BlackBerry
Logiciels et services, planche de salut pour BlackBerry
Le chiffre d’affaires du Canadien a reculé au second trimestre. Mais il a fortement progressé sur le segment des logiciels et services qui apparaît de plus en plus comme crucial.
BlackBerry vient de déclarer un chiffre d’affaires de 424 M$ pour le second trimestre 2016, le premier de son exercice 2017, assorti d’un bénéfice opérationnel de 14 M$. C’est moins bien qu’il y a un an, et moins bien qu’au premier trimestre de l’année.
Au premier trimestre de son exercice 2016, BlackBerry avait réalisé plus de 650 M$ de chiffre d’affaires, et 487 M$ au dernier trimestre de ce même exercice. Le résultat net est quant à lui notamment affecté par une charge de dépréciation d’actifs de 501 M$ et une autre de dévaluation de stocks de 41 M$, sans compter 23 M$ de charges de restructuration.
Dans un communiqué, John Chen, patron du Canadien, indique vouloir atteindre la rentabilité opérationnelle de ses activités terminaux « à court terme ». L’objectif semble à portée de main, avec une perte opérationnelle de 21 M$ pour le trimestre écoulé, et un chiffre d’affaires de 152 M$.
Mais le logiciel et les services apparaissent de plus en plus comme la véritable base de rebond du groupe. Au cours du trimestre écoulé, ces activités ont généré 166 M$ de chiffre d’affaires, pour un bénéfice opérationnel de 37 M$. Au trimestre précédent, il s’agissait de 153 M$ de chiffre d’affaires. Ces activités représentent désormais 39 % du chiffre d’affaires de BlackBerry, contre 32 % au trimestre précédent, et 19 % il y a neuf mois. Le fruit du rachat de Good Technology.
Comme le relève le Canadien dans son communiqué, Gartner l’a récemment classé parmi les leader de la gestion de la mobilité d’entreprise (EMM). Le cabinet estime ainsi qu’avec Good Work, BlackBerry « propose le système de gestion d’informations professionnelles le plus sécurisé du marché ». Il évoque également des « retours positifs des clients ». Mais Gartner émet également quelques réserves, avec notamment le fait que la version SaaS de BES12 a pour localisation principale le Canada ; les Pays-Bas n’était qu’une localisation secondaire. Le cabinet souligne enfin que les entreprises continuent d’appréhender BES, Good et WatchDox comme des produits distincts, supportés de manière dissociée, et « peuvent être troublés par des déclarations de fin-de-vie alors que les produits sont reconfigurés au sein d’une nouvelle suite » logicielle complète.