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Revue de presse : les brèves IT de la semaine

Hot Chips : les Procs rockent - Microsoft se paie une nouvelle secrétaire - Gare aux taupes (avertissent Accenture et Kaspersky) - Tableau débauche chez AWS - Happy Birthday, Penguin

LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT.

Voici les brèves de notre revue de la semaine.

Hot Chips : les Procs rockent

Après les mobiles, les serveurs et l’IoT, le britannique ARM s’attaque au HPC. ARM avait déjà marqué son intérêt pour le monde de la (très) haute performance l’an passé en annonçant une série de librairies. Mais cette semaine, c’est une extension fondamentale de son jeu d’instructions que la société propose à ses licenciés.

En juillet, le géant japonais des télécommunications Softbank avait déboursé 32 milliards de dollars (23.4 Md de £ivres) pour racheter ARM (qui est aujourd’hui tout aussi Nippon que British). Ce sera son compatriote Fujitsu qui sera le premier à licencier ces extensions SVE. La puce sera officiellement celle utilisée pour construire le successeur du supercalculateur K, de l’institut Riken. Son supercalculateur « Post-K » atteindra la barre de l’Exaflop à l’horizon 2019/2020 contre 10.5 petaflops pour son prédécesseur (actuellement 5ème upercalculateur le plus puissant au monde).

La décision de passer à ARM pour ce projet pose en creux la question de l’avenir de l’implication de Fujitsu dans SPARC. Le japonais est en effet un des deux principaux soutiens de l’architecture (avec Oracle). Le supercalculateur K s’appuie par exemple sur des processeurs SPARC64 VIIIfx. Le responsable de la division « Processor Development » de Fujtsu a expliqué à nos confrères anglo-saxons en marge de HotChips que ce choix s’expliquait par un écosystème ARM plus vivant, plus dynamique et plus fourni pour les environnements Unix. Et par la possibilité d’adapter – voire de co-développer – l’architecture (comme cela a été le cas pour les extensions SVE présentées cette semaine). Pas dis qu’il ne s’agisse pas plus d’une rupture que d’une infidélité passagère.

AMD quant à lui a annoncé son retour sur le marché des serveurs. Pas avec des puces ARM, mais avec des processeurs exploitant son architecture Zen, une famille connue sous le nom de code « Naples ». Ce cœur est annoncé comme 40 % plus performant que ceux motorisant les actuelles puces du fondeur. De quoi repositionner AMD dans la course aux performances sur le marché professionnel. Ces processeurs devraient être disponibles commercialement début 2017.

À peu près à la même période IBM devrait lancer ses premières références Power9. En 2017, deux « parfums » seront livrés (deux déclinaisons de Power9 SO -pour Scale-out) qui viseront respectivement le marché des serveurs Linux, et les machines Unix traditionnelles. En 2018, IBM proposera deux autres déclinaisons, des Power9 SU (pour Scale-Up). Pour plus de précisions sur les références de la gamme, lire notre article « IBM dévoile son Power9 ». Les puces Power 9 - par rapport à Power 8 - apportent des gains de 50 % en calcul en virgule flottante, jusqu’à 80 % pour les calculs entiers, idem pour les applications commerciales, et de plus 100% pour l’analytique.

ARM dans le HPC, AMD de retour sur les serveurs, IBM Power qui s’attaque aux Xeon. Intel aurait-il du souci à se faire ? Certains pensent que oui.

Microsoft se paie une nouvelle secrétaire

Collaboratif. Microsoft a racheté Genee en début de semaine. Cette société édite un assistant virtuel, forcément « intelligent », ce qui classe ce rachat dans la catégorie « AI ». En tout cas pour Microsoft.

Concrètement, Genee est une secrétaire numérique capable de comprendre le langage humain et qui, avec « des algorithmes décisionnels », prend… des décisions. L’éditeur cite comme exemple une prise de rendez-vous avec un client pour la semaine suivante. « Envoyez un mail à votre client, mettez Genee en copie. Genee comprend que vous voulez trouver un créneau dans votre agenda et prendra la suite en envoyant vos meilleures disponibilités. [Une fois le rendez-vous fixé] Genee enverra même l’invitation définitive ».

