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Dropbox chouchoute les entreprises
Le fournisseur de services de partage et de synchronisation de fichiers en mode Cloud propose des contrôles d’administration étendus et fait évoluer son infrastructure pour améliorer les performances.
Tourné traditionnellement vers les utilisateurs, Dropbox se penche désormais sur le travail des administrateurs, explique Jean-Denis Grèze, directeur d’ingénierie chez Dropbox. C’est d’ailleurs tout l’objet de l’initiative AdminX dévoilée en juillet dernier. Pour son lancement, le fournisseur de services de partage et de synchronisation de fichiers en mode Cloud avait notamment introduit le mécanisme de dossiers d’équipe et une nouvelle console d’administration.
Aujourd’hui, une nouvelle étape a été franchie avec de nouvelles fonctionnalités visant notamment à aider les entreprises à « combattre le phénomène du Shadow IT ». De fait, Dropbox Entreprise permet désormais de bloquer l’utilisation de comptes personnels, non contrôlés sur le réseau d’entreprise. Le tout de manière intégrée avec les solutions de sécurisation d’accès aux services Cloud (CASB). Début 2017, les administrateurs pourront en outre déployer spécifiquement Dropbox pour des groupes d’utilisateurs de l’entreprise précis, de manière sélective.
Au programme également, des capacités de journalisation des activités et de génération d’audits affinées permettant aux administrateurs de lancer des requêtes directement depuis leur console d’administration Dropbox Business. Plus de 350 filtres sur les activités des utilisateurs sont disponibles. Le but est là de permettre d’engager un travail de résolutions d’incidents « sans avoir passer par d’autres outils ».
Par ailleurs, les administrateurs peuvent désormais limiter le nombre d’appareils accédant aux capacités de synchronisation d’un compte, et ajuster le processus d’approbation de terminaux avec de nouveaux réglages et une liste personnalisable d’exceptions sur les utilisateurs.
Au passage, Dropbox en profite pour intégrer Paper, sa fonction de travail collaboratif sur des contenus lancée en bêta cet été, aux outils d’administration. Le partage de contenus Paper peut ainsi être, par exemple, limité à une équipe précise.
Enfin, pour améliorer la qualité de service, Dropbox a déployé plusieurs points de présence locaux, dont trois en Europe, afin de réduire la latence pour ses utilisateurs : « les données sont toujours sur nos serveurs, aux Etats-Unis, à part pour les quelques clients européens qui ont choisi de profiter de notre partenariat régional avec Amazon, mais avec ces points de présence, on accélère nettement le trafic. En France, cela rend Dropbox entre 40 % et 90 % plus rapide pour nos utilisateurs ».
Ces points de présence, présentés comme des proxy, sont connectés directement à l’infrastructure de Dropbox via des liaisons privées. Parallèlement, le fournisseur de services Cloud a commencé à nouer des accords de peering direct avec plusieurs opérateurs et fournisseurs d’accès à Internet en Europe.