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Revue de presse : les brèves IT de la semaine

OpenWorld 2016 : un Oracle 100% Cloud - Nutanix grandit avec la bourse - L’IT paye en moyenne 62 K€ en France - HPE France change de tête - Neelie Kroes rejoue « Tartuffe » dans l’IT - Renault devient éditeur- La sophistication des attaques a bon dos, selon la NSA.

LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT.

Voici les brèves de notre revue de la semaine.

OpenWorld : « Oh, baby it’s a Cloud World »

L’édition 2016 de la grand-messe d’Oracle, l’OpenWorld de San Francisco, a été placée cette semaine sous le signe quasi-exclusif du Cloud. En annonçant qu’il partait à l’abordage d’AWS sur le IaaS, un marché où les positions sont déjà bien établies et les marges pressurées, Oracle a fait la promotion de son infrastructure (qu’il ne rechigne pas à détailler) auprès de ses clients historiques. Une manière d’argumenter que ses offres PaaS et SaaS, qui s’appuient sur ce Cloud « premium », sont supérieures à celles d’AWS.

Mais AWS possède un écosystème partenaires que n’a pas forcément Oracle dans le domaine. Ce qui lui permet de proposer des bases quasiment clef en main, peut-être moins performantes, mais plus diversifiées que la seule base Oracle. Résultat, certains des clients historiques de l’éditeur se sont laissés tenter.

Chose qui ne plait évidemment pas à Larry Ellison qui a lancé « la grande bataille des historiques » - Oracle dans le SGBD sur site, AWS dans le DBaaS – pour défendre son cœur de métier jusque dans le Cloud.

Message centrale de cette édition 100% Cloud, ses concurrents revendiqués « ne sont plus aujourd’hui SAP et IBM » mais « Workday et Salesforce » et, donc, AWS.

Hyper-convergence

Nutanix passe une nouvelle étape de son histoire en entrant en bourse. Après avoir été valorisé - dans une période euphorique - à 2 milliards de dollars à sa dernière levée de fonds privés, il lui était difficile de trouver de nouvelles ressources à cette hauteur avec un nouveau tour de table.

La cotation publique (qui la valorise à 1.8 milliards) était donc une option de choix. D’une part elle permet aux premiers investisseurs de sortir du capital et de prendre leurs bénéfices – comme il est de coutume dans le capital-risk dans la Silicon Valley après 5 à 7 ans.

D’autre part, en devenant public, Nutanix gagne en crédibilité commerciale. De nombreux grands comptes cherchent en effet, en plus de la maturité technologique, une assurance sur la pérennité de leurs de leurs fournisseurs. Ce que permet la transparence liée à la publication régulière et réglementées des comptes des entreprises cotées. Avec cette introduction Nutanix confirme un statut d’acteur majeur de l’hyperconvergence . Mais la concurrence de très gros acteurs reste vive (VMware, Microsoft, HPE, Dell).

Salaires

LeMagIT a publié cette semaine les résultats de son étude annuelle sur les salaires. Résultats, un informaticien en France gagne en moyenne 62k€. Une moyenne qui connait cependant de fortes disparités puisque que les rémunérations vont de 34 K€ par an à plus de 100 K€. Parmi les plus fortes progressions, on trouve les Architectes désormais mieux payés que les Administrateurs Systèmes.

L’étude complète est disponible gratuitement (à télécharger ici)

Carnet

Gérald Karsenti, président de HPE France est remplacé par Gilles Thiebaut, ex vice-président des ventes indirectes, PME et fournisseurs de services EMEA. Gérald Karsenti devient, lui, responsable du nouveau groupe Alliances stratégiques et ventes directes (inside sales). Sa mission sera de développer les offres verticales métiers d'HPE.

Sécurité

La sophistication supposée des attaques a bon dos. Elle masquerait en fait un manque de bonne pratique basique de sécurité. C’est ce qui est ressorti ce lundi du Federal Cybersecurity Summit de HPE. Curtis Dukes, responsable adjoint aux systèmes de sécurité de la NSA y a dévoilé que dans « tous les incidents majeurs dont vous avez entendu parler dans les journaux au cours des 24 derniers mois, aucune vulnérabilité inédite (zero-day) n’a été utilisée ». Un point de vue éclairé puisqu’il a lui-même participé aux enquêtes sur ces attaques.

Nombreux faux positifs, RSSI débordés en manque de ressources, défauts de configurations applicatifs, manque de confiance dans les mises à jour automatiques sont autant d’explications à cette situation où, pour paraphraser HPE, « fournir des correctifs de sécurité ne sert plus à grand-chose puisqu’ils ne sont pas installés ».

Transformation numérique chez Renault

On a appris mardi que Renault-Nissan devenait éditeur IT. Le constructeur automobile a en effet racheté le français Sylpheo. Le métier de Sylpheo est de proposer des services d’intégration et de développement d’applications mobiles reposant sur les PaaS de Salesforce (Force.com et Heroku).

Le but pour Renault est de « d’offrir de meilleurs produits et services à nos clients » et d’acquérir « un savoir-faire en terme de développement de logiciels [et] d’expertise de l’ingénierie Cloud ». Un nouvel exemple - comme celui de PSA, qui développe une plateforme qui s’appuie sur Bluemix et sur les API Watson - qui montre que d’un modèle de constructeurs, les grands groupes automobiles passent à un modèle plus large de fournisseurs de services aux conducteurs.

La transformation fiscal de Neelie

C’est ce qu’on appelle une boulette. Neelie Kroes est connue pour avoir été la commissaire en charge de la concurrence de 2004 à 2009 à Bruxelles. Un poste où elle a forgé sa notoriété publique en poursuivant et en infligeant une amende salée de 500 millions d’Euros à Microsoft. Intel et Qualcomm étaient également dans son viseur.

Un chevalier blanc, donc. Sauf que l’on a appris que, lors de son mandat, la hollandaise possédait un poste de direction dans une entreprise offshore aux Bahamas. Contraire au code de bonne conduite de la Commission Européenne, et nouvelle illustration du Tartuffe de Molière (qui fait ce qu’il interdit de faire aux autres).

Que l’on se rassure, Neelie Kroes ne risque (presque) rien. Elle a quitté la Commission et siège aujourd’hui au Board de Salesforce, tout en conseillant Uber et Bank of America. Un retour aux sources pour celle qui, avant sa carrière politique, cumulait plusieurs dizaines de postes de conseils et de direction dans des sociétés privés, parmi lesquelles Volvo, PricewaterhouseCoopers, Lucent ou encore Thales. Morale et business ne se mélangeant pas, sa capacité de lobbying ne devrait pas non plus être diminuée par d’éventuelles poursuites. Ses nouveaux employeurs peuvent lui garder toute leur confiance.

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