Le prix de l’acquisition de la nouvelle secrétaire virtuelle de Microsoft n’a pas été dévoilé.

Sécurité : gare aux taupes

Lundi, Accenture a publié son « State of Cybersecurity and Digital Trust 2016 », (en français « État de la cybersécurité et de la confiance numérique en 2016 »). Rien de bien nouveau si ce n’est une croissance des attaques qui viennent de l’intérieur. « La majorité des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’une tentative de vol ou d’altération de données menée en interne sur les 12 derniers mois. […] Le risque interne pourrait s’aggraver, […] et augmenter des deux tiers dans les 12 à 18 mois », constate le rapport.

Problème, les moyens pour lutter ne suivent pas. La faute à « des budgets de recrutement et de formation limités ». Et à des priorités IT un peu différentes (« les entreprises se focalisent sur l’informatique cognitive et l’intelligence artificielle, ainsi que sur l’anonymisation des données »). Sans oublier un top management qui s’en désintéresse (« 36 % pensent que leur directions générales y voient un coût injustifié »).

Même son de cloche dans le rapport de Kaspersky, « Threat intelligence report for the telecommunications industry », qui souligne la part grandissante des taupes (des « insiders » en anglais) dans les attaques – ici dans le domaine ô combien sensible des Telecoms.

Ceci dit, ces « infiltrés », volontaires ou contraints, ne sont qu’une menace parmi d’autres (DDoS, vulnérabilités dans les équipements réseaux, APT, pare-feu mal configurés, etc.).

« Une solution de sécurité, globale et intelligente, est un élément clef de la protection. Mais ce n’est pas suffisant. Elle doit être complétée par une collaboration des acteurs, par un partage des savoirs, et par une formation des employés », conclue Kaspesky.

Ces deux rapports font curieusement échos, une semaine après, à la compromission de la confidentialité de certaines données de Sage UK par un élément interne à l’entreprise.

Peu d’éléments ont filtré de cette affaire révélée le 14 aout par un Tweet de l’éditeur. Il y indiquait alors que des données de ses clients avaient été consultées par des personnes qui n’auraient pas dû. Ont-elles été copiées ou juste lues ? On ne sait pas encore. Toujours est-il que le 17 aout, une employée est arrêtée par la police à l’aéroport d’Heathrow Airport. Puis relâchée, mais en liberté conditionnelle. On parle alors également de données RH de Sage qui seraient concernées. Sans confirmation officielle. Depuis, silence radio. Et le fil Twitter de Sage a repris comme si de rien n’était, avec par exemple un Tweet sur l’AI et les questions de compliance.

Authentification, gestion des accès, chiffrement, taupes/insiders… l’affaire est en tout cas un bon résumé des problématiques actuelles de sécurité.

Carnet

Tableau, l’éditeur spécialiste de la BI en self-service et de la DataViz, a nommé cette semaine une figure historique d’AWS à sa tête. Son nouveau PDG, Adam Selipsky, a passé plus de 10 ans chez Amazon Web Service dont il était le Directeur Marketing, Commercial et du Support. Sa mission sera d’accompagner Tableau « dans la prochaine phase de sa croissance ». Comprendre par là – dixit Christian Chabot, co-fondateur et précédent président de Tableau - en faire « une marque technologique mondialement reconnue » et devenir « un standard ». Comme AWS. Christian Chabot continuera à présider le conseil d’administration.

Happy Birthday, Penguin

Il y a tout juste 25 ans, le 25 août 1991, Linus Torvald postait son premier message sur son projet de kernel pour un nouvel OS dérivé d’Unix. On connait la suite. Linux motorise aujourd’hui plus d’un tiers des serveurs Web (en partie grâce à la pile LAMP), contre un peu moins d’un tiers pour Windows Server. Il domine sans partage le mobile : huit terminaux vendus sur dix sont sous Android, qui s’appuie sur le Kernel Linux. S’ets fait une place dans l’entreprise (cf. Red Hat ou Oracle Linux). Sans oublier le Cloud, où il est le « citoyen de première classe », soit en tant que pièce centrale des stacks des fournisseurs soit en tant qu’OS hôte. Et demain, l’IoT ?

En tout cas pas mal pour un projet qui au départ se voulait « moins ambitieux et professionnel que GNU » (sic).

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