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Ransomware : les entreprises, une cible tellement plus rentable
Une étude conduite par IBM aux Etats-Unis montre que les entreprises sont plus susceptibles de payer les rançons que les particuliers. Et parfois cher.
IBM a sondé 600 chefs d’entreprise et plus d’un millier de consommateurs outre-Atlantique pour tenter d’en savoir plus sur la manière dont chacun appréhende la prise en otage de ses données par un rançongiciel. Et les résultats font apparaître les entreprises comme des cibles de choix : près de la moitié des patrons interrogés ont déjà rencontré une attaque de ransomware.
Et parmi eux, 70 % ont payé… plus de 10 000 $ pour la moitié d’entre eux, et même plus de 40 000 $ pour 20 %. Et 60 % des chefs d’entreprise sondés ont assuré qu’ils seraient prêts à payer la rançon demandée.
Ces chiffres renvoient à d’autres, publiés à l’automne par Trend Micro. Selon ceux-ci, près de la moitié des DSI français affectés paient la rançon demandée. Et dans 40 % des cas, la raison en est simple : le montant réclamé – 638 € en moyenne – s’avère « suffisamment bas pour être absorbé dans les coûts d’exploitation ».
Les consommateurs s’avèrent en fait plus réticents à céder au chantage. Plus de la moitié des particuliers sondés accepterait de payer pour pouvoir accéder à nouveau à ses données financières, ou 43 % pour retrouver l’usage de son terminal mobile. Et 55 % des parents interrogés se sont déclarés prêts à payer pour pouvoir recouvrer l’accès à leurs photos de famille… 37 % des consommateurs s’attendent à devoir payer plus de 100 $ pour récupérer leurs données prises en otage.