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Compétences IT : avec 49 699 euros par an, DevOps rapporte plus que Data Scientist
Les éditeurs et les spécialistes de services Web trustent les embauches, mais le secteur de la finance, de la banque et des assurances est le secteur industriel qui recrute le plus de développeurs en France.
DevOps doit désormais faire partie du CV des développeurs français, révèle l’étude 2017 de StackOverFlow qui prend le pouls des développeurs dans le monde.
Comme l’avait déjà révélé l’étude Priorités 2017, publiée par TechTarget (propriétaire du MagIT), DevOps fait partie des rôles montants en France. Si cela implique certes un changement culturel et organisationnel dans les entreprises, il apparait que de plus en plus d’opérationnels IT se considèrent comme intégrés à ce type d’environnement. C’est le cas de 9,4% des répondants de l’étude.
Les chiffres de l’étude StackOverFlow viennent appuyer cette tendance. En 2017, DevOps fait partie des profils montants chez les développeurs, et surtout, des profils qui se paient. Dans l’étude 2017, 11,7% des développeurs sondés se qualifient de spécialistes DevOps. Ils n’étaient que 3,52% dans l’édition 2016.
DevOps est ainsi la qualification qui donne accès à l’un des salaires moyens les plus élevés en France, avec 49 699 euros par an. Un profil rare, mais dont la maîtrise des mécanismes est devenue un élément clé pour un développeur qui souhaite désormais s’insérer dans un schéma organisationnel d’entreprise - là où doivent cohabiter les différentes équipes de l’IT et les métiers.
Mais ce n’est pas le seul. L’étude StackOverFlow 2017 révèle également que les designers émargent en moyenne à 48 978 euros par an, devant les ingénieurs en assurance qualité (46 026 euros), les développeurs avec une formation en statistiques ou mathématiques (46 005 euros) et les spécialistes du Machine Learning (44 921 euros).
Les développeurs dans les domaines de la mobilité et de l’embarqué se tiennent dans un mouchoir de poche (43 736 euros, 43 284 euros respectivement), mais sont devant les développeurs Web qui gagnent 42 073 euros par. La population de développeurs la plus représentée dans cette étude 2017 (68,9% se qualifient de développeurs web) – et donc, probablement la population de développeurs n°1 en France - est loin d’être celle qui gagne le plus dans l’Hexagone.
Souvent cité comme l’autre compétence rare, le Data Scientist est paradoxalement considéré comme étant à la fois un métier du développement et d’autre part comme une profession annexe. Un développeur qui n’en est pas un, en somme. Toutefois, cela est révélateur de la complexité à déterminer un périmètre précis du profil : s’agit-il, ou pas, d’un développeur de formation ? Le Data Scientist ne se rapproche-t-il pas d’un profil de développeur avec une formation en statistiques et mathématiques cité précédemment ? Quoiqu’il en soit, le Data Scientist émarge à 41 860 euros par an.
Suivent le développeur graphique à 41 856 euros, l’administrateur système (40 511 euros) et l’administrateur de base de données (39 961 euros) dont les compétences ne sont plus celles qui se monnayent le plus en France.
En termes de salaires, la France est également coupée en deux : les développeurs du nord gagnent plus en moyenne que ceux du sud. 39 500 euros pour la moitié nord, 36 000 pour la moitié sud.
Le secteur de la banque, finance et assurance, premier secteur industriel qui recrute
Si l’on exclut le monde du logiciel et du Web qui sont les deux secteurs d’activités qui embauchent le plus de développeurs en France (21,6% et 19,7% respectivement), le secteur de la finance, banque et assurance, est le secteur industriel n°1 à recruter le plus de développeurs dans l’Hexagone – 7,8% affirment y travailler. C’est aussi celui dont la pression est la plus forte en matière de transition vers le numérique. Les banques, les services financiers, et l’assurance/ mutuelle, sont aussi des secteurs où les budgets dédiés au numérique vont grandissant. Le Big Data et le Machine Learning sont souvent cités comme des axes clé de développement prioritaires et ceux-ci demandent des compétences pointues.
Autre secteur en transformation, celui des média, de la publicité ou du divertissement qui embauchent 6,1% des développeurs. Suivent le conseil (5,9%) et l’aérospatial et la défense (4,2%) et les télécoms (3,1%). Le secteur des transports, de la logistique ou du stockage apparait ensuite à 3%.
Côté satisfaction, l’étude note que les développeurs français qui travaillent dans le secteur public ou pour des organisations à but non lucratif sont ceux qui se sentent le plus sous-payés. Ils sont environ 71 % dans ce cas. Ces deux secteurs représentent respectivement 2,2% et 0,5% des embauches de développeurs en France. A contrario, 14 % des développeurs dans les secteurs miniers, agricoles ou liées aux hydrocarbures s’estiment surpayés.
Javascript reste le langage le plus utilisé
Sans surprise, Javascript est le langage de programmation le plus utilisé, avec 65,6% des réponses. Ce qui semble normal au regard du nombre de répondants se qualifiant de développeurs Web. Node.JS et Angular.JS sont également les frameworks – toujours Javascript – les plus courants chez les répondants. Et ça tombe bien, car Javascript est aussi le langage préféré des développeurs en France (cité dans 48% des cas).
Le développeur français utilise un desktop Linux dans 49% des cas (contre 38,5% pour Windows) et MySQL pour base de données (citée dans 60,1% des cas). Mais MongoDB reste sa base préférée, d’une courte tête (41,1% contre 40,9% pour MySQL).