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Cegid devient Hollandais
Cegid ne sera bientôt plus français. Sous la direction de ses nouveaux actionnaires anglo-saxons, l'éditeur historique Lyonnais va migrer son siège au Pays-Bas. Mais pas « pour les impôts ». Le président de la CCI de Lyon ne semble pas convaincu par l'explication biscornue des fonds.
Selon la presse régionale lyonnais (Le Progrès et Lyon Mag), les nouveaux actionnaires anglo-américains de l’éditeur d’ERP français Cegid ont décidé de migrer le siège sociale de l’entreprise en Hollande.
Le but serait de faire de Cegid un acteur véritablement européen.
Outre le fait qu’on peut se demander ce qui empêcherait d’atteindre cet objectif depuis la belle capitale des Gaules (centrale en Europe – rappelons-le - et qui bénéfice d'un écosystème prolixe), la nouvelle surprend quand on sait que le nouveau siège batave n’emploiera en tout que quatre personnes.
Jean-Michel Aulas, fondateur de Cegid, assure que le transfert n’aura aucun impact sur l’emploi en France et qu’il n’a « aucune connotation fiscale ».
Ceci étant, ce n’est plus vraiment le président de l’Olympique Lyonnais qui décide mais les fonds Silver Lake Partners et AltaOne. Début mars, Jean-Michel Aulas avait déjà dû se résigner – pour le même motif douteux de développement européen - à voir partir son fidèle bras droit et ami de longue date, Patrick Bertrand au profit de Pascal Houillon, un ancien du britannique Sage passé par les Etats-Unis. Un profil visiblement plus rassurant pour les fonds.
Emmanuel Imberton, président de la CCI de Lyon, a pour sa part réagit très négativement à l’annonce la qualifiant sans détour de « mauvaise nouvelle ». Il ne croit visiblement pas les promesses qui se veulent rassurantes du désormais ex-éditeur français. Et pour cause, les promesses n'engagent que ceux qui les croient.