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VMware App Volumes 3.0, lancé trop vite ?
Les administrateurs de systèmes ont rencontré de nombreux problèmes avec App Volumes 3.0, allant jusqu’à suggérer que VMware l’a lancé trop vite.
Les clients d’App Volumes 3.0 ont rencontré des problèmes techniques qui pourraient bien trouver leur origine dans la stratégie de lancement de mise à disposition de produits de VMware.
App Volumes est un outil dit de layering qui permet aux administrateurs de systèmes de déployer des applications sur les postes de travail de leurs utilisateurs via des disques virtuels. Avec ce logiciel, la DSI peut assigner et fournir des groupes d’applications appelés AppStacks. Après le lancement de la version 3.0 d’App Volumes, en mars, des administrateurs se sont plaints de multiples problèmes avec le produit, dont l’incapacité à effacer des AppStacks, des incohérences dans l’interface, et plus encore.
« C’est un peu comme si la version 3.0 avait été lancée dans la précipitation », estime Jason Coleman, un ingénieur d’Enterprise Networking Solutions, un partenaire de VMware de Sacramento : « il semble qu’elle est besoin de quelques finitions ».
VMware a initialement lancé App Volumes fin 2014, après son rachat de CloudVolumes. Plus tôt ce mois-ci, l’éditeur a mis à jour App Volumes 2.10 en 2.11 – trois mois après le lancement d’App Volumes 3.0. Pourquoi ? Parce que VMware traite les deux comme des produits distincts, pour déploiements en local et en mode Cloud, respectivement.
Mais cette approche a créé une certaine confusion quant aux versions que certains clients devraient utiliser. L’éditeur a conseillé, en privé, certains clients d’App Volumes 3.0, dotés de déploiements en local, de revenir à la version 2.10 ou 2.11.
Coleman a testé App Volumes 3.0 pour ses clients, avant de réaliser rapidement qu’il y avait là des problèmes qu’il ne pourrait pas corriger facilement. Et en priorité : il ne pouvait pas effacer de AppStacks sans appeler l’équipe de supporte technique de VMware. « Lorsqu’il n’est pas possible de les effacer, on se retrouve avec une vaste collection d’AppStacks archivés. Cela fait beaucoup de contenu laissé de côté ».
Après ses tests, Coleman a décidé de rester à App Volumes 2.10, une version à l’interface très différence, mais qui ne présente aucun des problèmes identifiés dans la version 3.0.
Mais des administrateurs ont rencontré d’autres problèmes avec App Volumes 3.0. Omesh Pertob, architecte virtualisation de la ville de Round Rock, au Texas, déplore une expérience utilisateur très incohérente, entre affectation des applications par utilisateur, et affectation par ordinateur.
Pour James Gordon, vice-président sénior de Needham Bank en charge de l’IT, les nouvelles versions de produits souffrent souvent de l’empressement des éditeurs à satisfaire l’appétit des utilisateurs pour l’innovation : « ils cherchent constamment le prochain truc tendance, et les choses sont lancées dans la précipitation ».
Needham Bank a testé une version antérieure de VMware App Volumes, mais a préféré opter pour le produit concurrent d’Unidesk. Et James Gordon d’assurer que plus l’on assigne d’AppStacks à un utilisateur ou un ordinateur, plus l’ouverture de session est longue : « des utilisateurs ont sorti leur chronomètre pour m’assurer que leur redémarrage avait pris 3 minutes, contre moitié moins avant ».
Selon lui, l’outil d’Unidesk ne souffre pas de tels ralentissements. Mais les administrateurs ne peuvent ajouter des applications que lorsque l’ordinateur est éteint ou en mode de maintenance, alors qu’avec App Volumes, ce type d’ajout peut se faire alors que l’ordinateur est en fonctionnement.
Adapté de l’anglais.