RedHat
Red Hat dévoile la version 4.0 de sa solution de virtualisation
Alors que VMworld s'ouvre la semaine prochaine à Las Vegas, Red Hat prend les devants en dévoilant RHV 4.0, la 4e mouture de sa solution de virtualisation.
Alors que VMworld s’ouvre la semaine prochaine, Red Hat vient de dévoiler la version 4.0 de sa technologie de virtualisation. Celle-ci prend désormais le nom de Red Hat Virtualization (ou RHV) en lieu et place du précédent Red Hat Enterprise Virtualization, un changement qui avait déjà été annoncé lors du Red Hat Summit de juin 2016.
La mouture antérieure de RHV, la 3.6, avait notamment simplifié la conversion des machines virtuelles VMware au format KVM (l’hyperviseur utilisé dans RHV) avec l’arrivée d’un outil de conversion V2V (Virtuel à Virtuel). Cet outil est désormais encapsulé par une interface graphique modernisée, qui inclut aussi de multiples tableaux de bord visant à simplifier la gestion d’une architecture virtualisée avec RHV.
Comme l’explique Hervé Lemaitre, en charge de la stratégie de Red Hat en France, cette interface refondue met aussi en avant les tâches à réaliser par les administrateurs.
Comme il l’avait promis lors du Summit, Red Hat a ajouté à RHV 4.0 le support, en tant que client, de Red Hat Atomic Host, sa distribution Linux pour le déploiement d’architectures conteneurisées. En juin, Red Hat, via Gunnar Hellekson, le responsable produit RHEL, RHV et Red Hat Atomic, avait expliqué vouloir construire une tour composée de multiples couches d’abstraction, afin de répondre au désir des entreprises de déployer des conteneurs au-dessus d’environnements virtualisés. L’éditeur avait alors promis le support de Red Hat Atomic dans RHV, mais aussi la possibilité d’avoir un aperçu des workloads tournant dans des conteneurs depuis l’hyperviseur, ce que l’éditeur délivre avec RHV 4.0.
Une gestion du réseau et des SDN améliorée
Les autres innovations importantes sont à chercher du côté de la gestion du réseau par RHV 4.0. Tout d’abord, la solution de virtualisation de Red Hat incorpore une nouvelle API réseau ouverte, permettant de s’interfacer avec des technologies de SDN du marché. Cette API est utilisée par Red Hat Virtualization Manager, l’outil d’administration de RHV 4.0, pour définir les configurations réseau liées à chaque VM. RHV 4.0 supporte aussi nativement l’API Neutron d’OpenStack, ce qui permet notamment à RHV de consommer des services de réseau SDN déjà provisionnés via Neutron.
Enfin, RHV 4.0 inclut le support de sVirt, une technologie dérivée de SELinux destinée à sécuriser et à durcir la sécurité de l’hyperviseur. RHV 4.0 est aussi intégré avec Red Hat Satellite, ce qui permet notamment de garantir que les mises à jour de sécurité et les correctifs sont appliqués en temps et en heure, lorsque l’éditeur corrige une faille ou un bug essentiel.
Virtualisation de GPU et hyperviseur temps réel au programme des prochaines versions
Notons que Red Hat a aussi dévoilé quelques éléments de la roadmap future du logiciel. Les prochaines moutures de RHV devraient apporter le support de la virtualisation des cartes graphiques (Nvidia Grid et Intel GVT-G). Le renforcement de l’intégration avec les solutions de stockage open source de l’éditeur (notamment Gluster) devraient aussi permettre le déploiement de solutions d’infrastructure hyperconvergées. Enfin, Red Hat travaille au développement d’un hyperviseur doté de capacités temps réel. Selon l’éditeur, les premiers tests montrent qu’une opération d’instanciation de nouveau process système (ou forking operation) sur un hyperviseur temps réel prend 27 microsecondes, contre 574 microsecondes avec un noyau standard. L’objectif est, ici, de répondre aux besoins de certains scénarios industriels, mais aussi à ceux des environnements télécoms. Aucune date n’a toutefois été fournie pour l’arrivée de ces capacités.
RHV 4.0 est disponible immédiatement pour les architectures x86 (AMD et Intel) et IBM Power. Comme précédemment, le logiciel est accessible selon un mode de souscription annuelle et facturé par couple de sockets processeur.