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IBM gagne de l’argent avec ses Mac, et plus que prévu
Depuis mi-2015, Big Blue déploie des Mac en interne, en masse. Et pour cause : le groupe estime leur coût de revient à un tiers de celui des PC.
IBM a commencé à déployer des Mac en interne en juin 2015. A l’automne dernier, le groupe, qui utilise la suite Casper de Jamf Software, faisait un premier retour d’expérience à l’occasion de la conférence utilisateurs de l’éditeur. Et le bilan était déjà plutôt positif avec notamment un ratio de un personnel de support pour 5375 utilisateurs côté macOS et iOS, contre 1:242 dans le monde Windows. Mais à l’époque, IBM ne gérait que 30 000 Mac. Aujourd’hui, le parc porte sur 90 000 machines frappées de la pomme. Un chiffre qui devrait atteindre 100 000 en fin d’année.
Et il y a plusieurs bonnes raisons à cela. L’enthousiasme des utilisateurs, tout d’abord : 73 % des employés du groupe souhaite un Mac à l’occasion du renouvellement de leur poste de travail. Un succès populaire, semble-t-il donc, que ce programme Mac@IBM.
Mais Fletcher Previn, vice-président de la division Worksplace as a Service d’IBM, relève que les Mac amènent moitiés d’appels au support technique que les PC. Et que, suivant les modèles, ils permettent d’économiser entre 273 $ et 543 $ par machine sur une période 4 ans. Et cela en tenant compte « des meilleurs prix jamais obtenus auprès de Microsoft ». Rapporté à l’ensemble du parc concerné, l’économie paraît pour le moins conséquente.
Ce sont donc en moyenne 1300 nouveaux Mac qu’IBM déploie chaque semaine, en s’appuyant sur les outils de Jamf Software, mais également sur le programme d’enrôlement de terminaux d’Apple (DEP), sans que les machines aient à passer par le service informatique.
Si IBM semble avoir adopté une approche particulièrement volontariste en matière de Mac, d’autres ne se privent plus de laisser entrer sur leurs systèmes d’information. L’administration se fait alors via les outils d’Apple, la fameuse suite Casper de Jamf Software, ou des suites d’administration de terminaux mobiles (MDM) grâce aux efforts réalisés par la firme à la pomme pour rapprocher ses OS clients mobile et poste de travail. D’autres, comme Google, préfèrent des outils maison, par ailleurs versés à l’Open Source.
Celui-ci gérait un parc de 43 000 Mac début 2014, avec une équipe de seulement 7 personnes. Cisco, Citrix, EMC, NetApp, Salesforce, ou encore VMware laissent le choix à leurs employés.
La firme à la pomme doit annoncer le renouvellement de sa gamme d’ordinateurs la semaine prochaine. Un coup de frais bienvenu alors que les ventes de ces derniers ont enregistré un important recul au troisième trimestre, environ 13 % selon Gartner et IDC, soit bien plus que le marché dans son ensemble – de l’ordre de 4 à 6 % de recul, selon le cabinet.