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IBM place Cleversafe dans le Cloud
Big Blue a présenté une offre de stockage objet dans le Cloud qui s’appuie sur la même technologie Cleversafe utilisée sur site.
Comme pour célébrer le premier anniversaire de l’acquisition de Cleversafe, IBM a décidé qu’il fallait désormais monter la technologie de stockage objet dans le Cloud afin de proposer le très recherché continuum de l’environnement hybride.
IBM n’a jamais véritablement caché ses ambitions en la matière. Faciliter les déploiements hybrides de la solution faisait déjà partie de sa feuille de route dès le rachat en octobre 2015. Mais jusqu’à ce mois d’octobre 2016, Big Blue ne proposait qu’une offre Cleversafe sur site ou dans un environnement dédié dans son Cloud.
Comme le précise Russ Kennedy, vice-président en charge de la stratégie produit chez IBM, le groupe a beaucoup travaillé à étendre le multi-tenant jusqu’alors limité de son cloud public. L’idée est de lui faire supporter des millions de tenants concurrents, certes, mais aussi d’y intégrer la technologie cœur de Cleversafe.
Selon lui, les clients disposent de toute la flexibilité nécessaire pour stocker leurs données dans le Cloud et les rapatrier par la suite sur site, ou vice-versa. Et IBM travaille aussi à y intégrer des fonctions plus abouties en matière d’automatisation, « lorsque la prise de décision peut reposer par exemple sur un niveau d’usage ou d’accès aux ressources ou encore à certains paramètres qui détermine le bon emplacement des workloads. »
Les services IBM Cloud Object Storage sont désormais disponibles pour les clients aux Etats-Unis, en Asie et en Europe, et ce en trois modèles :
- Standard. Il s’agit de l’offre bâtie su Cleversafe pour répondre aux performances élevées. Elle supporte les APIs de stockage objet comme S3 ou Openstack Swift.
- Vault. Cette offre à bas coût est davantage adaptée à l’archivage, à la sauvegarde ou toutes autres workloads où les données ne sont pas sollicitées fréquemment.
- Dedicated. Cette offre, single-tenant, d’IBM Objet Storage, est hébergée sur des serveurs dédiés dans les datacenters d’IBM Cloud. Elle est disponible soit sous la forme de service managé, soit auto managé.
Russ Kennedy soutient que la technologie SecureSlice de Cleversafe permet aux entreprises de ne pas avoir à gérer les clés de chiffrement. SecureSlice chiffre automatiquement chaque segment de données. IBM Cloud Accesser réassemble ensuite les données dans le datacenter du client et SecureSlice les déchiffre enfin.
IBM Cloud Object Storage comporte aussi des options de répartition et de distribution géographiques. Le service multi-région permet par exemple d’envoyer des données segmentées dans au moins 3 régions différentes. La solution permet aussi de stocker des données dans plusieurs datacenters d’une région.
IBM opère pas moins de 50 datacenters dans le monde, dont entre 12 et 15 en Amérique du nord. IBM Cloud Object Storage devrait être accessible en Asie d’ici à la fin de l’année. D’autres régions suivront en 2017, assure le responsable.
Selon un billet de blog, le service est facturé au Go sur une base mensuelle. Des coûts sont également facturés pour les transactions. De son côté, la solution sur site se vend à partir d’un modèle de licence, facturé à la capacité ou via un abonnement.
Pour Scott Sinclair, analyste au sein du cabinet Enterprise Strategy Group (ESG), qui cite un sondage ESG, les clients identifient Microsoft Azure et IBM comme les concurrents les plus sérieux d’AWS.
Selon lui, pouvoir utiliser la solution de stockage objet à la fois sur site et dans le Cloud est un avantage. Car les fournisseurs de technologies de stockage utilisent souvent des implémentations différentes ; disposer de la même technologie dans les deux environnements assure une certaine tranquillité d’esprit aux utilisateurs. De plus, en s’appuyant sur un unique partenaire pour les deux plateformes, les clients savent à quoi s’attendre en termes de services et de support.
« Plus le nombre de fournisseurs est élevés, plus cela demande du travail. Et ce travail nécessite des ressources », explique-t-il.
Pour Russ Kennedy, la croissance exponentielle de l’information pousse les utilisateurs à considérer de près les coûts, les capacités de dimensionnement et les gains en matière de gestion proposés par le stockage objet – surtout comparé aux systèmes de stockage traditionnels.
« Le stockage objet rencontre encore une forme de résistance », affirme-t-il. « Toutes les applications n’ont aujourd’hui pas la capacité de supporter le stockage objet au même titre que le stockage traditionnel, en mode fichier ou bloc. Mais cela commence à changer. Et cela est notamment dû aux migrations vers le Cloud. »
Traduit et adapté par la rédaction