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MariaDB TX : MariaDB unifie ses solutions dans une plateforme

A travers sa plateforme, MariaDB compte faciliter le déploiement de ses technologies mais entend également mieux s’armer pour répondre, de façon unilatérale, à davantage de cas d’usage.

Et l’heure de la plateforme a sonné pour MariaDB. L’entité commerciale derrière la base de données Open Source a décidé de consolider son portefeuille technologique en créant une bannière commune : MariaDB TX 2.0. A la clé, il s’agit de réunir les solutions de la société, jusqu’alors commercialisées séparément : MariaDB Server, MariaDB MaxScale (un proxy pour la base de données) et MariaDB Galera Cluster (qui s’adosse à Galera),  ainsi qu’une série de connecteurs MariaDB et de services auxquels ont également été associés des outils de monitoring, d’administration, de sauvegarde, de restauration, et des services de notifications. Des outils de gestion de la réplication (MariaDB Replication Manager - MRM) devraient voir le jour lors des prochaines mises à jour de la solution.

Avec MariaDB TX, la société compte proposer une plateforme plus intégrée et répondant à nombre de cas d’usage, plutôt que d’avoir plusieurs produits séparés et dédiés. « En réunissant ces composants, nous bâtissons une plateforme modulaire et intégrée au lieu de plusieurs produits indépendants et séparés ; ce qui facilite leur déploiement, leur utilisation et leur gestion, de façon groupée », explique d’ailleurs Shane Johnson, directeur du marketing produit chez MariaDB, dans un billet de blog.  « Un fossé entre les performances très couteuses de bases de données propriétaires et les architectures modernes et abordables des bases de données Open Source » que veut aujourd’hui combler la société.  MariaDB TX vise ainsi à éliminer ce compromis, assure encore MariaDB dans un communiqué. En gros, il s’agit là d’unifier pour devenir plus fort.

Si MariaDB TX hérite des versions 10.2 de MariaDB Server et 2.1 de  MariaDB MaxScale, la plateforme adopte également le format JSON. Celui-ci est très exploité par les bases NoSQL pour structurer les documents et les données.  En supportant JSON, MariaDB veut étendre les cas d’usage de sa base.  Autre fonction mise en avant, le Data Masking pour renforcer la sécurité et la protection des données.

Enfin, MariaDB TX supporte – dans une version de test – le moteur de stockage transactionnel optimisé pour le stockage Flash, MyRocks. Ce moteur (né chez Facebook), qui côtoie donc le moteur MariaDB, doit accélérer la réplication et le chargement des données notamment.

MariaDB capitalise sur son positionnement

Si la consolidation semble ainsi vertueuse, il apparait surtout que MariaDB souhaite faire évoluer la structure de son catalogue pour se positionner aux côtés des systèmes de base de données pour entreprise (comme Oracle, Microsoft ou IBM), tout en conservant sa patte Open Source pour sa flexibilité et – naturellement ses coûts plus bas. Surtout, MariaDB est aujourd’hui une base de données très prisée des développeurs ainsi que dans le monde Linux – Red Hat en a fait la base par défaut de RHEL.  Selon la dernière étude utilisateur de la Fondation OpenStack, MariaDB est également la première base utilisée en conjonction d’OpenStack. En 2017, la base (dans sa version cluster) est passée de la 4e place à la 1ere place. La seconde place est occupée par MariaDB seule – devant MySQL et MongoDB.

Ce poids de MariaDB a récemment été reconnue par la Banque d’Investissement Européenne (European Investment Bank – EIB) qui, identifiant la base comme un élément IT critique en Europe, y a injecté 25 millions d’euros. Autant de capitaux qui pourront ainsi servir à étendre les capacités des composants clés de cette plateforme.

 

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