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NGINX, du serveur Web au contrôle d’applications en environnement distribué

NGINX profite d’une accélération des architectures distribuées bâties sur les microservices et les containers pour mettre en avant ses capacités de contrôle de distribution d’applications.

Dans le monde distribué des microservices et des containers, le contrôle et le routage de trafic et de requêtes sont roi. Cet adage aurait très bien pu être formulé par NGINX. Cette société, née officiellement en 2011, a peu à peu fait évoluer son offre initiale de serveur web pour site Web à très fort trafic vers l’optimisation et le contrôle de la distribution d’applications (Application Delivery Controller). Là où aujourd’hui Gus Robertson, son CEO, estime être le vrai positionnement de NGINX.

NGINX est en effet bien connue pour son offre de serveur Web Open Source – qui centralise encore 70% des ressources de développement de la société. Cette technologie qui mixe serveur Web à des outils de load balancing et de reverse proxy, notamment, s’affiche souvent en concurrence de l’indétrônable serveur Web Apache. En mai, NGINX poursuivait sa croissance auprès des sites Web à plus fort trafic dans le monde, au détriment du serveur de la fondation, même si ce dernier est toujours n°1 (source Netcraft).

Mais la société s’est également bâtie sur une version commerciale nommée NGINX Plus qui pousse la version Open Source bien au-delà de ses premiers usages, vers ceux du contrôle de la distribution d’applications, raconte Gus Robertson. Positionnant non plus NGINX sur le seul marché du serveur Web (aujourd’hui une commodité), mais bien sur un marché à plus forte croissance, face à des appliances de F5 ou Citrix et NetScaler par exemple.

« La réalité est que cette approche hardware n’est plus la bonne, note le CEO. Cette approche est coûteuse, avec un cycle de vie limité. L’approche centrée sur le logiciel (celle de NGINX, donc, NDLR) est plus agile et est plus pertinente. » Au cœur de  son édition Plus, NGINX a en effet intégré des capacités de load-balancing, de cache de contenu, d’API gateway, de routage intelligent du trafic et de sa reconfiguration, d’authentification du trafic et d’autres en matière de sécurité, comme le chiffrement du trafic et l’offload SSL, ou encore d’autres fonctions portant sur le monitoring du trafic des applications. En favorisant un contrôle granulaire du trafic, NGINX Plus se hisse logiquement aux côté des architectures microservices à base de containers.

Ainsi résume Gus Robertson, deux types de clients viennent aujourd’hui à NGINX. « Ceux souhaitant remplacer leur hardware et basculer vers une approche logicielle pour des raisons de coûts ou d’agilité et car ils veulent migrer leur application vers le Cloud. (ceux qui souhaitent) ré-architecturer leur application et passer d’une architecture monolitique ou trois-tiers vers une architecture web distribué, avec nombre de microservices. »

Un régulateur de requêtes inter-services

Et dans cette approche de microservices et containers, NGINX a la capacité de répartir le trafic pour au final accélérer les requêtes entre services – une sorte d’aiguilleur de trafic - , mais a également la capacité de fixer des limites pour chaque service, afin d’en éviter l’engorgement, et donc la surchauffe. « Un service interne peut sur-solliciter (il parle de DDOS, NDLR) un  autre service par accident en multipliant les appels API », illustre-t-il.

C’est pour ces raisons que NGINX est aujourd’hui l’une des premières applications téléchargées depuis le Docker Hub et l’application la plus utilisée dans des containers, si l’on en croit un billet de blog de la société. D’ailleurs les environnements en containers forment l’activité la plus en croissance de la société, rappelle le CEO. Cette proximité en fait un acteur clé pour les déploiements OpenStack sur Kubernetes.

Une offre que NGINX distille également en France depuis un bureau européen ouvert en février dernier à Cork en Irlande. Quelques 18 personnes occupent aujourd’hui ce bureau.

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