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IBM cherche à faciliter la gestion du Cloud hybride et du multi-Cloud
Big Blue présente deux outils pour simplifier la gestion des environnements hydrides et étend son accord avec Red Hat.
A l’occasion de sa conférence InterConnect 2017, qui se tient actuellement à Las Vegas, IBM a dévoilé un peu plus sa stratégie en matière d’unification des Clouds privés et public. Plusieurs annonces ont en effet réalisé dans le domaine des environnements hybrides et multi-cloud.
Big Blue a ainsi présenté deux outils d’administration du Cloud, Cloud Automation Manager et Cloud Product Insights, dont la vocation est de proposer un accès, simplifié et très lisible, aux données contenus dans des services Cloud et applications disséminés, et ce, quel que soit leur localisation géographique.
Cloud Automation Manager s’appuie par exemple sur Watson, le moteur cognitif du groupe pour émettre des recommandations en matière de placement de workloads. IBM Cloud Insights, de son côté, permet d’identifier l’usage le plus approprié d’un service ou d’un outil et son coût. Que ce soit dans un Cloud privé ou public, soutient IBM, les entreprises souhaitent exécuter leurs workloads dans l’environnement au plus près de leurs exigences et de leurs besoins.
« Il existe aujourd’hui bien plus d’éléments à évaluer qu’il y a plusieurs années », commente Mary Johnston Turner, vice-président de recherche chez IDC. « Savoir où placer ses workloads est devenu de plus en plus compliqué. »
Exemple chez Tussa, un producteur d’électricité norvégien. La plupart des données du groupe sont dans des environnements VMware en local. La société a commencé à utiliser Microsoft Azure et a déployé une stratégie de Cloud hybride pour gérer ses services depuis son datacenter, affirme Vigleik Hustadnes, en charge de l’infrastructure chez Tussa.
Un outil comme Cloud Automation Manager peut justement provisionner automatiquement l’infrastructure nécessaire, en prenant en compte à la fois, l’environnement VMware en interne, Azure ou d’autres Clouds qui viendraient se greffer avec le temps, ajoute-t-il, au sortir de la présentation de la solution par IBM. L’outil de Big Blue s’intègre également à ServiceNow, que Tussa a aussi déployé récemment.
Autre exemple chez American Airlines. La compagnie aérienne, dont le legacy repose logiquement sur une infrastructure sur site, a récemment choisi de porter certaines de ses workloads sur un Cloud public. Ces workloads, parmi les plus critiques, sont le site Web, l’application mobile des clients ainsi que le kiosque de la marque. Pour American Airlines, le Cloud public doit permettre aux clients et aux employés du groupe d’avoir accès à l’information en temps réel et aussi d’accélérer la distribution des applications, soutient Daniel Henry, vice-président, en charge des technologies centrées sur les clients.
Un accord étendu avec Red Hat
Ces deux témoignages viennent aussi illustrer le fait que pour nombre d’entreprises, les serveurs dédiés, en interne, resteront encore le terrain d’accueil de nombre de workloads – 44% selon les estimations d’IBM -, commente Arvind Krishna, senior vice-président en charge du Cloud hybride chez IBM et directeur d’IBM Research. Pour beaucoup d’entreprises, transformer leurs applications pour le Cloud implique d’avoir une démarche trop radicale.
Pour résoudre ce problème, IBM a également profité de sa conférence pour étendre son partenariat avec Red Hat. A la clé : l’obtention par IBM - et pour IBM Private Cloud - de la certification Red Hat, qui permet au final aux utilisateurs de Red Hat Enterprise Linux, Red Hat OpenStack Platform et Red Hat Ceph Storage de migrer de leur datacenter vers le Cloud privé de Big Blue, via le programme Cloud Access. Ce dernier porte sur une migration des licences – portant sur des « portions éligibles d'abonnements » aux offres Red Hat, précise tout de même la firme au chapeau rouge.
La priorité n°1 de l’IT n’est plus de réduire les coûts, mais d’accroître l’agilité, révèle une étude d’IDC de 2016. Les DSI ne doivent plus seulement protéger leurs données, mais aussi les rendre accessibles et consommables par différents processus métiers, à n’importe quel moment. Les outils de gestion automatisée du Cloud, qui réunissent donc plusieurs plateformes, contribuent donc à réduire un certain niveau de complexité en proposant une forme de standard d’administration.