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Face à un Cloud omniprésent, les entreprises vont miser sur le Paas (études)
Avec la volonté de plus en plus marquée des entreprises à investit et migrer dans le Cloud, les exigences en matière d’intégration et de développement devraient tirer la croissance du Paas.
Le Cloud va prendre de plus en plus de place dans les dépenses IT et les besoins des entreprises en la matière vont se compliquer, ouvrant la voie au Paas et au Iaas. Ce sont les conclusions que l’on aurait pu tirer de deux études publiées cet été par les cabinets d’analystes IDC et Gartner. Si la montée en puissance du Cloud dans les entreprises, qu’il soit public ou privé, n’est certes plus à démontrer, il apparait toutefois que leur approche en la matière tend à se structurer davantage.
Ainsi si l’on en croit les prévisions de Gartner, d’ici à 2020, le Cloud marquera fortement de son empreinte, directement ou indirectement, les dépenses IT. Modifiant même la structure du marché de l’IT : en 2020, croit savoir le cabinet, le Cloud devrait impacter l’ensemble du marché à hauteur de 1000 milliards de dollars, tant d’un point technologique qu’organisationnel que structurel dans les entreprises.
D’ici là, précise encore Gartner, la machine est bien en marche du côté des technologies. Les dépenses IT ont entamé leur glissement continu vers le Cloud (un processus que Gartner qualifie de « Cloud Shift »). En 2016, le cabinet prévoit que les dépenses dans le Cloud atteignent 111 milliards de dollars dans le monde pour se porter à 216 milliards de dollars en 2020. Gartner calcule la différence entre les dépenses IT dans l’IT traditionnelle et celles dans le Cloud, sur les mêmes segments technologiques.
Si logiquement, le Cloud confirmera sa place de modèle de distribution et de consommation de l’IT dans les prochaines années, il apparait que les exigences des entreprises suivront la même courbe.
Si le Saas est depuis longtemps le segment du Cloud qui tire la croissance du segment, marqué par sa facilité de mise en place, sa facturation à l’abonnement, ainsi que ses mécanismes standard, le Paas et l’Iaas pourraient à leur tour monter en puissance dans les années à venir. La croissance des segments Iaas et Paas sera ainsi plus rapide que celle du Saas. C’est ce que pense de son côté IDC.
Montée du Paas public
Dans sa dernière prévision, le cabinet d’analystes mise en effet sur une hausse du Cloud public d’ici les 5 prochaines années. Non plus tirée par le Saas, mais bien par le Paas et le Iaas. Selon lui, en 2020, le Cloud public devrait générer quelques 195 milliards de dollars, contre 96,5 milliards de dollars cette année. « En 2020, près de la moitié de la totalité des achats d’applications d’entreprise sera de type service. Les applications Cloud compteront pour plus d’un quart de tous les logiciels commercialisés », précise d’ailleurs IDC.
Si certaines entreprises ont certes troqué leurs applications traditionnelles pour un modèle Saas, c’est que l’offre existait dans le Cloud. Les éditeurs ont soit étoffé leur catalogue d’une offre Saas, soit les entreprises ont migré vers des pure-players du secteur – comme Salesforce pour le CRM par exemple.
Toutefois, tous ne proposeront pas d’équivalent Saas. Pour pouvoir migrer vers le Cloud, les entreprises devront alors miser sur une couche inférieure, sur laquelle appuyer leurs applications métier, développées à façon : le Paas.
Autre explication possible : le besoin des entreprises de maîtriser le développement et l’intégration du Cloud vers le SI ou entre services Cloud. Là encore, le Paas propose une option de choix.
Jusqu’alors le Paas était considéré comme le parent pauvre des trois couches du Cloud. Mais avec l’omniprésence du modèle Cloud, son acceptation par les entreprises et la complexité grandissante des SI, cette brique pourrait bien devenir incontournable.