Microsoft veut faciliter le placement de workloads sur Azure
Analyse des workloads, évaluation des besoins en matière de performances, rabais des licences…Microsoft dévoile plusieurs services et outils censés faciliter la migration de workloads sur Azure.
Accélérer les migrations vers Azure. C’est bien l’objectif qui se cache derrière les nouveaux outils de migration que l’éditeur vient juste de mettre à disposition. Parmi ces outils, Cloud Migration Assessment, un service gratuit qui permet aux DSI intéressés par Azure de mieux évaluer les besoins en performance de leurs workloads. Celui-ci analyse les workloads en place, sur site, pour identifier un comportement type sur Azure et un coût associé. Avec un tel service, Microsoft rejoint AWS qui avait lancé en avril 2016 deux outils, AWS Direct Connect et Application Discovery Service, censés répondre à ces problèmes de migration.
Cloud Migration Assessment s’appuie donc sur l’environnement IT de l’entreprise et évalue les configurations hardware. Microsoft génère ensuite un rapport (gratuit) qui évalue le coût associé à un hébergement sur Azure. Ce rapport émet également des suggestions en matière de dimensionnement dans le Cloud et de types de VM à prendre en compte.
« C’est un domaine qui faisait défaut à Microsoft et était nécessaire », explique Angelina Troy, analyste chez Gartner.
Cette nouvelle fonction est aussi accompagnée de deux autres annonces dont la volonté est de faciliter la transition depuis des serveurs Windows vers Azure. D’abord un rabais effectué sur les licences. Les utilisateurs ont accès depuis l’Azure Management Portal à Azure Hybrid Use Benefit et peuvent économiser jusqu’à 40% sur leurs licences Windows Server (avec la Software Assurance), selon Microsoft ; puis la possibilité dans Azure Site Recovery de tagguer les VM directement depuis le portail Azure, plutôt qu’avec PowerShell.
Outils tiers ou natifs ?
Il est à noter la migration vers le Cloud a pris une autre tournure. Initialement cantonné à des start-ups bâties nativement sur le Cloud, le Cloud attire désormais les entreprises qui souhaitent y basculer leurs VM. Mais celles-ci ont beaucoup de mal à évaluer le comportement et les performances de leurs workloads dans le Cloud. Un écosystème de petits éditeurs a donc vu le jour pour les aider à migrer.
Les fournisseurs de Cloud leur ont logiquement emboité le pas avec, à l’esprit, la volonté de lever les barrières à l’adoption et faciliter les usages. Ils proposent par exemple des outils pour la réplication en temps réel ou encore le transfert d’images avec leur configuration. Si AWS et Azure proposent tous deux des options identiques pour la migration de VM, Azure pourrait avoir un léger avantage en matière de services de réplication et d’outillage, comparé à AWS, soutient Angelina Troy.
L’outil d’évaluation n’est pas forcément meilleur que celui proposé par les éditeurs tiers, mais le gros avantage est qu’il est gratuit, commente encore l’analyste. Cet outil peut aussi être associé aux autres services de migration d’Azure, comme Azure Migration Accelerator ou Azure Site Recovery.
Ces éditeurs tiers n’ont certes pas le même niveau de connaissance de la plateforme, mais ils peuvent apporter une certaine visibilité sur la solution Cloud la plus adaptée, surtout s’ils sont agnostiques d’un point de vue technologique.
Toutefois, conclut Timothy Campbell, chef de produit chez Datapipe, un partenaire d’AWS et Azure, la migration n’est pas forcément la partie la plus douloureuse. S’y repérer dans le très vaste catalogue de services et de fonctions Azure peut être plus compliqué. Pour lui, cet outil d’évaluation représente bien une pièce importante du puzzle.