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Cybersécurité : Accenture poursuit ses emplettes
Après Maglan en juin, la SSII s’offre aujourd’hui le français Arismore, un spécialiste de la gestion des identités et des accès, comme Atheos, racheté par Orange il y a deux ans.
Accenture vient d’annoncer être entré en négociations exclusives pour le rachat d’Arismore. Fondé en 2002, ce dernier propose des services autour de l’architecture des systèmes d’information, de la gestion de la transformation, et de la sécurité. C’est un notamment spécialiste de la gestion des identités et des accès (IAM). Arismore est présent à Saint-Cloud, Villeneuve-d’Ascq et La Ciotat et emploie 300 personne. L’entreprise revendique 38 M€ de chiffre d’affaires pour 2016. Parmi ses clients, on compte notamment SFR, La Poste, Orange, Auchan l’Ina, Monoprix, Total, EDF, EADS, Lafarge, Thales, PSA, BNP Paribas, la Société Générale ou encore Alstom.
Dans un communiqué, Christian Nibourel, président d’Accenture pour la France et le Benelux, explique que cette opération « serait une étape importante dans notre stratégie de croissance et renforcerait significativement notre position sur le marché français des services de sécurité et de gestion d’identité numérique ». Les conditions financières de l’opération n’ont pas été précisées ; celle-ci doit être approuvée par les représentants du personnel.
Avec cette projet, Accenture continue le renforcement de son offre en matière de cybersécurité. Fin juin, il avait racheté Maglan, en Israël, un spécialiste de la simulation d’attaques, des contre-mesures aux vulnérabilités, et du renseignement sur les menaces. Cette acquisition faisait suite au lancement par la SSII d’un service de sécurité managé qui doit aider ses clients à identifier plus rapidement les attaques dont ils sont victimes.
Mais ce projet de rachat renvoie à celui d’Atheos, un autre spécialiste de l’IAM, par Orange. Lequel avait servi de point de départ aux ambitions de l’opérateur historique en matière de cybersécurité.
Le tout intervient dans un contexte où les grandes manœuvres continuent dans le domaine de la sécurité informatique. Et la publication, au fil de l’eau cette année, des arrêtés sectoriels précisant les obligations des opérateurs d’importance vitale (OIV), découlant de la loi de programmation militaire de 2012, n’y est assurément pas pour rien.