outil (en Pyhton) se veut générique et vise à éviter l’effet « boîte noire » en permettant d’étudier en profondeur le modèle élaboré par l’algorithme. Une façon de créer de la confiance chez les RSSI et d’initier un passage à l’AI – et à ses bénéfices - dans la détection qui la sous-utilise encore trop.