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WD dévoile une baie de stockage 100 % Flash PCIe
Imitant Dell EMC et sa ligne DSSD D5, Western Digital va proposer au premier semestre une nouvelle baie de stockage 100 % Flash Infiniflash dotée de 24 disques SSD NVMe et supportant le protocole NVMe over PCIe. La baie devrait afficher des performances détonnantes.
WD a profité d’une conférence avec des analystes financiers pour lever le voile sur une nouvelle solution de stockage Flash à haute performance, que le constructeur entend lancer au premier semestre 2017.
La nouvelle baie fera partie de la gamme InfiniFlash du constructeur. Au format rack 2U, elle devrait embarquer jusqu’à 24 disques SSD à deux ports NVMe et afficher des performances de l’ordre de 18 millions d’IOPS en lecture aléatoire de blocs de 4K et de 4 à 4,5 M d’IOPS en écriture aléatoire de blocs de 4K. La baie se connectera aux serveurs au moyen de cartes PCIe spécifiques à l’instar de ce que propose déjà Dell EMC avec sa solution DSSD D5. WD a indiqué son intention de contribuer le code source des pilotes nécessaires à la mise en œuvre de sa fabrique PCIe à la communauté open source. À l’avenir, le constructeur devrait décliner sa baie en version NVMe over Fabrics (NVMf), mais il attend pour cela que les pilotes NVMf des systèmes d’exploitation mûrissent et que la connectivité 100G Ethernet devienne plus abordable.
« Nous pensons que les clients intéressés par la performance ultime se tourneront vers NVMe over PCIe, tandis que ceux privilégiant la “scalabilité” opteront pour NVMe over Ethernet », a indiqué Dave Tang, le vice-président senior et directeur général de la division systèmes pour datacenters de Western Digital. Les deux technologies « vont cohabiter et servir des besoins différents dans le datacenter ».
NVMe over PCIe à l’avantage d’offrir des performances optimales, mais requiert l’usage de cartes et de câbles spécifiques (d’une faible longueur), tout en limitant le nombre de nœuds pouvant se connecter simultanément à la baie. NVMe over Ethernet présente l’atout d’autoriser des topologies plus flexibles et de supporter des distances de connexions plus longues dans le datacenter, au prix toutefois d’une latence légèrement accrue et d’une bande passante plus limitée.
Selon la firme, sa nouvelle baie InfiniFlash a été pensée pour les applications nécessitant de très hautes performances en IOPS, telles que les solutions analytiques en temps réel, les applications de détection de fraude, les services de reciblage publicitaire, les logiciels d’analyse de sécurité en temps réel… WD estime aussi que la baie aura des applications importantes dans le domaine de l’apprentissage machine.
Deux nouvelles familles de SSD NVMe et une gamme de SSD SAS
L’annoncede l’arrivée prochaine de la baie Infiniflash PCIe s’est accompagnée du lancement d’une nouvelle génération de support de stockage Flash NVMe.
Les Ultrastar SN200 se présentent sous la forme de disques SSD 2,5 pouces à deux ports NVMe 1.2 (utilisables en mode 2x2 NVMe ou PCIe x4). Ils sont disponibles en deux versions, l’une optimisée pour la lecture et l’autre pour les écritures et dans des capacités allant de 800 Go à 7,6 To. Les Ultrastar SN260 utilisent le format carte PCIe (PCIe 3.0 x8) et sont aussi proposés en deux déclinaisons, l’une optimisée pour la lecture et l’autre pour les écritures. Les deux disques sont garantis 5 ans (à raison de trois écritures complètes par jour pour les modèles optimisés pour l’écriture et de 1 écriture complète par jour pour les disques optimisés pour la lecture) et devraient être disponibles en volume dans au premier trimestre 2017.
WD a aussi annoncé l’arrivée prochaine de la famille de SSD SAS SS200. Cette ligne de disques reprend les caractéristiques essentielles de la famille SN200, mais délivre des performances inférieures du fait de son interface (SAS au lieu de PCIe) et de l’utilisation du protocole SCSI au lieu du protocole NVMe. Sur les modèles les plus rapides, ceux optimisés pour l’écriture, le débit de transfert maximal annoncé par WD passe ainsi de 3,3 Go/s pour le SN200 à 1,8 Go/s pour le SS200. La performance IOPS en lecture aléatoire chute de 830 000 à 250 000 IOPS, tandis que celle en écriture aléatoire passe de 200 000 IOPS à 86 000 IOPS.