SaaS, « applification » et ERP : piliers 2017 de la transformation des entreprises françaises
Selon une étude LeMagIT / TechTarget, les sociétés françaises vont en priorité moderniser leurs applicatifs métiers existants. Avec une stratégie d’investissements IT qui mêle savamment évolution et conservatisme.
D’après l’étude « IT Priorities 2017 » réalisée par TechTarget (groupe propriétaire du MagIT) la nouvelle année devrait être une période supplémentaire de transition vers le Cloud pour les applications B2B des entreprises françaises.
Les professionnels de l’IT ont en effet confirmé qu'ils allaient être 39% à lancer des projets SaaS en 2017 - soit en complément, soit en remplacement d’applications existantes.
Ce sont – sans surprises – les suites collaboratives (Google Apps et Office 365) qui tirent ce mouvement. Mais les EFSS (plus communément appelés « Dropbox-like ») tels que DropBox, Box ou le français Oodrive, participent aussi très activement à cette transition des modèles de consommation des solutions métiers dans l’entreprise.
On retrouve cette tendance dans le développement applicatif lui-même, sous de multiples formes. La plus évidente est le recours au PaaS et au développement d’applications Cloud qui deviennent de moins en moins minoritaires (un tiers des entreprises françaises y pensent pour 2017).
Autre signe, le recours aux APIs se généralise (21% l’ont dans leurs feuilles de route). Quant aux méthodes (DevOps, 15 ; Agiles, 25%) et aux architectures liées aux applications Cloud des géants du Web (conteneurs 10%, micro-services 9%) ou assimilées (SOA, 15%), elles semblent se diffuser chaque jour un peu plus dans les sociétés françaises.
Côté infrastructure sous-jacente, les applications déployées sur le Cloud public (23%) ont les faveurs des professionnels IT français, mais moins que le Cloud hybride (34%).
Le déploiement sur site (sur serveurs pour 36.4%, via des appliances pour 13.6% ou en private cloud sur site pour 16%) reste néanmoins le plus envisagé (NB : une entreprise peut envisager ces trois modes en parallèle). Le cloud progresse, donc, mais il reste le challenger des déploiements des développements applicatifs.
Du côté des projets, la modernisation des outils de gestion existants s’annonce prioritaire (pour 25% des sociétés françaises) devant les développements maisons d’applications sur-mesure (20%).
Dans les deux cas (modernisation ou développement from scratch), les suites traditionnelles restent la pierre angulaire des entreprises, loin devant des initiatives de transformations plus radicales comme, par exemple, l’IoT (seulement 11% des entreprises françaises y pensent pour 2017) ou l’AI (moins de 10%).
Parmi ces suites traditionnelles, les ERP se taillent – encore et toujours, et quoi qu’on en dise – la part du lion (50% des répondants ont un projet de PGI pour 2017) devant les applications financières (39%). Le duo CRM (28 %) Call center (28%) et les SIRH/HCM (28%) complètent ce top 5.
A l’inverse, le parent pauvre des applications B2B françaises risque de concerner la Supply Chain puisqu’à peine 5% des répondants envisagent d’implémenter ou de moderniser un SCM.
Cette transformation passe en revanche et en premier lieu par « l’applification » (19%) pour adapter les usages aux smartphones et tablettes.
A la marge des Business Applications, les projets BI traditionnels qui complètent les solutions métiers sont bien positionnés (16.5% des répondant envisagent un tel projet pour l’année à venir). Soit deux fois plus que la BI « nouvelle génération » ou « en self servce », comme la DataViz certes plébiscitée par le Gartner mais visiblement moins par les professionnels (9%).